Condamnation à mort confirmée pour les personnels soignants étrangers accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants. Entre la colère des familles et les pressions occidentales, la marge de manoeuvre du « Guide » est étroite.
Depuis plusieurs années – et en dépit d’âpres résistances -, la Libye change à vue d’oeil. Ambition avouée du « Guide » de la Jamahiriya : faire surgir des sables tripolitains un nouveau Dubaï.
Alors que le régime ne cesse de donner des gages de bonne conduite internationale à ses nouveaux amis américains, l’étau qui enserre le pays depuis trente-six ans s’est-il relâché ? Malgré quelques ouvertures récentes, rien n’a fondamentalement changé, selon les organisations humanitaires.
Six mois après avoir été interpellé sur les Champs-Élysées, l’un des fils de Kadhafi fait à nouveau scandale en brutalisant son amie dans un palace parisien.
Seif el-Islam, Saadi, Mohamed, Aïcha et les autres… Les enfants du « Guide » sont de plus en plus ouvertement présentés à Tripoli comme les héritiers présomptifs du régime. Mais il y a loin, sans doute, de la coupe aux lèvres.
En renonçant à ses programmes d’armes de destruction massive, le Guide donne de nouveaux gages de bonne volonté aux Anglo-Saxons. Une décision spontanée qui s’apparente à une reddition préventive.
Depuis son accession au pouvoir, en 1969, le Guide a multiplié les projets d’union avec les différents pays de la région. À chaque fois, il a été déçu. Dans un discours fleuve prononcé le 6 octobre, il exprime son dépit avec une virulence rare.
Pour obtenir la levée définitive de l’embargo qui frappe son pays depuis 1992, Kadhafi accepte d’endosser la responsabilité de l’attentat contre l’avion de la PanAm. Et de verser 2,7 milliards de dollars aux familles des victimes.