Les troupes de Kadhafi, essentiellement composées de mercenaires, se rapprochent dangereusement de Benghazi, fief des insurgés. Pendant ce temps, la communauté internationale reste divisée, même si elle souhaite proposer au Conseil de sécurité de l’ONU une zone d’exclusion aérienne.
Alors que les forces payées par Mouammar Kadhafi continuent leur avancée vers l’Est, les insurgés ont reçu la reconnaissance officielle des États-Unis et de l’Europe. La création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye a également reçu l’appui de la Ligue arabe, qui s’est réuni à ce sujet samedi 12 mars.
Égyptiens, Chinois, Turcs… Fuyant la répression en Libye, ils s’entassent par dizaines de milliers dans un camp du Sud tunisien. Soupçonnés par les insurgés d’être à la solde de Kadhafi, les Subsahariens, eux, sont bloqués de l’autre côté de la frontière. Comment rapatrier les uns et les autres ? Reportage de notre envoyée spéciale.
Alors que la France et la Grande-Bretagne se sont prononcées en faveur de « frappes ciblées » contre les forces de Mouammar Kadhafi, les opérations financières de ce dernier et de sa famille font l’objet d’une surveillance accrue des autorités françaises.
Zawiyah et Ras Lanouf étaient aux mains des forces pro-Kadhafi ou en passe de l’être jeudi. Un revers pour les insurgés libyens, alors que les révélations se multiplient sur la fortune des Kadhafi. Et la manière dont ils l’utilisent contre le peuple libyen.
Chute des dictatures arabes, crise en Côte d’Ivoire, élections en RDC, biens mal acquis… Du haut de son quart de siècle au pouvoir (en deux épisodes distincts), le chef de l’État analyse avec flegme les aléas de l’actualité africaine et congolaise. Entretien exclusif.
Le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi a décidé d’offrir une récompense financière en échange de la capture du chef de l’opposition libyenne, Moustapha Abdeljalil. Il a parallèlement poursuivi ses contre-offensives sur le terrain, mais aussi sur les plans diplomatique et médiatique.
Le monde arabe et les Occidentaux semblent d’accord pour demander à l’ONU de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Une mesure qui pourrait néanmoins se heurter au véto de la Russie et de la Chine, ce qui laisserait à Kadhafi les mains libres pour continuer à bombarder les civils libyens.
La révolution en marche est le dernier coup porté à un dictateur à la dérive. Aux abois, Mouammar Kadhafi n’a qu’une seule réponse : la folie meurtrière avant une chute inéluctable.
Financement de rébellions, recrutement de mercenaires, déstabilisations politiques et racisme en Libye… Le bilan africain du « Guide » est détestable. S’il savait se montrer généreux, il inspirait surtout de la crainte. Une époque bientôt révolue, à la secrète satisfaction de la plupart des dirigeants subsahariens.
Selon Al-Jazira et deux journaux arabes, le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi aurait entamé des négociations avec les insurgés pour quitter le pouvoir avec des garanties. La télévision d’État libyenne a démenti l’information.
À l’occasion de la toute première visite officielle de Jacob Zuma à Paris, les 2 et 3 mars, Nicolas Sarkozy, heureux de démontrer qu’il entretient des liens hors du traditionnel pré carré francophone, a reçu son homologue sud-africain avec les honneurs. Paris et Pretoria sont pourtant loin d’être d’accord sur tout. Et ce sont sur les dossiers diplomatiques, davantage que sur les questions économiques, que les divergences apparaissent. Revue de détail avec Maite Nkoana-Mashabane la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
La contre-offensive menée par Mouammar Kadhafi progresse péniblement vers l’Est, où elle est pour l’instant stoppée au niveau du port pétrolier de Ras Lanouf. Les initiatives diplomatiques se multiplient à l’ONU pour faire cesser les bombardements de civils.
Les troupes du colonel Kadhafi ont poursuivi leur contre-offensive tout au long du week-end en Libye, mais avec des résultats peu probants. Des combats meurtriers les ont opposées dimanche aux insurgés dans la ville côtière de Ben Jawad.
Le régime libyen tentait de reprendre la main dimanche, avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestation de « victoire » à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes, ce que l’insurrection dément bien qu’elle ait cédé du terrain.
Des tirs nourris d’armes automatiques résonnaient dimanche à l’aube dans le centre de Tripoli, où le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a une nouvelle fois brandi les spectres de l’immigration massive et du terrorisme islamique.
Des forces du régime du colonel Mouammar Kadhafi ont mené une nouvelle offensive sur la ville de Zawiyah, à 60 km à l’ouest de Tripoli, où des chars ont investi les rues de la ville, tirant sur des habitations, a-t-on appris de sources concordantes.
Les insurgés libyens, maîtres de l’est du pays, se sont lancés à l’attaque de villes contrôlées par l’armée régulière du colonel Mouammar Kadhafi, alors que le « Conseil national » mis en place par l’opposition doit se réunir samedi pour la première fois. A Benghazi, fief de l’opposition, le bilan des deux explosions vendredi soir dans un dépôt d’armes est monté à au moins 27 morts et des dizaines de blessés.
Les Libyens partisans de la révolution se préparent à devoir affronter ceux qui sont restés fidèles à Mouammar Kadhafi. Après avoir conquis l’est du pays, ils sont déterminés à gagner du terrain.
Les associations caritatives égyptiennes et les organisations internationales ont redoublé d’efforts pour venir en aide aux populations touchées par la crise humanitaire de plus en plus grave qui frappe la Libye, où des flambées de violence ont forcé des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans les pays voisins. « Les Libyens sont confrontés à l’épreuve la plus difficile qu’ils aient eue à surmonter depuis des années », a déclaré Shawki al-Haddad, membre de l’Arab Medical Association (AMA), un organisme cairote.
Pour sa première visite officielle à Paris le chef de l’État sud-africain a eu droit à tous les honneurs. Il a échangé avec Nicolas Sarkozy sur les crises qui secouent le continent sans oublier de parler business.
Le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi et son « cercle rapproché » font l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ». Les forces qui lui sont fidèles ont continué les bombardements des positions des insurgés dans l’Est.
Le Venezuela, qui entretient de bons rapports avec la Libye de Mouammar Kadhafi, a proposé la constitution d’une mission de paix pour tenter de résoudre le conflit qui oppose pouvoir et insurgés libyens depuis plus de deux semaines.
L’opposition libyenne le réclame, Les États-Unis et la Grande-Bretagne y sont favorables, mais l’ensemble de la communauté internationale peine à envisager un recours à la force pour faire stopper la sanglante répression que Kadhafi mène en Libye.
Le « Guide » Mouammar Kadhafi a réclamé l’appui de Touaregs maliens et nigériens pour contrer la révolte en Libye. Les élus locaux de ces pays craignent une déstabilisation régionale.
Les restrictions de pêche provoquent la colère d’Alger. Mais, calculées selon les prises de l’année précédente, elles révèlent surtout un secteur au point mort.