L’impressionnant dispositif policier déployé à Alger a eu raison de la manifestation interdite du CNDC, samedi 12 février. Mais les militants sont fiers d’avoir défié le pouvoir et promettent de poursuivre la mobilisation.
C’est le premier cas récent de décès par immolation au Maroc. Mourad Raho, qui avait été licencié de l’armée, est mort de ses brûlures après s’être transformé en torche humaine jeudi dernier à Benguerir.
L’émotion n’est toujours pas retombée en Égypte et dans le monde arabe après la démission de Hosni Moubarak que déjà les questions fusent. Qui dirige vraiment le pays ? Quelles sont les tendances qui divisent l’armée, désormais au pouvoir ?
La manifestation de l’opposition ne rassemblait à la mi-journée que 2 000 personnes environ à Alger, mais elle ne cessait de grossir. Cernée par les quelque 30 000 policiers déployés dans la capitale, elle n’a pour l’instant pas pu progresser sur son parcours prévu, de la place du 1er Mai à celle des Martyrs. Et beaucoup de militants, dont des parlementaires, ont été interpellés.
Un père de famille de six enfants, Lotfi Maamir, est décédé suite à ses brûlures en Algérie après s’être immolé par le feu trois semaines auparavant. Cette annonce conjuguée à la démission de Moubarak en Égypte, intervient la veille d’une marche de protestation à Alger contre le pouvoir.
À l’appel de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), une marche de protestation contre le président Bouteflika doit avoir lieu ce samedi 12 février à Alger et dans plusieurs villes d’Algérie. Les autorités l’ont interdite et font de leur mieux pour étouffer le mouvement.
Les autorités algériennes ont déployé des milliers de policiers supplémentaires à l’approche d’une manifestation de l’opposition, interdite, qui doit se tenir ce samedi 12 février dans la capitale. Les Algérois redoutent le pire.
Grèves spontanées ou organisées, pillages et même immolation d’une jeune femme à Monastir : tous les signaux sont au rouge en Tunisie. Alors que le gouvernement doit bientôt engager des négociations sociales, la centrale syndicale essaie de reprendre la main pour canaliser une contestation qui menace la transition démocratique.
Hosni Moubarak a officiellement démissionné de la présidence égyptienne et décidé de remettre ses pouvoirs à l’armée. L’annonce a été faite par le vice-président Omar Souleimane a la télévision nationale égyptienne. Le peuple fête sa révolution et les réactions internationales pleuvent. Le film des événements d’une journée historique.
Jour historique pour l’Égypte. Moins d’un mois après la révolution tunisienne, c’est au tour du peuple égyptien de pousser vers la sortie son dirigeant. Hosni Moubarak a démissionné après avoir regné d’une main de fer sur le pays pendant trente ans. Le pouvoir a été remis à un conseil militaire, mais la transition ne fait que commencer.
Hosni Moubarak a officiellement démissionné de la présidence égyptienne. L’annonce a été faite par le vice-président Omar Souleimane a la télévision nationale égyptienne. Il a décidé de remettre ses pouvoirs à l’armée égyptienne.
Économiste, essayiste, journaliste, Sophie Bessis a beaucoup écrit sur les pays du Sud et l’Afrique. « Dedans, dehors », son dernier livre, abandonne l’analyse sociétale pour emprunter le chemin escarpé de la quête de soi. Entretien.
Félicitations, espoirs, mais aussi inquiétudes pour l’avenir d’une révolution encore fragile : l’actualité tunisienne intéresse au-delà des frontières du pays.
Comme toute armée républicaine, l’armée tunisienne veut se consacrer à la défense de la patrie et ne souhaite donc pas que les responsables politiques l’impliquent dans les opérations de sécurité intérieure. Deux faits ont lourdement pesé dans la décision du général Rachid Ammar de ne pas tirer sur les manifestants.
Le discours prononcé jeudi soir par le président égyptien Hosni Moubarak, qui a remis ses pouvoirs à son vice-président Omar Souleimane, ne satisfait pas les manifestants. Le Caire se prépare à vivre une nouvelle journée de mobilisation massive.
Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes s’est engagé à lever l’état d’urgence (en vigueur en Égypte depuis 30 ans) après un retour au calme bien hypothétique. Car les militaires n’évoquent pas le départ du président Hosni Moubarak, réclamé avec de plus en plus d’insistance par les manifestants.
Le raïs égyptien Hosni Moubarak s’est adressé à la nation égyptienne jeudi soir. Infirmant les rumeurs et déclarations annonçant son départ dans l’après-midi, il affirmé qu’il ne quitterait jamais le pays tant qu’il sera en vie. Il a concédé qu’il remettrait ses pouvoirs au vice-président, Omar Souleimane, sans toutefois démissionner. Le film de la soirée.
Les appels de l’opposition à manifester samedi prochain dans plusieurs villes d’Algérie pour « changer le système » se multiplient. Mais les autorités n’entendent pas se laisser déborder, surtout à Alger où toute marche a été interdite.
Fouad Mebazza, le président tunisien intérimaire maintenant doté du pouvoir de prendre des « décrets-lois », a promis d’ouvrir des « négociations sociales » pour satisfaire les revendications des manifestants, lors de sa première allocution télévisée.
Malgré les soubresauts de l’appareil sécuritaire benaliste, le peuple et la classe politique – toutes tendances confondues – savourent une dignité et une liberté chèrement reconquises. Et esquissent les contours de la nouvelle République, quelques semaines après la révolution tunisienne.
Le gouvernement égyptien a menacé mercredi de faire réprimer les manifestants par l’armée « en cas de chaos ». Le mouvement de contestation à l’égard du président Hosni Moubarak est de plus en plus puissant et s’étend aux zones rurales ainsi qu’aux travailleurs des zones portuaires et aéroportuaires.
Surnommé le « prince rouge » en raison de ses critiques contre la monarchie marocaine, Moulay Hicham a fait plusieurs déclarations dans la presse sur la nécessité de réformer le royaume qui n’ont pas du tout été appréciées par Rabat. Les réactions sont vives.
La Chambre tunisienne des conseillers (Sénat) a adopté une loi autorisant le président tunisien par intérim Fouad Mebazaa à gouverner par décrets-lois. La légitimité du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, qui fait face à une « explosion sociale » selon ses propres termes, a été remise en cause par un sénateur au cours de la séance.
Ancien haut fonctionnaire du FMI et auteur de plusieurs essais sur l’économie tunisienne, Moncef Guen livre ici un diagnostic rapide de la situation économique plus d’un mois après la révolution historique.
Arrêté pour ses activités politiques présumées, le responsable du marketing de Google pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Wael Ghonim, a vécu deux semaine d’enfer dans les geôles égyptiennes. Un sort qui pourrait arriver de plus en plus fréquemment aux cyberdissidents du monde entier.
Face à la reprise des violences depuis la fin de la semaine dernière, le ministère tunisien de la Défense a décidé de mobiliser les réservistes de l’armée. L’Assemblée nationale a quant à elle accepté de permettre au président intérimaire, Fouad Mebazaa, de diriger le pays par décret-loi. Le Sénat doit confirmer ce vote ce mercredi.
Hosni Moubarak multiplie les tentatives d’apaisement. Il a promis mardi matin une hausse de 15 % des salaires des fonctionnaires, ainsi que l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences du 2 février perpétuées entre partisans et détracteurs du régime. Mais les Égyptiens restent sceptiques et poursuivent leur mobilisation.
Selon l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, le Premier ministre français François Fillon et sa famille ont été les hôtes privilégiés de Hosni Moubarak pendant leur vacances de la fin 2010. Des informations embarrassantes que l’intéressé confirme.
Du 5 au 6 février, le Maghreb des livres a rendu hommage à la Tunisie. Éditeurs, auteurs, et l’ensemble du public présents à la Mairie de Paris ont salué la révolution tunisienne, garante d’une liberté d’expression retrouvée.