Des Touaregs rentrés chez eux au Mali après avoir combattu Mouammar Kadhafi sont en possession d’armes parachutées par la France aux rebelles dans l’ouest de la Libye.
Syrte, le dernier grand bastion pro-Kadhafi où l’ex-dirigeant libyen pourrait se trouver, est désormais dans le viseur de la rébellion. Alors que l’ultimatum fixé par le CNT pour la reddition des forces loyalistes court jusqu’à samedi, les insurgés se préparent à leur dernière grande bataille.
Après l’accueil de quatre membres de la famille de Mouammar Kadhafi sur son territoire, l’Algérie risque de voir ses relations avec les rebelles libyens se dégrader encore, au moment où ces derniers prennent le pouvoir à Tripoli.
Fondateur, en 1989, avec, entre autres, Rached Ghannouchi et Salah Karker, du Mouvement de la tendance islamique (MTI), devenu parti islamiste d’Ennahda, dont il s’est démarqué depuis les attentats de Bab Souika, en 1991, Abdelfattah Mourou est l’une des figures politiques les plus populaires depuis la révolution du 14 janvier. Portrait d’un cheick tout en ombre et lumière.
Alors que se profile le cinquantenaire de l’indépendance, en 2012, les plaies de la guerre de libération sont loin d’être refermées. Comme en témoignent les tiraillements qui traversent les nombreux romans et essais présents en librairie.
Alors que Kadhafi est en fuite et que la traque continue, l’ex-dirigeant libyen n’a cependant pas disparu des radars. Sur Internet, il suscite même un engouement sans précédent. Ce sont des milliers d’internautes qui lui témoignent chaque jour leur soutien. Par panafricanisme mais, surtout, par rejet de l’Occident. Plongée dans le nouveau fief de Kadhafi : le numérique.
Que serait un régime autoritaire sans sa censure ? Rien. Et les entreprises occidentales spécialisées dans la sécurité et le renseignement l’ont bien compris. Interdites la plupart du temps dans les pays démocratiques d’où elles sont originaires, les technologies de contrôle de l’information se vendent en revanche très bien ailleurs. Par exemple en Libye ou en Syrie. Embarrassant.
Alors que la mort de Mouammar Kadhafi a été annoncée par le CNT, jeuneafrique.com vous propose de (re)lire « L’Afrique sans Kadhafi », un article de François Soudan paru dans les colonnes de Jeune Afrique (n° 2642 du 28 août au 3 septembre 2011). Jusqu’au bout, à de rares exceptions près, les chefs d’État africains, mais aussi une bonne partie de l’opinion et des intellectuels du continent, auront manifesté à l’égard de Mouammar Kadhafi un mélange de solidarité et de compassion.
Avec l’assaut victorieux des rebelles sur la capitale, le « roi des rois » Mouammar Kadhafi a perdu son trône. Mais les combats se poursuivent en Libye, et, dans un pays sans tradition démocratique, tiraillé par les clivages tribaux et politiques, la tâche du Conseil national de transition s’annonce très difficile.
Le Conseil national de transition libyen a imposé un ultimatum aux derniers pro-Kadhafi. Si d’ici samedi, les loyalistes refusent toujours de se rendre, la rébellion aura recours à des « opérations militaires », notamment autour de la ville de Syrte.
Retiré de la vie politique depuis les premières dérives du régime Ben Ali, le chef de file de l’opposition démocratique sous Bourguiba fait un come-back remarqué. Et assène ses vérités sur l’après-révolution.
Avec la défaite des troupes de Kadhafi, des centaines de combattants touaregs qui lui avaient fait allégeance, commencent à rentrer au Niger et au Mali. Un retour qui pourrait menacer directement la stabilité de la région du Sahel.
Tandis que les rebelles avancent difficilement vers Syrte, dernier grand bastion pro-régime sur la côte, plusieurs membres de la famille de Mouammar Kadhafi se sont réfugiés en Algérie, dont sa seconde épouse, Safia Farkash, et Hannibal, réputé pour ses frasques internationales. L’ex-dirigeant libyen pourrait quant à lui être réfugié dans sa tribu, à 100 km au sud-est de Tripoli, avec ses autres fils Saadi et Seif el-Islam.
Bachar al-Assad est de plus en plus isolé. La Ligue arabe l’a exhorté dimanche à mettre fin au « bain de sang » « avant qu’il ne soit trop tard » et a envoyé sur place son secrétaire général Nabil Elarabi afin d’œuvrer à la mise en œuvre de réformes.
Le milliardaire égyptien Samih Sawiris, a été condamné par un tribunal du Caire à deux ans de prison et une amende pour violation du droit des marchés financiers égyptiens.
Zine el-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, Mouammar Kadhafi… Les dictateurs tombent l’un après l’autre, en quelques semaines pour les deux premiers, en six mois pour le dernier.
La capitale libyenne a encore été le théâtre de violentes explosions, probablement déclenchées par l’aviation de l’Otan, dans la nuit de dimanche à lundi. À Tripoli, comme dans les provinces, la bataille n’est pas encore terminée.
Décédé le 11 août, l’universitaire marocain Mohamed Berdouzi était l’un des principaux artisans des réformes de la dernière décennie. En toute discrétion. Un hommage signé Driss el Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme.
« Que (Mouammar) Kadhafi vienne ici. Nous lui offrons le gîte et le couvert », affirme un pharmacien de Gao, dans le Nord du Mali, où des habitants affirment que l’ancien guide libyen, traqué par les insurgés depuis la chute de Tripoli la semaine dernière, serait le bienvenu.
Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué dimanche le double attentat suicide qui a fait 18 morts deux jours plus tôt à l’Académie militaire de Cherchell, en Algérie.
Plus de 10.000 détenus ont été libérés des prisons du régime déchu du colonel Mouammar Kadhafi depuis la prise de Tripoli par la rébellion, mais près de 50.000 autres sont toujours manquants, a affirmé dimanche le porte-parole militaire de la rébellion.