Il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Mouammar Kadhafi pour comprendre que la menace de frappes aériennes de l’ONU contre l’aviation libyenne mettait en péril la survie de son régime. Son ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa a annoncé la fin des opérations militaires contre les insurgés.
Partisan d’un islam progressiste et dépoussiéré, il livre son analyse de la révolution égyptienne et revient sur le rôle que peuvent jouer les Frères musulmans dans un cadre démocratique.
Le gouvernement français a annoncé que des frappes militaires contre la Libye seraient mises en œuvre dans les prochaines heures et que son aviation y participerait. Le Qatar de son côté a déclaré sa participation à l’établissement de la zone d’exclusion aérienne.
Dans une résolution votée jeudi 17 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise le recours à la force pour protéger les civils libyens. Aucune occupation militaire n’est prévue, mais une zone d’exclusion aérienne est créée tandis que la surveillance de l’embargo sur les armes est renforcée et qu’un gel des avoirs de toutes les autorités libyennes est institué. Le gouvernement de Kadhafi accuse le coup, se disant prêt à négocier un cessez-le-feu à certaines conditions.
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a fait escale à Tunis, au cours de sa tournée en Afrique du Nord. Si sa visite n’a pas été bien appréciée par tous, elle a réaffirmé la nécessité pour la Tunisie et l’Égypte de devenir des « modèles du type de démocratie » que Washington souhaite voir émerger.
Alors qu’elle est en route pour Benghazi, le fief de l’insurrection libyenne, l’armée de Mouammar Kadhafi a annoncé qu’elle allait arrêter ses opérations militaires à partir de dimanche. Les insurgés affirment avoir repoussé un raid aérien sur la ville, en abattant deux avions.
Ils sont jeunes, diplômés et parfois au chômage. Sur Facebook, ils ont lancé un appel à manifester le 19 mars pour protester contre leurs conditions de vie. Et pour faire taire les médisances à leur encontre, ils ont choisi d’apparaître au grand jour dans une vidéo mise en ligne ce jeudi 17 mars.
Abdelwahab Abdallah, Abdallah Kallel et Abdelaziz Ben Dhia, trois « mauvais génies » de Zine el-Abidine Ben Ali, le président tunisien déchu, ont été arrêtés le 9 mars, en fin de journée, et vont comparaître devant un juge d’instruction.
Les forces loyalistes se rapprochent du fief des insurgés en Libye et promettent un assaut imminent. La communauté internationale tarde à réagir, mais la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne pourrait être décidée aujourd’hui à l’ONU.
Lors d’un entretien avec le roi du Maroc Mohammed VI, le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a insisté sur la nécessaire relance de l’UMA. Un déblocage qui passe, selon lui, par la résolution du problème du Sahara occidental.
Noureddine Zekri a été nommé entraîneur du MC Alger, Patrick Mboma a lancé un site internet sous forme de réseau social et Seydou Keita, le milieu du FC Barcelone, pourrait rejouer avec la sélection du Mali à la fin du mois de mars.
Le président français n’est plus dans les bonnes grâces de la Libye depuis qu’il a reconnu les révolutionnaires et soutenu une intervention étrangère. Seif el-Islam Kadhafi le qualifie de « clown » et lui demande de « rendre l’argent » qu’il aurait perçu pour sa campagne de 2007.
Futur candidat à la présidentielle égyptienne, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa s’oppose à une révision de la Constitution, qu’il juge prématurée et largement insuffisante au regard des attentes des Égyptiens.
Si l’Europe et l’Amérique du Nord tentent de pister les avoirs illicites des clans Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, les places financières d’Asie et du Moyen-Orient demeurent des refuges sûrs.
Les projets du groupe de télécommunications libyen Green Network pourraient bien être compromis par la situation politique en Libye. Et s’aggraver si Mouammar Kadhafi venait à quitter le pouvoir.
Alain Juppé devra s’efforcer de tisser des liens avec les régimes qui ont succédé aux dictatures du monde arabe et de faire oublier les relations passées avec les despotes déchus. Il lui faudra incarner le professionnalisme d’une diplomatie largement discréditée.
Hormis le Maroc et l’Algérie, les pays du sud et de l’est de la Méditerranée ont connu une forte hausse des Investissements directs à l’étranger (IDE). L’année qui vient s’annonce plus difficile.
Revalorisation des salaires, intégration des intérimaires, nouvelles embauches… Dans le sillage de la révolution tunisienne, les patrons font face à une montée des revendications des travailleurs.
Selon le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, « plusieurs pays arabes » ont « assuré qu’ils participeraient » à une éventuelle intervention militaire internationale en Libye. Après l’attaque d’Ajdabiya mardi, les insurgés se sont retranchés à Benghazi, leur bastion assiégé.
Béji Caïd Essebsi a entamé mardi une tournée au Maghreb. En Algérie, il a rencontré le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et a assuré ses voisins de sa volonté de resserrer les liens avec « les peuples frères », au lendemain de la révolution en Tunisie.
La bataille semble perdue d’avance mais les insurgés libyens s’accrochent à la ville d’Ajdabiya, que les forces fidèles au colonel Kadhafi ont commencé à bombarder depuis ce matin.
Si Ben Ali et Moubarak ont dû jeter l’éponge d’abord sous la pression de la rue, les réseaux sociaux en ligne ont joué un rôle clé dans la mobilisation des peuples et l’exportation de la révolution. Voyage au cœur d’une cyber-résistance aussi insaisissable qu’unitaire.
Les deux principaux « réseaux sociaux » de la planète ont un ancêtre commun, les « blogs », ces journaux personnels mais publics dans lesquels l’internaute peut aisément répondre à l’auteur via les commentaires.
Le « Guide » s’était constitué sur le continent un réseau d’obligés grâce aux pétrodollars et à sa capacité de nuisance. Certains chefs d’État attendent sa chute avec impatience. D’autres la redoutent…