Selon le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, « plusieurs pays arabes » ont « assuré qu’ils participeraient » à une éventuelle intervention militaire internationale en Libye. Après l’attaque d’Ajdabiya mardi, les insurgés se sont retranchés à Benghazi, leur bastion assiégé.
La bataille semble perdue d’avance mais les insurgés libyens s’accrochent à la ville d’Ajdabiya, que les forces fidèles au colonel Kadhafi ont commencé à bombarder depuis ce matin.
Si Ben Ali et Moubarak ont dû jeter l’éponge d’abord sous la pression de la rue, les réseaux sociaux en ligne ont joué un rôle clé dans la mobilisation des peuples et l’exportation de la révolution. Voyage au cœur d’une cyber-résistance aussi insaisissable qu’unitaire.
Les deux principaux « réseaux sociaux » de la planète ont un ancêtre commun, les « blogs », ces journaux personnels mais publics dans lesquels l’internaute peut aisément répondre à l’auteur via les commentaires.
Le « Guide » s’était constitué sur le continent un réseau d’obligés grâce aux pétrodollars et à sa capacité de nuisance. Certains chefs d’État attendent sa chute avec impatience. D’autres la redoutent…
L’Italie a refusé l’entrée dans ses eaux territoriales à un ferry affrété par le Maroc pour rapatrier ses ressortissants en Libye. Le commandement du navire avait demandé l’autorisation d’entrer dans un port pour faire le plein de carburant.
La France a admis n’avoir « pas convaincu » les autres grandes puissances du G8 de la nécessité d’une intervention militaire contre les forces de Mouammar Kadhafi en Libye.
Des centaines, voire des milliers de ressortissants africains attendent toujours, à Tripoli, de pouvoir rentrer dans leur pays pour fuir les violences de la révolution.
Les forces de Mouammar Kadhafi tentent de prendre de vitesse la communauté internationale qui est divisée sur les mesures à adopter pour aider les insurgés. Pendant ce temps, Benghazi s’apprête à affronter les troupes du « Guide » libyen.
Exclusif. L’ancien ministre libyen des Affaires étrangères, Ali Triki, est arrivé en France le 9 mars, porteur d’un message de Mouammar Kadhafi aux autorités françaises. Mais celles-ci l’ont éconduit, et il a dû poursuivre son chemin vers l’Égypte.
Les troupes de Kadhafi, essentiellement composées de mercenaires, se rapprochent dangereusement de Benghazi, fief des insurgés. Pendant ce temps, la communauté internationale reste divisée, même si elle souhaite proposer au Conseil de sécurité de l’ONU une zone d’exclusion aérienne.
Alors que les forces payées par Mouammar Kadhafi continuent leur avancée vers l’Est, les insurgés ont reçu la reconnaissance officielle des États-Unis et de l’Europe. La création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye a également reçu l’appui de la Ligue arabe, qui s’est réuni à ce sujet samedi 12 mars.
Égyptiens, Chinois, Turcs… Fuyant la répression en Libye, ils s’entassent par dizaines de milliers dans un camp du Sud tunisien. Soupçonnés par les insurgés d’être à la solde de Kadhafi, les Subsahariens, eux, sont bloqués de l’autre côté de la frontière. Comment rapatrier les uns et les autres ? Reportage de notre envoyée spéciale.
Alors que la France et la Grande-Bretagne se sont prononcées en faveur de « frappes ciblées » contre les forces de Mouammar Kadhafi, les opérations financières de ce dernier et de sa famille font l’objet d’une surveillance accrue des autorités françaises.
Zawiyah et Ras Lanouf étaient aux mains des forces pro-Kadhafi ou en passe de l’être jeudi. Un revers pour les insurgés libyens, alors que les révélations se multiplient sur la fortune des Kadhafi. Et la manière dont ils l’utilisent contre le peuple libyen.
Chute des dictatures arabes, crise en Côte d’Ivoire, élections en RDC, biens mal acquis… Du haut de son quart de siècle au pouvoir (en deux épisodes distincts), le chef de l’État analyse avec flegme les aléas de l’actualité africaine et congolaise. Entretien exclusif.
Le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi a décidé d’offrir une récompense financière en échange de la capture du chef de l’opposition libyenne, Moustapha Abdeljalil. Il a parallèlement poursuivi ses contre-offensives sur le terrain, mais aussi sur les plans diplomatique et médiatique.
Le monde arabe et les Occidentaux semblent d’accord pour demander à l’ONU de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Une mesure qui pourrait néanmoins se heurter au véto de la Russie et de la Chine, ce qui laisserait à Kadhafi les mains libres pour continuer à bombarder les civils libyens.
La révolution en marche est le dernier coup porté à un dictateur à la dérive. Aux abois, Mouammar Kadhafi n’a qu’une seule réponse : la folie meurtrière avant une chute inéluctable.
Financement de rébellions, recrutement de mercenaires, déstabilisations politiques et racisme en Libye… Le bilan africain du « Guide » est détestable. S’il savait se montrer généreux, il inspirait surtout de la crainte. Une époque bientôt révolue, à la secrète satisfaction de la plupart des dirigeants subsahariens.
Selon Al-Jazira et deux journaux arabes, le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi aurait entamé des négociations avec les insurgés pour quitter le pouvoir avec des garanties. La télévision d’État libyenne a démenti l’information.
À l’occasion de la toute première visite officielle de Jacob Zuma à Paris, les 2 et 3 mars, Nicolas Sarkozy, heureux de démontrer qu’il entretient des liens hors du traditionnel pré carré francophone, a reçu son homologue sud-africain avec les honneurs. Paris et Pretoria sont pourtant loin d’être d’accord sur tout. Et ce sont sur les dossiers diplomatiques, davantage que sur les questions économiques, que les divergences apparaissent. Revue de détail avec Maite Nkoana-Mashabane la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
La contre-offensive menée par Mouammar Kadhafi progresse péniblement vers l’Est, où elle est pour l’instant stoppée au niveau du port pétrolier de Ras Lanouf. Les initiatives diplomatiques se multiplient à l’ONU pour faire cesser les bombardements de civils.