Contrairement à ce qu’avait affirmé le CNT, Seif el-Islam n’a pas été arrêté. Il est apparu libre à Tripoli devant des journalistes, alors que la traque acharnée de son père par la rébellion et l’Otan se poursuit en Libye.
Après six mois d’insurrection, les rebelles sont entrés dimanche dans Tripoli qu’ils ont annoncé contrôler presque entièrement. Dans deux messages, Mouammar Kadhafi a fait savoir qu’il ne se rendrait pas. Il serait retranché dans un bunker de Bab Al-Aziziya, une forteresse de plusieurs hectare qui abrite son QG et qui est assiégée par les insurgés et l’Otan. Sur la Place Verte, symbole du régime, des milliers de Libyens ont fêté la fin de la dictature. Mais les combats sont loin d’être terminés. Revivez les événements de la journée de lundi.
Les rebelles menaient dimanche une virulente offensive sur Tripoli par mer et par terre, tablant sur une chute dans les prochaines heures de ce bastion du régime, mais Mouammar Kadhafi toujours combatif a promis de résister et de sortir victorieux de cette bataille.
Les rebelles libyens ont pris dimanche après-midi le contrôle d’une caserne aux portes de Tripoli, située au kilomètre 27, où ils se sont emparés d’armes et de munitions, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Une opération est en cours à Tripoli, baptisée Opération Sirène, pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi dans la capitale jusqu’à obtenir sa capitulation ou son départ, a déclaré dimanche à l’AFP Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion.
Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche à Tripoli où des témoins ont fait état d' »affrontements » dans certains quartiers de la capitale libyenne vers laquelle les rebelles progressent.
Des accrochages entre l’armée tunisienne et un groupe armé libyen se sont produits dans le sud de la Tunisie, tandis que l’ex-numéro 2 libyen Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli, est parti samedi de Djerba vers l’Italie, selon des sources officielles tunisiennes.
Le gouvernement écossais s’est expliqué samedi sur sa décision controversée de libérer il y a exactement deux ans le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, ce dernier, qui ne devait survivre que trois mois à un cancer de la prostate, vivant toujours en Libye après un retour triomphal.
La fin du colonel Mouammar Kadhafi « est très proche » et sera sans doute « catastrophique », a estimé samedi le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, qui a confirmé des « contacts avec le premier cercle » du « Guide » libyen.
Les rebelles libyens ont annoncé des succès majeurs vendredi, avec la prise de contrôle des villes de Zliten et de Zawiyah dans leur percée vers la capitale Tripoli, le bastion du régime d’où des milliers de personnes cherchent à prendre la fuite.
Après avoir multiplié les fronts à l’Ouest, les rebelles ont lancé une vaste offensive à Zliten, sur le front Est. L’intensification des combats ces derniers jours a piégé des milliers de migrants à Tripoli, qui attendent d’être évacués.
Tout en excluant le départ de son leader Mouammar Kadhafi, le régime libyen a de nouveau proposé un cessez-le-feu après la prise de contrôle par les rebelles de la raffinerie du port stratégique de Zawiyah.
Forte de ses derniers succès militaires, la rébellion libyenne s’évertue à multiplier les fronts autour de Tripoli pour la couper de ses approvisionnements. Partout, la rébellion progresse, comme le montre la prise de la raffinerie stratégique de Zawiyah.
L’ancien Premier-ministre français Dominique de Villepin était lundi à Djerba, où il dirigeait des négociations entre des pro-Kadhafi et des représentants des forces rebelles.
Les rebelles du CNT ont rendu public une nouvelle version de leur feuille de route pour l’après-Kadhafi. L’élection d’une Assemblée dans l’année suivant la chute de Kadhafi et l’adoption d’une nouvelle Constitution sont prévues.
L’ancien diplomate en poste à Tripoli Patrick Haimzadeh publie « Au cœur de la Libye de Kadhafi », un ouvrage qui éclaire d’un jour neuf le conflit en cours. Et analyse le moteur de la guerre civile : la revanche de la Cyrénaïque sur la Tripolitaine.
La plupart des 200 000 « nationaux de pays tiers » arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.
Entre pourparlers secrets et négociations informelles, les discussions impliquant personnalités indépendantes et représentants des acteurs du conflit en Libye sont allées bon train en début de semaine en Tunisie.
Alors qu’ils viennent de remporter plusieurs victoires contre les forces de Mouammar Kadhafi, les rebelles libyens affirment être entrés dans une « phase décisive » et espèrent une victoire « en même temps que la fin du ramadan ». Trop optimistes ?
Des négociations entre des représentants du régime de Kadhafi et « plusieurs parties » se dérouleraient sur l’île tunisienne de Djerba et peut-être à Tunis, ce que les rebelles ont cependant démenti. Sur le terrain, ces derniers gagnent du terrain.
Lors d’un message télévisé, Mouammar Kadhafi qualifie une nouvelle fois ses opposants de « rats » et affirme que la fin de la rébellion approche. Mais sur le terrain, ce sont les troupes loyalistes qui paraissent en difficulté.
Après de violents combats contre les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, les rebelles libyens ont pris le contrôle d’une partie de la ville de Zawiyah, en périphérie sud-ouest de Tripoli.
Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a indiqué tôt dimanche qu’il disposait d’informations selon lesquelles l’Otan planifiait des raids sur Ras Jedir, un point frontalier entre la Libye et la Tunisie, pour ouvrir la voie à une avancée des rebelles.
Les rebelles libyens gagnent du terrain dans l’Est, où ils sont aux portes de Brega et ont lancé une offensive dans l’Ouest pour mettre fin aux tirs de roquettes contre leur enclave de Misrata, presque six mois après le début de la révolte contre Mouammar Kadhafi.
Une vingtaine de brigades de la rébellion libyenne ont exigé le départ de leur ministre de la Défense, le tenant indirectement responsable de la mort du général Abdel Fatah Younès.
Pour les rebelles libyens, cela ne fait aucun doute : la conquête de la cité pétrolière de Brega, sur la côte du golfe de Syrte, n’est plus qu’une « question de jours ». Reportage.
Considérés comme des parias par Londres et la communauté internationale, Kadhafi et Ahmadinejad ont immédiatement sauté sur l’occasion pour dénoncer la « répression » des émeutiers en Grande-Bretagne.
Alors que le ramadan est scupuleusement suivi par la plupart des rebelles, le siège de Brega se poursuit. Entre siestes, prières et combats à l’arme lourde… Reportage.
Grand partisan de la théorie du complot occidental, Thierry Meyssan essaie de comprendre les révoltes en cours dans le monde arabe. Au final, c’est la propagande des dictatures, comme celle de Kadhafi, qui sort grandie des « réflexions » du fondateur du Réseau Voltaire.