Les pays ouest-africains les plus touchés par Ebola espèrent un tournant grâce à l’aide militaire promise mardi par les États-Unis. Autre motif d’espoir : l’examen, ce jeudi, par le Conseil de sécurité de l’ONU, d’un projet de résolution visant à juguler l’épidémie.
Barack Obama a annoncé mardi soir le déploiement de 3 000 militaires américains en Afrique de l’Ouest pour lutter contre la propagation d’Ebola. Point par point, voici ce que prévoit Washington pour stopper le virus tueur.
À l’issue d’une réunion à huis-clos à Genève, mardi, le Dr David Nabarro, coordonnateur de l’ONU contre l’épidémie d’Ebola, a indiqué que les Nations unies avaient besoin d’un milliard de dollars pour lutter contre la fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest.
Le président américain, Barack Obama, va annoncer, mardi, le déploiement de quelque 3 000 militaires en Afrique de l’Ouest pour « faire reculer » l’épidémie d’Ebola.
La présidence libérienne a publié dimanche la liste des dix hauts responsables, dont deux secrétaires d’État du ministère de la Justice, limogés pour avoir désobéi à l’injonction en août de rentrer au pays pour participer à la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
La mobilisation internationale contre Ebola a reçu vendredi un renfort de taille, Cuba annonçant l’envoi de 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone, un déploiement encore loin de remédier à la pénurie criante de personnels médicaux face à l’épidémie en Afrique de l’Ouest.
La lutte contre Ebola, c’est aussi un enjeu de communication. Pour les chefs d’État et de gouvernement. Pour les ONG. Et pour les compagnies aériennes.
Les mesures de quarantaine, discriminatoires à l’égard des pays touchés, sont-elles excessives ? L’Organisation mondiale de la santé a-t-elle sous-estimé l’ampleur de la menace ? Pendant que l’on se perd en conjectures, l’épidémie et la psychose gagnent du terrain…
Le Liberia, pays le plus touché par l’épidémie d’Ebola, manque cruellement de moyens, s’est alarmé son ministre de la Défense mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Union africaine, qui s’est réunie lundi à Addis Abeba pour définir une stratégie de lutte contre l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest, a appelé les pays du continent à lever toutes les restrictions aux voyages vers les pays touchés par le virus.
Réuni en urgence lundi à Addis-Abeba, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) doit notamment aborder l’utilité des mesures de suspensions de vols et de fermetures de frontières à l’encontre des pays les plus touchés par Ebola.
Reclus dans leur ville placée en quarantaine depuis plus de deux semaines, les 17.000 habitants de Dolo Town, près de l’aéroport international du Liberia, supportent de plus en plus mal leur enfermement dans cette « prison d’Ebola » à ciel ouvert.
Tandis que l’épidémie d’Ebola ne cesse de s’étendre en Afrique de l’Ouest, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé huit traitements ainsi que deux vaccins expérimentaux à développer au plus vite, à l’occasion d’une réunion organisée jeudi et vendredi à Genève.
L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) s’alarme du risque de pénuries alimentaires dans les pays les plus touchés par l’épidémie d’Ebola qui progresse inexorablement en Afrique de l’Ouest, où le nombre de malade ne semble pas prêt de se tarir.
Alors que l’épidémie continue de se propager, l’inquiétude s’est transformée en véritable psychose. Tout le continent pourrait bien en faire les frais.
Médecins sans frontières (MSF) a estimé mardi que « six mois après le début de la pire épidémie d’Ebola de l’histoire, le monde est en train de perdre la bataille ».
La Côte d’Ivoire, épargnée par l’épidémie d’Ebola, a annoncé lundi soir l’ouverture de couloirs humanitaires avec la Guinée et le Liberia. Ses frontières avec ces deux pays fortement touchés par l’épidémie demeurent néanmoins fermées.
Avec la suspension des vols d’Air France vers la Sierra Leone, le Maroc est le dernier pays à desservir de manière régulière les trois principaux pays frappés par l’épidémie d’Ebola, une singularité qui s’explique par la stratégie africaine du royaume.
Le Liberia doit lever samedi matin la quarantaine d’un quartier de la capitale, 10 jours après avoir imposé son isolement face à la progression de l’épidémie d’Ebola, qui touche désormais le Sénégal.
La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, a limogé mardi des responsables occupant des fonctions de niveau ministériel et de hauts fonctionnaires restés à l’étranger. Elle leur reproche de ne pas avoir participé à l’effort national pour lutter contre Ebola, malgré son appel à rentrer au Libéria.
British Airways a annoncé mardi maintenir la suspension de ses vols à destination et depuis le Liberia et la Sierra Leone jusqu’à la fin de 2014. La compagnie aérienne a pris cette décision en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévit dans ces pays d’Afrique de l’Ouest.
Un médecin libérien contaminé par Ebola, qui avait reçu une dose du sérum expérimental ZMapp, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. Le ministre de la Santé a toutefois relevé des « signes d’espoir » quant à l’état de deux autres praticiens soignés par le même traitement.
Un expert de l’Organisation mondiale de la santé, opérant en Sierra Leone pour lutter contre l’épidémie d’Ebola, a contracté le virus à l’origine de la fièvre hémorragique, selon un communiqué publié dimanche par l’OMS.
L’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont promis samedi des moyens « sans précédent » au Liberia pour faire face à la propagation foudroyante du virus Ebola, qui menace les acquis de dix ans de paix dans le pays.
L’épidémie d’Ebola a atteint une telle vitesse de propagation qu’il faudra de six à neuf mois pour l’arrêter, a prévenu vendredi un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liberia, le pays le plus touché, où plus aucune région n’est épargnée.