Un échec pour l’Union africaine (UA) qui n’a pas réussi à convaincre la rébellion libyenne de s’engager dans un cessez-le-feu avec Mouammar Kadhafi. Les insurgés refusent en bloc toute médiation ne prévoyant pas le départ du « Guide ».
Solidarité avec les insurgés, dénonciation du caractère néocolonial des frappes, louvoiements entre l’UA et l’ONU… Qu’il s’agisse des chefs d’État, des opinions publiques ou des intellectuels, l’intervention militaire divise et embarrasse les Africains.
Famille, caciques du régime et chefs de l’appareil sécuritaire… Ils sont dix-sept, avec le « Guide », à tomber sous le coup des sanctions des Nations unies. Certains sont aussi dans le viseur de la Cour pénale internationale.
D’un côté, des Occidentaux qui souhaitent renverser le « Guide ». De l’autre, un dictateur qui compte retourner l’opinion mondiale en sa faveur. Les premiers sont pressés d’en finir, le second mise sur l’enlisement. Qui aura le dernier mot ?
La France, encore et toujours. Ses ingérences dans les affaires africaines, les arrière-pensées qu’on lui prête, ses amis dictateurs qu’elle jette comme des kleenex…
Le « Guide » libyen a accepté dimanche la « feuille de route » qu’étaient venus lui proposer plusieurs chefs d’État africains pour mettre fin aux affrontements. Les représentants de l’Union africaine doivent maintenant tenter de convaincre les insurgés, ce qui paraît peu probable.
Les dirigeants africains mandatés par l’Union africaine (UA) pour une médiation en Libye sont arrivés dimanche à Tripoli, où ils vont tenter d’obtenir une cessation des hostilités. Parmi eux, les présidents congolais, malien, et sud-africain.
Les forces fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi ont repoussé samedi à l’artillerie les rebelles vers Ajdabiya (est), malgré de nouvelles frappes de l’Otan et à la veille d’une nouvelle mobilisation diplomatique pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu.
Alors que la coalition internationale tergiverse sur l’aide à fournir aux insurgés libyens, les combats font rage à Misrata, la troisième ville du pays. Reportage au milieu des balles de snipers.
L’insurrection en Libye inquiète de plus en plus les pays du Sahel, convaincus qu’une partie de l’armement du colonel Mouammar Kadhafi est désormais entre les mains d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Une situation qui pourrait faire de la région une véritable poudrière.
Au fil des jours, les proches de Kadhafi sont de plus en plus nombreux à prendre le large. Parmi eux, Moussa Koussa et Ali Triki, deux figures emblématiques de la Jamahiriya.
Alors que les soupçons de bavure se portent à nouveau sur l’Otan, la situation militaire en Libye reste très incertaine. Les risques d’un enlisement du conflit sont réels.
Après quarante jours de lutte armée contre les forces libyennes, les rebelles commencent enfin à exploiter les ressources pétrolières à leur disposition. Mais leur combat en profitera-t-il, avec l’embargo qui pèse sur les armes ?
Assiégés et bombardés depuis plus de quarante jours à Misrata par l’armée loyaliste de Kadhafi, les insurgés libyens dénoncent le manque de soutien de la coalition dirigée par l’Otan.
Le 24 avril, le président tchadien Idriss Déby Itno sera candidat à sa propre succession lors d’une élection d’ores et déjà contestée par ses opposants. En attendant, la guerre chez son voisin libyen et les risques d’une déstabilisation régionale inquiètent beaucoup celui qui, depuis vingt ans, occupe le fauteuil présidentiel.
Mouammar Kadhafi serait prêt à trouver une issue diplomatique au conflit qui gangrène la Lybie depuis presque deux mois, mais pas à quitter le pouvoir.
Le Conseil national de transition (CNT), qui représente les insurgés libyens, a vigoureusement rejeté lundi l’idée d’un gouvernement transitoire mené par Seïf el-Islam, l’un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Ou par tout autre membre de sa famille.
D’intenses combats ont opposé dimanche les insurgés et les forces loyales à Mouammar Kadhafi aux portes du site pétrolier de Brega. Dans le camp Kadhafi, affaibli par une nouvelle défection, deux fils du dirigeant libyen proposeraient une transition démocratique et, ainsi, le retrait de leur père du pouvoir.
Les combats ont fait rage samedi dans l’Ouest comme dans l’Est de la Libye où neuf rebelles et quatre civils ont été tués par erreur vendredi soir par une frappe aérienne de l’Otan dans la région de Brega.
Le site pétrolier de Brega, dans l’est de la Libye, a été vendredi le théâtre d’intenses combats entre les forces de Mouammar Kadhafi et les rebelles, qui ont proposé un cessez-le-feu sous certaines conditions, rejetées par Tripoli dans la soirée.
La contre-offensive de Kadhafi commence à atteindre le moral des insurgés, qui semblent désormais prêts à respecter le cessez-le-feu. À condition que Mouammar Kadhafi en fasse de même.