L’avancée de l’Armée nationale libyenne vers Tripoli, dans la nuit de mercredi à jeudi, fait craindre une escalade militaire. La conférence nationale de Ghadamès, qui devait se tenir mi-avril, semble compromise.
Le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika a demandé « pardon » aux Algériens dans une lettre « d’adieu » publiée par l’agence officielle APS, tout en assurant avoir gouverné avec « sincérité et loyauté », après son départ du pouvoir sous la pression de la rue et de l’armée.
Quel rôle l’armée va-t-elle jouer dans la transition qui s’annonce ? Quand l’élection présidentielle aura-t-elle lieu ? La démission d’Abdelaziz Bouteflika signe-t-elle vraiment la fin d’un système ? À l’aube d’une ère nouvelle, Jeune Afrique fait le point sur les grandes questions qui se posent à l’Algérie.
Depuis la reconnaissance américaine de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, le monde arabe s’interroge. Pour ce territoire convoité par les autorités syriennes et israéliennes, les conséquences de cette décision pourraient être lourdes sur le long terme, selon Barah Mikaïl, chercheur et spécialiste du Moyen-Orient.
Après plusieurs appels du chef d’état-major de l’armée à l’application de l’article 102 de la Constitution, les militaires algériens ont poussé Abdelaziz Bouteflika à quitter sur-le-champ ses fonctions, celui-ci s’exécutant quelques minutes plus tard. Pour le spécialiste de l’armée algérienne Moussaab Hammoudi, il s’agit d’un « coup d’État » qui ne dit pas son nom.
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre en Algérie, après l’annonce dans la soirée du mardi 2 avril de la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Si la plupart des responsables partisans se sont réjouis de la nouvelle, d’autres ont dénoncé la pression des militaires et appelé à rester vigilant.
Tayeb Belaïz, le président du Conseil constitutionnel, a présenté mardi 16 avril sa démission au président par intérim Abdelkader Bensalah. Ce fidèle d’Abdelaziz Bouteflika, deuxième personnage de l’État après le remplacement de l’ex-président de la République, avait été nommé en février à la tête de l’instance.
Le 2 avril, BMCE Bank of Africa a annoncé un plan stratégique de 5 milliards de dirhams pour renforcer son capital, un changement de nom d’ici la fin de l’année… et des résultats en baisse.
Le Conseil constitutionnel algérien a acté mercredi 3 avril la vacance du pouvoir, suite à la démission la veille d’Abdelaziz Bouteflika. Les deux chambres du Parlement doivent désormais se réunir pour valider l’intérim confié pour 90 jours au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Avant une élection présidentielle à la date encore incertaine. Analyse.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, dans la soirée du mardi 2 avril 2019, marque la fin de vingt ans de règne. Elle fait suite à un énième coup de pression de l’armée algérienne, survenu quelques minutes plus tôt, et qui confirme le poids de cette institution dans les jeux de pouvoir algériens.
Après un mois de contestation exemplaire, les Algériens se réveillent, pour la première fois en 20 ans, sans Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays mais, la joie passée, n’entendent pas baisser la garde et veulent désormais obtenir le départ de tout le « système » au pouvoir.
Le président algérien a notifié au Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat, selon l’agence de presse officielle APS. Cette annonce intervient quelques minutes après que l’état-major de l’armée a sommé Abdelaziz Bouteflika de partir sur-le-champ.
Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée rejette le texte diffusé la veille par la présidence, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engageait à quitter la présidence avant le 28 avril, car elle estime qu’il émane de « forces non constitutionnelles ». L’état-major appelle à « appliquer immédiatement » les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, prévoyant la destitution du président.
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) vit des heures difficiles alors que le pays connaît un mouvement de protestation populaire sans précédent. Après la démission de son président, Ali Haddad, jeudi 29 mars, Hocine Metidji a refusé d’assurer l’intérim, comme prévu dans les statuts de l’organisation.
Salaire confortable, indemnités en tout genre, avantages en nature… Élus, ministres et hauts fonctionnaires bénéficient de revenus et de privilèges substantiels. Souvent en toute opacité. Enquête.
L’ancien président Liamine Zéroual sort du silence. Dans un texte rendu public mardi, il confirme avoir bel et bien été invité à une rencontre avec l’ex-patron du renseignement, Mohamed Mediène, qui lui a demandé de présider une instance de transition. Une proposition qu’il affirme avoir refusé.
Selon le « Washington Post », les enfants de l’éditorialiste, assassiné début octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, auraient reçu des maisons à plusieurs millions de dollars chacune et des versements mensuels supérieurs à 10 000 dollars (8 900 euros).
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, à moins d’un mois de la fin de son mandat, rappelle des épisodes historiques similaires en Algérie. En effet, le départ anticipé du pouvoir n’est pas inédit : avant lui, Chadli Bendjedid et Liamine Zéroual, deux de ses prédécesseurs, avaient suivi la même démarche.
La visite officielle du pape François au Maroc a été marquée par de nombreux moments symboliques. Aux côtés du roi Mohammed VI, commandeur des croyants, le chef de l’Église catholique a défendu la coexistence pacifique entre les religions et condamné toute forme d’extrémisme. Tour d’horizon.
Le chef de l’État algérien a annoncé lundi qu’il démissionnera avant la fin de son mandat le 28 avril. Il est emporté par le soulèvement populaire qui dure depuis le 13 février, mais aussi par les divisions apparues au grand jour au sein de son camp.
Selon nos sources, Moncef Kartas, membre du panel d’experts des Nations unies pour la Libye arrêté le 26 mars à Tunis, devait présenter, en marge du sommet de la Ligue arabe, les conclusions de son enquête sur les livraisons d’armes à des milices libyennes entre 2012 et 2013.
Le parquet général de la Cour d’Alger ouvre des enquêtes préliminaires pour corruption et transferts illicites de capitaux vers l’étranger. 12 hommes d’affaires sont désormais interdits de sortie de territoire.
Le rideau est tombé sur le 30e congrès de la Ligue des États arabes, organisé les 30 et 31 mars à Tunis. Un événement qui ne marquera pas les esprits, faute de décisions fortes.
Le Parlement algérien a officiellement confié mardi la présidence de la République au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour un intérim de quatre-vingt-dix jours maximum. Portrait d’un fidèle de l’ex-président Bouteflika, pur produit du « système » dénoncé par la rue, à la tête du sénat depuis près de dix-sept ans.
Pressé par l’armée de renoncer à la présidence, en vertu de l’article 102 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche soir un nouveau gouvernement, grandement renouvelé : sur 27 postes, seuls huit ministres ont été reconduits.
Lâché de toutes parts sous la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika vit sans doute ses derniers jours à la tête de l’État. Tandis que son camp s’entre-déchire…
L’ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, homme d’affaires proche du président Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté dans la nuit à un poste-frontière avec la Tunisie, a indiqué dimanche une source sécuritaire algérienne ayant requis l’anonymat, confirmant une information de médias locaux.