Que serait un régime autoritaire sans sa censure ? Rien. Et les entreprises occidentales spécialisées dans la sécurité et le renseignement l’ont bien compris. Interdites la plupart du temps dans les pays démocratiques d’où elles sont originaires, les technologies de contrôle de l’information se vendent en revanche très bien ailleurs. Par exemple en Libye ou en Syrie. Embarrassant.
Alors que la mort de Mouammar Kadhafi a été annoncée par le CNT, jeuneafrique.com vous propose de (re)lire « L’Afrique sans Kadhafi », un article de François Soudan paru dans les colonnes de Jeune Afrique (n° 2642 du 28 août au 3 septembre 2011). Jusqu’au bout, à de rares exceptions près, les chefs d’État africains, mais aussi une bonne partie de l’opinion et des intellectuels du continent, auront manifesté à l’égard de Mouammar Kadhafi un mélange de solidarité et de compassion.
Avec l’assaut victorieux des rebelles sur la capitale, le « roi des rois » Mouammar Kadhafi a perdu son trône. Mais les combats se poursuivent en Libye, et, dans un pays sans tradition démocratique, tiraillé par les clivages tribaux et politiques, la tâche du Conseil national de transition s’annonce très difficile.
Le Conseil national de transition libyen a imposé un ultimatum aux derniers pro-Kadhafi. Si d’ici samedi, les loyalistes refusent toujours de se rendre, la rébellion aura recours à des « opérations militaires », notamment autour de la ville de Syrte.
Avec la défaite des troupes de Kadhafi, des centaines de combattants touaregs qui lui avaient fait allégeance, commencent à rentrer au Niger et au Mali. Un retour qui pourrait menacer directement la stabilité de la région du Sahel.
Tandis que les rebelles avancent difficilement vers Syrte, dernier grand bastion pro-régime sur la côte, plusieurs membres de la famille de Mouammar Kadhafi se sont réfugiés en Algérie, dont sa seconde épouse, Safia Farkash, et Hannibal, réputé pour ses frasques internationales. L’ex-dirigeant libyen pourrait quant à lui être réfugié dans sa tribu, à 100 km au sud-est de Tripoli, avec ses autres fils Saadi et Seif el-Islam.
Zine el-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, Mouammar Kadhafi… Les dictateurs tombent l’un après l’autre, en quelques semaines pour les deux premiers, en six mois pour le dernier.
La capitale libyenne a encore été le théâtre de violentes explosions, probablement déclenchées par l’aviation de l’Otan, dans la nuit de dimanche à lundi. À Tripoli, comme dans les provinces, la bataille n’est pas encore terminée.
« Que (Mouammar) Kadhafi vienne ici. Nous lui offrons le gîte et le couvert », affirme un pharmacien de Gao, dans le Nord du Mali, où des habitants affirment que l’ancien guide libyen, traqué par les insurgés depuis la chute de Tripoli la semaine dernière, serait le bienvenu.
Plus de 10.000 détenus ont été libérés des prisons du régime déchu du colonel Mouammar Kadhafi depuis la prise de Tripoli par la rébellion, mais près de 50.000 autres sont toujours manquants, a affirmé dimanche le porte-parole militaire de la rébellion.
La mort du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga représente pour certains une « chance pour la paix » dans le nord du Mali mais d’autres s’inquiètent de la saisie d’armes par des proches de cet irréductible combattant en Libye.
Les rebelles libyens se trouvaient dimanche à 30 km à l’ouest de Syrte, fief de Mouammar Kadhafi, dont ils se sont rapprochés à 100 km côté est après avoir pris Ben Jawad, devant laquelle ils piétinaient depuis mardi, selon un important chef militaire rebelle.
Les rebelles libyens, nouveaux maîtres de Tripoli, ont commencé à remettre la ville en état de marche, tout en progressant rapidement dans l’ouest du pays, mais butent sur une résistance marquée dans leur marche vers Syrte, dernier grand bastion de Mouammar Kadhafi.
L’Algérie a démenti samedi de la manière la plus catégorique des informations relatives au passage en Algérie d’un convoi de Mercedes blindées en provenance de Libye rapportées par l’agence égyptienne Mena.
Les liens probables entre la secte islamiste nigériane Boko Haram et Aqmi inquiètent les observateurs. L’arc du terrorisme est-il en train de se consolider de la Mauritanie à la Somalie, en passant par l’Algérie et le Nigeria ?
Les rebelles libyens se sont emparés du principal poste-frontière avec la Tunisie, signant une nouvelle avancée face au régime moribond de Mouammar Kadhafi, recherché tous azimuts.
L’Union africaine a refusé vendredi de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, jugeant la situation militaire encore trop instable, et réitérant à la place ses appels au dialogue, pourtant restés sans réponse depuis le début du conflit.
Coups, lynchages et exécutions sommaires: les combattants des deux camps, pro-Kadhafi et rebelles libyens, n’ont guère montré de pitié pour leurs adversaires lors des violents affrontements de ces derniers jours pour le contrôle de Tripoli.
Les rebelles ont pris vendredi le contrôle du principal poste-frontière avec la Tunisie, nouveau succès majeur contre le régime moribond de Mouammar Kadhafi, mais les appels se multiplient contre les actes de vengeance, notamment à Tripoli où les accrochages se poursuivent.
Selon Amnesty international, aussi bien les rebelles que les forces loyales à Mouammar Kadhafi autoriseraient la torture et les mauvais traitements des détenus.
Les membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine discutent à huis clos de la reconnaissance du CNT comme seule autorité légitime en Libye. Mais aussi, plus généralement, des conséquences de la chute attendue de Kadhafi sur l’institution.
Les rebelles se préparent à leur dernière grande bataille dans l’Ouest libyen et tablent déjà sur l’effondrement des dernières poches de résistance du régime dans la région.
Une colonne d’au moins dix véhicules armés en provenance du sud-ouest de la Libye est entrée au Mali par la frontière avec le Niger, jeudi 25 août dans l’après-midi. Avec à sa tête un lieutenant-colonel touareg de l’armée de Kadhafi. Quelles sont ses intentions ?
Le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne, s’est installé à Tripoli. Dans la capitale comme ailleurs dans le pays, les combats continuent, alors que Mouammar Kadhafi reste toujours introuvable.
À la frontière tuniso-libyenne, les Libyens affluent en masse des deux côtés. Certains sont heureux de pouvoir enfin rentrer chez eux, tandis que d’autres fuient les combats qui font toujours rage dans la capitale.