Depuis dix ans, le pays est en chantier. Architecte en chef de ces grands travaux, Mohammed VI a engagé une véritable course contre la montre pour rattraper le retard en équipements et dessiner le futur du royaume.
Le royaume mise sur l’ouverture économique. À coups de plans sectoriels stratégiques, il a mis le cap sur la modernisation de ses moteurs de croissance et la diversification de ses activités. Saura-t-il se faire une place au soleil dans la compétition internationale ?
Les disparités entre ville et campagne comptent parmi les principales contraintes de développement du royaume. Malgré les efforts d’équipement, les ruraux accusent des retards sur le plan de l’éducation, de la santé et, pour près d’un quart, souffrent de grande précarité.
Les différents indicateurs reflètent une forte montée en puissance de l’économie marocaine depuis 1999. Il reste cependant beaucoup à faire pour passer du statut de pays à revenu intermédiaire à celui de pays émergent.
Les changements à l’œuvre depuis l’avènement de Mohammed VI ont profondément modifié l’image du royaume à l’étranger, notamment au sein de l’intelligentsia maghrébine.
Mohammed VI a multiplié les voyages en Afrique, poursuivant des objectifs politiques, mais aussi commerciaux, le continent représentant un marché porteur pour les grandes entreprises marocaines.
Scène culturelle renouvelée, textes engagés… Un vent de liberté a soufflé sur la jeunesse et les artistes marocains. Certains les qualifient de rebelles, d’autres de nouveaux patriotes.
Le Belgo-marocain Abdelkader Belliraj, accusé d’avoir dirigé un réseau terroriste de 35 membres au Maroc et à l’étranger, a été condamné mardi à la prison à perpétuité par le tribunal antiterroriste de Salé (près de Rabat).
Libéralisation de la bande FM, explosion des titres indépendants… Le paysage médiatique marocain a basculé dans le pluralisme. Franchit-on aussi allègrement les dernières « lignes rouges » ?
A Nadjaf, haut lieu de l’islam chiite, le clergé, qui se refuse à tout rôle ouvertement politique, considère avec une certaine satisfaction les malheurs de son homologue iranien.
Vainqueur de la présidentielle contestée du 18 juillet, le général Mohamed Ould Abdelaziz s’est construit une image de « petit père du peuple » pendant les onze mois qu’il a passés à la tête de la junte. Il lui faut désormais honorer ses promesses, et vite.