Après un mois de contestation exemplaire, les Algériens se réveillent, pour la première fois en 20 ans, sans Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays mais, la joie passée, n’entendent pas baisser la garde et veulent désormais obtenir le départ de tout le « système » au pouvoir.
Le président algérien a notifié au Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat, selon l’agence de presse officielle APS. Cette annonce intervient quelques minutes après que l’état-major de l’armée a sommé Abdelaziz Bouteflika de partir sur-le-champ.
Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée rejette le texte diffusé la veille par la présidence, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engageait à quitter la présidence avant le 28 avril, car elle estime qu’il émane de « forces non constitutionnelles ». L’état-major appelle à « appliquer immédiatement » les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, prévoyant la destitution du président.
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) vit des heures difficiles alors que le pays connaît un mouvement de protestation populaire sans précédent. Après la démission de son président, Ali Haddad, jeudi 29 mars, Hocine Metidji a refusé d’assurer l’intérim, comme prévu dans les statuts de l’organisation.
Salaire confortable, indemnités en tout genre, avantages en nature… Élus, ministres et hauts fonctionnaires bénéficient de revenus et de privilèges substantiels. Souvent en toute opacité. Enquête.
L’ancien président Liamine Zéroual sort du silence. Dans un texte rendu public mardi, il confirme avoir bel et bien été invité à une rencontre avec l’ex-patron du renseignement, Mohamed Mediène, qui lui a demandé de présider une instance de transition. Une proposition qu’il affirme avoir refusé.
Selon le « Washington Post », les enfants de l’éditorialiste, assassiné début octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, auraient reçu des maisons à plusieurs millions de dollars chacune et des versements mensuels supérieurs à 10 000 dollars (8 900 euros).
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, à moins d’un mois de la fin de son mandat, rappelle des épisodes historiques similaires en Algérie. En effet, le départ anticipé du pouvoir n’est pas inédit : avant lui, Chadli Bendjedid et Liamine Zéroual, deux de ses prédécesseurs, avaient suivi la même démarche.
La visite officielle du pape François au Maroc a été marquée par de nombreux moments symboliques. Aux côtés du roi Mohammed VI, commandeur des croyants, le chef de l’Église catholique a défendu la coexistence pacifique entre les religions et condamné toute forme d’extrémisme. Tour d’horizon.
Le chef de l’État algérien a annoncé lundi qu’il démissionnera avant la fin de son mandat le 28 avril. Il est emporté par le soulèvement populaire qui dure depuis le 13 février, mais aussi par les divisions apparues au grand jour au sein de son camp.
Selon nos sources, Moncef Kartas, membre du panel d’experts des Nations unies pour la Libye arrêté le 26 mars à Tunis, devait présenter, en marge du sommet de la Ligue arabe, les conclusions de son enquête sur les livraisons d’armes à des milices libyennes entre 2012 et 2013.
Le parquet général de la Cour d’Alger ouvre des enquêtes préliminaires pour corruption et transferts illicites de capitaux vers l’étranger. 12 hommes d’affaires sont désormais interdits de sortie de territoire.
Le rideau est tombé sur le 30e congrès de la Ligue des États arabes, organisé les 30 et 31 mars à Tunis. Un événement qui ne marquera pas les esprits, faute de décisions fortes.
Le Parlement algérien a officiellement confié mardi la présidence de la République au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour un intérim de quatre-vingt-dix jours maximum. Portrait d’un fidèle de l’ex-président Bouteflika, pur produit du « système » dénoncé par la rue, à la tête du sénat depuis près de dix-sept ans.
Pressé par l’armée de renoncer à la présidence, en vertu de l’article 102 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche soir un nouveau gouvernement, grandement renouvelé : sur 27 postes, seuls huit ministres ont été reconduits.
Lâché de toutes parts sous la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika vit sans doute ses derniers jours à la tête de l’État. Tandis que son camp s’entre-déchire…
L’ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, homme d’affaires proche du président Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté dans la nuit à un poste-frontière avec la Tunisie, a indiqué dimanche une source sécuritaire algérienne ayant requis l’anonymat, confirmant une information de médias locaux.
En marge du 30ème sommet de la Ligue arabe à Tunis samedi, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe ont planché sur le conflit libyen.
La récente proposition de l’armée algérienne d’écarter le président Abdelaziz Bouteflika est la seule qui puisse faire sortir l’Algérie de la crise actuelle, a répété samedi le chef d’état-major, mettant en garde contre des solutions anticonstitutionnelles.
Le pape François et le roi Mohammed VI ont appelé samedi à « préserver » Jérusalem comme « patrimoine commun des trois religions monothéistes », dans un texte commun signé lors de la visite du souverain pontife au Maroc.
Le roi du Maroc Mohammed VI a fustigé samedi à Rabat le « radicalisme » religieux et appelé à lutter contre par « l’éducation », à l’occasion d’une visite de deux jours du pape François dans le royaume.
Le pape François a défendu samedi « liberté de conscience » et « la liberté religieuse », permettant à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse, dans un discours prononcé sur une immense esplanade de Rabat, devant des milliers de Marocains et le roi Mohammed VI.
La date du premier tour de l’élection présidentielle a finalement été modifiée au 17 novembre par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE). La date initiale coïncidait avec la fête du Mouled. Pour Anis Jarboui, membre du conseil de l’ISIE, l’argument retenu est d’ordre économique. Interview.
Le pape François entame samedi une courte visite au Maroc, centrée sur le dialogue avec l’islam et la problématique des migrations, deux priorités de son pontificat, avant de saluer le lendemain une communauté catholique ultra-minoritaire portée par les fidèles originaires d’Afrique subsaharienne.
Présentée comme la deuxième du continent, la nouvelle aérogare de la capitale pourra accueillir 16 millions de voyageurs par an. De quoi attirer davantage de visiteurs. Mais son inauguration, initialement prévue pour février, a été reportée sine die.
Club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie a décidé d’encourager la présence de supportrices dans les travées du stade de Tizi Ouzou. Une initiative qui n’a pas vraiment fait tache d’huile…
Alors que le paiement électronique se développe à grande vitesse, HPS, la société de services informatiques bancaires de l’ex-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le patronat marocain, connaît un important succès.
Le débat actuel dans le pays sur l’éventuelle application de l’article 102 de la Constitution, qui prévoit notamment la destitution du président en cas de confirmation « d’une maladie grave et durable », remet la santé du président au centre des discussions politiques.