Rejeté par la majorité de son peuple, poussé dehors par l’armée, lâché par les Américains, Hosni Moubarak a fini par quitter le pouvoir, le 11 janvier. Retour sur un règne dont la fin ne signifie pas forcément celle du régime, encore largement dominé par l’armée égyptienne.
Dans un texte publié sur son site internet, la confrérie islamiste marocaine Al Adl wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) appelle à un « changement démocratique urgent ». Objectif : ne pas avoir l’air de se laisser dépasser par un mouvement de protestation populaire. Au cas où celui-ci se développerait dans le royaume…
En septembre 2008, Mohamed Ghariani devient le secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir et, en réalité, son numéro trois. Après la fuite du président déchu et la démission de Mohamed Ghannouchi, qui était le numéro deux, il en est aujourd’hui la seule adresse connue.
La manifestation de l’opposition prévue le 12 février à Alger promet de se dérouler sous haute tension. Alors que les autorités ont décidé de l’interdire, les organisateurs, eux, la maintiennent.
Après un week-end d’émeutes à Kef et la montée d’un mouvement de protestation dans plusieurs régions, le gouvernement tunisien tente de répondre à la pression populaire en s’attaquant à l’assise politique de l’ancien homme fort Zine el-Abidine Ben Ali. Au menu : la dissolution du RCD et la neutralisation du Parlement que l’ex-parti au pouvoir contrôle encore largement.
Après avoir refusé de tirer sur les civils, précipitant la chute de Ben Ali, le chef d’état-major des armées, Rachid Ammar, s’est porté publiquement garant de la révolution. Portrait d’un militaire aussi humble que déterminé, élevé par le destin au rang de « héros national ».
Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite en Égypte, a décidé le 20 janvier de « geler sine die » ses relations avec le Saint-Siège. Depuis, du Vatican au Caire, les catholiques travaillent à renouer les liens islamo-chrétiens.
Plusieurs sélections africaines utilisent la première date Fifa de l’année 2011 pour préparer la prochaine journée qualificative à la CAN 2012. Quelques affiches, dont Côte d’Ivoire – Mali, Sénégal – Guinée, Gabon – RDC ou encore Maroc – Niger permettront de faire oublier l’annulation des matchs Algérie – Tunisie et Égypte – États-Unis. Tandis que le Gabon et la Guinée équatoriale, qui co-organisent la CAN, entament la dernière ligne droite de leur préparation.
Depuis un mois, la polarisation médiatique et diplomatique sur les événements de Tunisie et d’Égypte a ouvert ce que l’on pourrait appeler une fenêtre d’opportunité pour quelques responsables subsahariens confrontés à des crises de légitimité et qui n’ignorent pas à quel point la fameuse communauté internationale est à la fois versatile et inconstante.
Né à Sfax le 1er mai 1930, Mansour Moalla achève ses études à Paris en 1957. Armé d’une licence ès lettres, d’un doctorat en droit, d’un diplôme de sciences politiques, du titre d’ancien élève de l’ENA, d’où il sort inspecteur des finances, il travaillera pendant vingt ans dans le service public tunisien, dont dix comme ministre dans les domaines économique et financier. En 1957, il crée, avec Hédi Nouira, la Banque centrale de Tunisie, dont il devient le premier directeur général. Il est aussi le fondateur de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), du Groupe des assurances de Tunisie, ainsi que de l’Institut arabe des chefs d’entreprise.
D’après plusieurs experts, les soulèvements populaires que connaissent la Tunisie, l’Égypte ou encore le Yémen et la Jordanie, pourraient être catastrophiques pour Al-Qaïda et les autres mouvements djihadistes, en montrant qu’une autre voie que la violence peut faire tomber des régimes autoritaires pro-occidentaux.
Les évêques catholiques d’Afrique du Nord ont tenu leur réunion annuelle, du 29 janvier au 2 février, à Alger. Ils ont longuement parlé des événements qui bouleversent la Tunisie et l’Égypte.
Le gouvernement tunisien de transition a annoncé dimanche soir la « suspension » du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir sous Ben Ali, et programmé sa dissolution prochaine, après un week-end marqué par des flambées de violences en province.
La Tunisie a replonglé ce week-end dans la violence, avec plusieurs attaques menées par des bandes de jeunes contre des postes de police ou des administrations au Kef (nord-ouest), à Kébili (sud) et à Gafsa (centre-ouest), a-t-on appris de sources syndicales et officielles.
Le Forum social mondial (FSM), vaste rassemblement annuel d’altermondialistes, débute dimanche à Dakar sur fond de mouvements de contestation dans le monde arabe, particulièrement en Égypte et Tunisie, mais également dans le pays d’accueil, le Sénégal.
Le gouvernement tunisien pariait samedi sur une amélioration de la situation sécuritaire, en allégeant une nouvelle fois le couvre-feu, mais reste vigilant face à une situation encore incertaine. Quatre personnes ont été tuées dans des affrontements avec la police à Kef samedi.
Des responsables des Frères musulmans, la principale force d’opposition en Égypte, vont participer dimanche au dialogue national auquel les forces politiques ont été conviées par le vice-président Omar Souleimane, a déclaré un responsable de la confrérie.
La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) en Algérie, regroupant opposition et société civile, a maintenu samedi sa marche du 12 février à Alger, malgré les mesures de libéralisation du président Abdelaziz Bouteflika, indiquent les organisateurs.
Le bureau exécutif du parti au pouvoir en Egypte a démissionné samedi, renforçant encore la pression sur le président Hosni Moubarak, au 12e jour de manifestations réclamant son départ immédiat.
Dans le sillage de la révolution tunisienne, le cabinet Sigma conseil a organisé le premier sondage d’opinion du pays. Les résultats mettent notamment en évidence le manque de notoriété des partis et des hommes politiques alors que les élections présidentielle et législatives doivent se dérouler dans six mois.
L’Union européenne a décidé vendredi de geler les avoirs de 46 proches du clan du chef d’Etat tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, en plus de l’ancien couple présidentiel qui était déjà visé, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.
Des inconnus ont fait exploser samedi matin en Egypte un terminal gazier approvisionnant Israël près de la bande de Gaza, a indiqué à l’AFP un responsable égyptien, alors que la révolte réclamant le départ du président Hosni Moubarak entrait dans sa 12ème journée.
La « Tunisie nouvelle » commence à indemniser les familles des « martyrs de la révolution », trois semaines après la chute du président Ben Ali, alors que Paris et Tunis disent avoir « dissipé les malentendus » lors d’un premier contact direct.