Le patron des patrons algériens ne croit pas à un scénario à la tunisienne dans son pays. Malgré tout, il pointe un certain nombre de carences économiques, sources de frustrations pour la jeunesse.
L’armée égyptienne a chargé un collège de juristes de réformer la Constitution, après la chute du régime. Ils devront rendre leur travail dans une dizaine de jours.
Psychanalyste, anthropologue des religions et philosophe algérien, Malek Chebel aujourd’hui établi en France a enseigné dans plusieurs universités à travers le monde, dont celle de Constantine. En marge de la 17e édition du Maghreb des livres à Paris, il a accepté de commenter pour jeuneafrique.com l’actualité brûlante qui secoue le monde arabe.
Dominateur et omnipotent vingt-trois ans durant, le RCD, l’ancien parti tunisien au pouvoir qui a été suspendu, ressemble aujourd’hui à une coquille vide. Mais certains ne désespèrent pas de le « reconstruire ».
Que va-t-il advenir des diplomates tunisiens en poste à l’étranger ? À Tunis, le ministère des Affaires étrangères a établi une liste d’ambassadeurs et de consuls jugés trop proches de l’ancien régime et appelés à être rapidement remplacés.
Face à des milices qui sèment la terreur et bénéficient de complicités au sein de l’appareil d’État, l’armée envoie des renforts. Difficile, dans ces conditions, de rétablir la confiance et de mener une véritable transition.
Ils ont beau multiplier les déclarations rassurantes et jurer leur attachement à la démocratie, rien n’y fait : le retour sur la scène politique des islamistes d’Ennahdha inquiète les partisans d’une Tunisie libre et laïque.
Face à la montée du hooliganisme, le Parlement s’apprête à adopter un projet de loi qui punit très sévèrement les auteurs de violences à l’intérieur des stades.
Plus d’une centaine de Tunisiens, candidat à l’immigration clandestine, ont vu leur bateau couler au large des côtes italiennes. Ils pointent du doigt les gardes-côtes tunisiens, qui auraient délibérément saccagé leur embarcation.
Plusieurs appels à manifester pour la journée de jeudi 17 février contre le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi ont été lancés sur Facebook. Inquiet, cerné par deux révolutions – l’une en Tunisie et l’autre en Égypte -, le régime tente de discréditer la mobilisation en maniant la carotte et le bâton.
Emprisonné sous Nasser pour avoir milité au Parti communiste, l’écrivain égyptien n’a cessé de dénoncer la corruption et la dictature qui minent son pays. À l’occasion de la sortie de son dernier roman, il revient pour J.A. sur le soulèvement populaire égyptien.
Rejeté par la majorité de son peuple, poussé dehors par les militaires, lâché par les Américains, Hosni Moubarak a fini par quitter le pouvoir, le 11 janvier. Retour sur un règne dont la fin ne signifie pas forcément celle du régime, encore largement dominé par une armée égyptienne aux privilèges étendus.
Cet avocat algérien, vice-président du Conseil français du culte musulman, a ses entrées dans les ministères et se verrait bien à la tête de la Grande Mosquée de Paris.
Né en 1928 à Meknès de parents savoyards, Maurice Buttin, inscrit au barreau de Rabat en 1954, a observé, en y participant parfois, un demi-siècle de l’histoire du royaume. Il vient de publier une somme sur ce qui fut la « grande querelle » de sa vie. Passionnant et instructif.
À l’heure où des milliers de migrants tunisiens viennent tenter leur chance en Europe, il est évident que les problèmes de la jeunesse – à l’origine de la révolution – ne sont pas résolus. Mais des chiffres permettant d’évaluer l’ampleur du malaise apparaissent enfin au grand jour.
Le dirigeant libyen a exhorté les « réfugiés palestiniens » à marcher sur la Palestine en s’inspirant du « mouvement révolutionnaire arabe », lors d’un discours prononcé à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohammed.
Suite à l’arrivée massive de clandestins tunisiens sur l’île de Lampedusa, en Italie, Tunis a déployé de nombreux renforts pour enrayer le phénomène. Et n’a pas caché son agacement face à la proposition italienne d’envoyer sa propre police en appui…
Après le relatif succès de sa marche du 12 février, la CNDC, coalition de plusieurs partis et d’associations de la société civile, a appelé ses militants à se remobiliser le 19 février. Toujours contre le « système » incarné par le président Abdelaziz Bouteflika.
L’armée a annoncé dans un communiqué ce dimanche 13 février une série de mesures dont la dissolution du Parlement et la suspension de la Constitution afin de la réviser. Elle réaffirme également sa volonté d’organiser des élections dans les six mois et indique qu’elle gouvernera d’ici là par décrets-lois.
Annoncée officiellement ce dimanche 13 février, la démission du ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaïes, pose la délicate question de la cohérence gouvernementale, un mois après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali.
Les pièces qui ont été volées au musée des antiquités égyptiennes du Caire, pendant les manifestations place Al-Tahrir, ont une valeur considérable. Notamment une statue dorée de Toutankhamon.
L’armée égyptienne, qui jouit pour l’instant de la confiance d’une partie du peuple, a donné des garanties sur une « transition pacifique du pouvoir » et s’est évertuée à rassurer les Occidentaux sur la suite des événements. Reste au gouvernement à traduire en actes les belles promesses des militaires, alors que la place Tahrir est à nouveau occupée par des milliers d’Égyptiens qui ne veulent pas se faire voler « leur » révolution.
L’arrivée de milliers de clandestins tunisiens sur l’île de Lampedusa fait craindre aux autorités italiennes l’apparition d’une vraie crise humanitaire. Pour la prévenir, Rome prend des mesures draconiennes et appelle l’UE au secours.
En soutien aux manifestants algériens empêchés de défiler pacifiquement, environ deux mille personnes (800 selon la police) se sont rassemblées vers 14 heures, samedi 12 février, sur la place de la République à Paris.