Le président français Nicolas Sarkozy a qualifié vendredi de « coup d’Etat » les conditions de l’arrivée au pouvoir à Madagascar d’Andry Rajoelina et réclamé la tenue d’élections démocratiques « le plus rapidement possible ».
Le président de transition malgache a annoncé jeudi la suspension du Parlement et du Sénat. Les deux chambres sont remplacées par une « Haute autorité pour la transition » et un « Conseil pour le redressement économique et social ». La décision intervient alors que l’Union africaine a suspendu Madagascar ce vendredi, et que les pays d’Afrique australe et les Etats-Unis dénoncent l’accession au pouvoir d’Andry Rajoelina.
La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ne reconnaît pas le nouveau président malgache Andry Rajoelina et appelle l’Union africaine (UA) à faire de même, a indiqué jeudi à Mbabane l’organe de sécurité de ce bloc régional.
Le président de transition de Madagascar a réaffirmé mercredi qu’il voulait que l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana soit jugé pour « haute trahison ». Andry Rajoelina, qui a promis de sortir les Malgaches de la pauvreté, a par ailleurs interdit à des « ministres suspects » de quitter la Grande Ile.
Le nouveau président de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé jeudi « la suspension des activités de l’Assemblée nationale et du Sénat », 48 heures après la démission forcée de son prédécesseur Marc Ravalomanana.
L’ancien maire d’Antananarivo dirige depuis mardi soir la transition politique à Madagascar. Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat Marc Ravalomanana avait démissionné et transféré ses pouvoirs à un « directoire militaire ». Un directoire qui s’est rapidement désisté en faveur d’Andry Rajoelina, apparemment suite à des pressions.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a lancé mardi soir un appel pour que « la sécurité du président (malgache Marc) Ravalomanana soit assurée », à l’issue d’une réunion d’urgence à Addis Abeba sur la crise à Madagascar,.
Le président malgache a démissionné ce mardi, selon son porte-parole et des sources diplomatiques en poste à Antananarivo. Marc Ravalomanana aurait remis le pouvoir à l’amiral Hyppolite Ramaroson, « le plus ancien dans le grade le plus élevé ».
Le chef de l’opposition malgache Andry Rajoelina s’estime « président » de transition avant une élection présidentielle qui doit avoir lieu « d’ici 24 mois », a-t-il déclaré mardi par téléphone sur la chaîne d’information française LCI.
L’armée a investi lundi la présidence malgache. Le chef de l’Etat n’y était pas : il serait actuellement retranché dans un autre palais, à une dizaine de kilomètres de la capitale. L’Union Africaine et l’Union Européenne ont condamné le coup de force des militaires. Les 27 ont même brandi la menace de sanctions…
Le président malgache Marc Ravalomanana se trouvait « toujours » mardi dans son palais présidentiel d’Iavoloha à Antananarivo et a jugé « disproportionnée » l’intervention des militaires qui ont pris ses bureaux de la capitale lundi soir, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la présidence.
Rappel des principaux événements à Madagascar depuis samedi, qui marquent un durcissement dans la crise entre le président Marc Ravalomanana et son adversaire Andry Rajoelina:
Nations unies, Union africaine, Organisation internationale de la Francophonie… Tout le monde dépêche ses émissaires et ses ambassadeurs au chevet d’un pays de plus en plus divisé.
Le chef de l’opposition malgache! a demandé lundi « aux forces de l’ordre » d’arrêter le président Marc Ravalomanana, lors d’un discours devant ses partisans au centre d’Antananarivo.
Des tirs nourris étaient entendus lundi soir dans les bureaux de la présidence malgache dans le centre d’Antananarivo, peu après que des militaires furent entrés en force dans le bâtiment, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des tirs nourris ont retenti lundi soir dans les bureaux de la présidence malgache dans le centre d’Antananarivo, peu après que des militaires furent entrés en force dans le bâtiment, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des militaires ont investi lundi les bureaux de la présidence dans le centre d’Antananarivo, tandis que l’opposition exigeait l’arrestation « sans retard » de Marc Ravalomanana, le chef de l’Etat malgache, retranché dans le palais présidentiel en banlieue de la capitale.
L’Union africaine (UA) a averti lundi l’opposition et l’armée malgaches qu’elle condamnerait toute prise illégale du pouvoir à Antananarivo, à l’issue d’une réunion d’urgence à Addis Abeba.
Le président malgache a répété dimanche qu’il resterait au pouvoir. Surtout, Marc Ravalomanana a déclaré qu’il ne craignait pas « un référendum » . Il riposte ainsi à l’ultimatum que l’opposant Andry Rajoelina lui a lancé la veille pour quitter le pouvoir.
L’opposition malgache a annoncé samedi matin que le président Marc Ravalomamana et son gouvernement étaient « déchus ». L’ancien maire de la capitale Andry Rajoelina a laissé « quatre heures » au chef de l’Etat pour quitter officiellement son poste.
Le chef de l »opposition malgache, Andry Rajoelina, a déclaré samedi à Antananarivo, qu’il irait au palais présidentiel pour prendre le pouvoir présidentiel à 18h00 locales (15h00 GMT).
Surnommé « TGV » pour son côté fonceur, le maire d’Antananarivo et ancien disc-jockey Andry Rajoelina, 34 ans, a connu une ascension fulgurante en politique pour finalement s’imposer comme le rival du président Marc Ravalomanana, au terme d’un bras de fer de trois mois.
Une partie de l’armée, la police et la gendarmerie de Madagascar ont annoncé qu’ils travaillaient main dans la main pour rétablir l’ordre dans la Grande Ile, en proie à une crise politique. Pour l’heure, cette solidarité semble bénéficier au maire déchu d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Au détriment du président Marc Ravalomanana.
Face à la crise politique à Madagascar, l’armée malgache a réalisé un coup d’éclat cette semaine en remplaçant son chef d’état-major en geste de défiance au président, avec l’objectif proclamé d’un retour à « l’ordre », mais sans afficher de prétention politique.