La bataille pour la prise du port pétrolier de Brega, en Libye orientale, est entrée dans une nouvelle phase dimanche, les rebelles disant être engagés dans des « combats rapprochés » avec les forces Kadhafistes dans un quartier d’habitation.
Les insurgés, galvanisés par la reconnaissance internationale de leur représentation politique, se préparaient samedi à progresser sur le front est en prenant la cité pétrolière de Brega après y avoir réussi une incursion.
Les puissances mondiales et régionales réunies vendredi dans le groupe de contact sur la Libye ont pleinement reconnu la rébellion, ce qui leur permettra de lui apporter l’aide financière qu’elle réclame pour combattre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Réuni à Istanbul, le groupe de contact sur la Libye a demandé le départ du colonel Mouammar Kadhafi, et reconnu parallèlement le Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion.
Fini les voyages sur le continent. « Sauf imprévu, le président ne se rendra plus en Afrique avant la fin de son mandat [en mai 2012, NDLR] », confie l’un de ses proches.
Jeudi soir, les rebelles ont avancé des troupes aux alentours de la ville pétrolière de Brega, à l’Est, où l’assaut est imminent. Mouammar Kadhafi n’a pas tardé à réagir, annonçant une contre-offensive d’envergure à « Benghazi, Misrata et dans les montagnes de l’Ouest ».
L’ancien président tchadien Hissène Habré, qui réside toujours au Sénégal, s’est dit « d’accord » pour se présenter devant « une justice internationale indépendante » si d’autres responsables tchadiens comparaissent également. Il affirme que l’expulsion du Tchad à laquelle il vient d’échapper est un complot ourdi par la France et la Libye.
Le Premier ministre libyen aurait assuré à un émissaire russe qu’un plan était en place pour « faire sauter » Tripoli en cas d’attaque des rebelles. Moscou entend toutefois s’appuyer sur cet homme pour mener des négociations court-circuitant Mouammar Kadhafi.
Après avoir repoussé une contre-offensive des troupes de Mouammar Kadhafi mercredi soir, les rebelles libyens sont arrivés aux portes de la ville clé d’Al-Assaba, située à 80 km au sud de Tripoli.
La France estime désormais nécessaire de trouver une « solution politique » à la crise libyenne et estime qu’elle « est en train de prendre forme ». Plusieurs « contacts » ont eu lieu entre Paris et Tripoli.
En optant pour une stratégie du pourrissement, le « Guide » libyen tente désespérément de gagner du temps en pariant sur l’usure de ses adversaires. Lesquels ne désarment pas.
Le banquier a quitté les rangs du privé et regagné Tunis fin janvier pour entrer dans le gouvernement de transition. Sa délicate mission : relancer l’économie du pays et les investissements sans menacer l’équilibre budgétaire.
Dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, publié mardi, le Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi s’est dit prêt à entamer des négociations, « sans conditions préalables ». Un retour au dialogue qui pourraient se faire sans l’homme fort du régime, Mouammar Kadhafi.
Dans un entretien à la presse algérienne publié ce lundi, Seif el-Islam, l’un des fils du colonel Kadhafi affirme que la Libye négocie en priorité et directement avec la France et non avec les rebelles. Des assertions démenties par le Quai d’Orsay.
Les troupes fidèles au « Guide » libyen Mouammar Kadhafi ont lancé une attaque pour reprendre le hameau de Goualich, tombée aux mains des insurgés la semaine dernière.
La France va travailler avec l’Union africaine pour promouvoir des solutions politiques au conflit en Libye mais le départ du pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi en demeure l’élément clé, a déclaré dimanche à Addis Abeba le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
Les forces de Mouammar Kadhafi tentaient dimanche de reprendre Goualich, hameau situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli tombé mercredi aux mains des rebelles, selon une journaliste de l’AFP sur place.
Les rebelles ont progressé vers le centre de Zliten, à l’est de Tripoli, vendredi, au troisième jour de leur offensive sur deux fronts, mais l’Otan a averti que les forces de Mouammar Kadhafi se réarmaient et se regroupaient.
La rébellion libyenne a continué son avancée vers la capitale jeudi, mais les pro-Kadhafi ont contre-attaqué, provoquant la mort de plusieurs insurgés.
Suite à la crise libyenne, des dizaines de milliers de travailleurs nigériens sont rentrés chez eux. Cette migration massive fait peser une menace sur la sécurité alimentaire, notamment dans le sud du pays. Pour Abibatou Wane, directrice de l’Organisation internationale des migrations (OIM) au Niger, la situation est alarmante.
Au cœur des révoltes arabes, la chaîne qatarie a déçu certains auditeurs par le deux poids deux mesures dont elle a fait preuve selon les pays. La chercheuse Claire-Gabrielle Talon explique comment elle devient un enjeu géopolitique et une arme redoutable qui pourraient exacerber les tensions au sommet de l’État. Interview.
Après s’être emparés du hammeau de Goualich mercredi, les rebelles tentent désormais de prendre deux lieux clés, ce qui leur permettrait d’être à portée de tir de Tripoli, bastion du colonel Kadhafi.
L’avocat franco-libanais Robert Bourgi affirme que Karim Wade l’a appelé pour qu’il demande à Paris de faire intervenir l’armée française lors des émeutes de la nuit du 27 au 28 juin à Dakar. Des propos qui contredisent radicalement les dénégations de la présidence sénégalaise, et qui font suite au désaveu par Alain Juppé de la politique conduite au Sénégal par Abdoulaye Wade dans l’optique de la présidentielle de 2012.
C’est la Mauritanie qui a donné l’assaut à un camp d’islamistes armés, le 24 juin. Bamako n’a été prévenu que quelques heures avant le lancement de l’opération… sur son propre territoire.
Les insurgés libyens ont pris mercredi le hammeau de Goualich, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli, obligeant ainsi les troupes de Kadhafi à battre en retraite. Des mercenaires venant de plusieurs pays du continent ont été capturés.
La France a annoncé par la voix de son ministre de la Défense, Gérard Longuet, l’arrêt des parachutages d’armes à destination des rebelles libyens. Alors que sur le terrain les bombardements se poursuivent, en coulisses les actions diplomatiques ne sont pas abandonnées.
Kadhafi n’était pas là, mais ses pairs n’ont parlé que de lui lors de la 17e Conférence des chefs d’État du continent, les 30 juin et 1er juillet. L’adoption d’un plan de sortie de crise en Libye était au cœur des travaux. Récit de débats mouvementés.