Malgré les menaces de « boucherie » proférées mardi par Mouammar Kadhafi, les opposants ont pris le contrôle de la côte orientale de la Libye. Des soldats ont également rejoint le soulèvement populaire contre le régime. Selon un nouveau bilan, la répression aurait fait plus de 640 morts.
Le président français, Nicolas Sarkozy, a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour sanctionner les responsables de la répression sanglante en Libye. Il souhaite des mesures judiciaires, économiques et diplomatiques.
Le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi a annoncé son intention de se battre jusqu’à sa « dernière goutte » de sang. Mais qui est susceptible de le suivre jusqu’au bout ?
Le discours prononcé mardi en direct sur la télévision nationale libyenne par Mouammar Kadhafi est d’une violence extrême. Le « Guide » vacille, mais il promet de faire de nombreuses victimes en tombant. Au risque d’allumer une guerre civile dans son pays.
La terrible répression menée par le régime libyen contre la contestation interne suscite une indignation quasi unanime de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir une réunion en urgence. Pendant ce temps, le « Guide » Mouammar Kadhafi, a affirmé lors d’une allocution télévisée, qu’il ne démissionnera pas. Il demande à ceux qui le soutiennent d’arrêter les manifestants.
Une répression meurtrière s’est abattue sur la Libye, alors que la contestation gagne du terrain. Plusieurs villes, dont Benghazi, sont aux mains des opposants. Fragilisé, Mouammar Kadhafi a démenti les rumeurs le disant parti au Venezuela. Est-il au crépuscule de son règne ?
Le journal libyen Kourina a annoncé la démission du ministre libyen de la Justice, Moustafa Mohamed Aboud al-Djeleil, qui condamne le « recours excessif à la violence contre les manifestants » au moment où Human Rights Watch a établi un bilan de 233 morts. Les protestations gagnent du terrain et touchent désormais Tripoli.
Seif el-Islam Kadhafi, le fils du « Guide » libyen Mouammar Kadhafi, s’est exprimé à la télévision libyenne tard dans la soirée de dimanche, alors que les troubles, sévèrement réprimés, ont gagné la capitale libyenne. Il s’est montré extrêmement ferme, affirmant que l’armée allait se battre derrière le leader libyen « jusqu’à la dernière balle ».
Au moins 104 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation mardi, a affirmé dimanche l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW), après de nouveaux heurts meurtriers samedi entre forces de sécurité et manifestants.
Les forces de sécurité gouvernementales ont tué au moins 84 personnes en Libye durant les trois jours de manifestations, a affirmé samedi l’organisation Human Rights Watch, en s’appuyant sur des témoignages de membres du personnel hospitalier et de témoins.
Le théologien Youssef al-Qardaoui, mentor des Frères musulmans, a exhorté les dirigeants arabes à ne pas réprimer les mouvements pro-démocratiques et à être plus à l’écoute de leurs peuples. Un prêche qui s’est tenu sur la place Al-Tahrir, noire de monde, une semaine après la chute de Moubarak et alors que le monde arabe est secoué par une vague de révoltes sans précédent.
L’appel sur Facebook à une « journée de la colère », jeudi, a été suivi dans plusieurs villes de Libye. La répression a fait entre neufs et 24 tués, selon les sources. Les affrontements risquent de se poursuivre vendredi, notamment à Benghazi où l’armée a été déployée.
Plusieurs soulèvements populaires ont eu lieu jeudi dans différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient. En quarante-huit heures, on dénombre une vingtaine de mort et des dizaines de blessés. Bilan.
À travers le Maghreb et le Moyen-Orient, des mouvements de contestation populaire, d’abord timides, se sont radicalisés ces dernières semaines. La chute des régimes tunisien et égyptien a inspiré la jeunesse du Yémen, de la Libye, ou encore de Bahreïn. Les manifestants demandent plus de liberté, de meilleurs conditions de vie, voire même le départ de leurs dirigeants.
Alors que les appels à manifester ce jeudi en Libye se multiplient, notamment sur la Toile, des affrontements ont déjà fait au moins quatre mort mercredi.
Psychanalyste, anthropologue des religions et philosophe algérien, Malek Chebel aujourd’hui établi en France a enseigné dans plusieurs universités à travers le monde, dont celle de Constantine. En marge de la 17e édition du Maghreb des livres à Paris, il a accepté de commenter pour jeuneafrique.com l’actualité brûlante qui secoue le monde arabe.
Plusieurs appels à manifester pour la journée de jeudi 17 février contre le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi ont été lancés sur Facebook. Inquiet, cerné par deux révolutions – l’une en Tunisie et l’autre en Égypte -, le régime tente de discréditer la mobilisation en maniant la carotte et le bâton.
Le dirigeant libyen a exhorté les « réfugiés palestiniens » à marcher sur la Palestine en s’inspirant du « mouvement révolutionnaire arabe », lors d’un discours prononcé à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohammed.
Plusieurs sélections africaines utilisent la première date Fifa de l’année 2011 pour préparer la prochaine journée qualificative à la CAN 2012. Quelques affiches, dont Côte d’Ivoire – Mali, Sénégal – Guinée, Gabon – RDC ou encore Maroc – Niger permettront de faire oublier l’annulation des matchs Algérie – Tunisie et Égypte – États-Unis. Tandis que le Gabon et la Guinée équatoriale, qui co-organisent la CAN, entament la dernière ligne droite de leur préparation.
Les évêques catholiques d’Afrique du Nord ont tenu leur réunion annuelle, du 29 janvier au 2 février, à Alger. Ils ont longuement parlé des événements qui bouleversent la Tunisie et l’Égypte.
Frasques et abus d’autorité ne sont pas l’apanage de la progéniture de Mouammar Kadhafi. En Jamahiriya, les mauvais agissements des « fils de » sont légion.
La radio panafricaine fait face à des difficultés financières récurrentes et peine à redresser la barre. Elle s’apprête à investir 8,5 millions d’euros et à lancer de nouveaux programmes pour reconquérir les auditeurs du continent.
De la fuite de Ben Ali jusqu’à la débandade de la « famille » en passant par la reddition de la garde présidentielle… Récit exclusif des événements qui ont fait basculer la Tunisie.
Même parcours initiatique, même ténacité… Depuis vingt ans, quatre grands acteurs dominent la scène politique nigérienne. Trois d’entre eux – Mahamadou Issoufou, Hama Amadou et Mahamane Ousmane – tiendront l’affiche au premier tour de l’élection présidentielle qui a lieu ce 31 janvier. Cette année, seul manquera l’ancien chef de l’État, Mamadou Tandja.
Libertés confisquées, régimes autocratiques, chômage des jeunes… Au nord et au sud du Sahara, les ingrédients d’un soulèvement populaire sont souvent réunis, même s’il faut se garder des analogies hâtives.