Des centaines de militants d’Ennahda étaient à l’aéroport de Tunis pour accueillir le leader de leur mouvement, Rached Ghannouchi. Un retour triomphal après 20 ans d’exil qui pose de nouveau la question de l’islamisme en Tunisie.
Le leader historique du mouvement islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, a été accueilli dans la liesse à l’aéroport de Tunis, après vingt années passées en exil. Il a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle.
L’opposition égyptienne s’organise et a désigné Mohamed el-Baradei pour négocier avec le pouvoir. Dans les principales villes, la contestation se poursuit et le chaos s’installe.
Comment les manifestants de la place de la Kasbah ont réussi à remporter une victoire contre les caciques du régime de Ben Ali… Tout en faisant l’expérience des techniques de manipulation et de déstabilisation mises en œuvre par des éléments de l’exécutif toujours hostiles aux changements démocratiques. Retour sur une semaine pleine de solidarité et d’enseignements politiques.
La colère de la population égyptienne n’est pas retombée après le discours d’Hosni Moubarak à la nation. Les rassemblements se poursuivent ce week-end et des scènes d’émeutes ont eu lieu, notamment dans une prison de laquelle se sont évadés les détenus.
D’Abidjan au Caire, en passant par Tunis et Juba, le visage de l’Afrique change en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le sommet des chefs d’État africains réunis à Addis-Abeba devrait aborder ces différentes crises et évolutions.
L’ONG américaine Human Rights Watch demande au gouvernement de transition tunisien d’ouvrir des enquêtes judiciaires afin que les crimes commis par la police pendant la période de trouble qui a précédé et suivi la chute du régime de Ben Ali ne restent pas impunis.
Après avoir annoncé la démission du gouvernement hier soir, le président égyptien a nommé aujourd’hui un vice-premier ministre et un nouveau Premier ministre pour diriger le pays à ses côtés.
Codirectrice du célèbre espace El Teatro de Tunis, Zeyneb Farhat est une personnalité incontournable de la scène culturelle tunisienne. Après la révolution au pays du jasmin qui a mobilisé toutes les forces vives de la nation, elle relate pour Jeune Afrique comment le soulèvement a été vécu dans le monde de la culture.
Après les violents affrontements qui ont ébranlé vendredi encore le centre de Tunis, Mohamed Ghannouchi a insisté sur l’importance de mener à terme la transition politique dont il est chargé.
Le beau-frère de Zine el-Abidine Ben Ali, Belhassen Trabelsi, a fui vers le Canada après la chute du régime avec sa famille. Les autorités d’Ottawa ont décidé d’accéder à la requête de la Tunisie de l’arrêter. Sauf surprise, il devrait ainsi être extradé prochainement vers Tunis.
Le président égyptien est sorti de son silence en promettant à la population des réformes et la nomination d’un nouveau gouvernement. Mais les manifestations, qui ont fait 20 morts vendredi, se poursuivaient samedi.
Une importante réunion sur la crise ivoirienne se tiendra en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba samedi soir. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui doit y prendre part, tente de resserrer les rangs contre Laurent Gbagbo.
Durement réprimées, les manifestations contre le régime d’Hosni Moubarak se sont multipliées en Égypte cette semaine, faisant plusieurs morts. Ce vendredi, après la grande prière, le pays connaît son troisième jour de mobilisation générale. L’exemple de la révolution tunisienne est dans tous les esprits.
Tunis a réclamé l’arrestation du beau-frère de Ben Ali, Belhassen Trabelsi, réfugié au Canada. Il a été emmené par la police ce matin, mais on ignore encore s’il s’agit d’une arrestation ou d’une exfiltration.
Internet a été coupé en Égypte vendredi matin avant une journée de manifestations décisive pour la suite du mouvement contre le régime. Les Frères musulmans, qui doivent se joindre aux cortèges, ont subi des arrestations. Les autorités ont été contraintes de suspendre le cours de la Bourse égyptienne après un plongeon vertigineux jeudi tandis que le ministère de l’Intérieur a annoncé des « mesures décisives » contre les manifestants.
À 68 ans, le doyen de la faculté de droit de Tunis, Abbdelfattah Amor, a été nommé président de la commission d’investigation sur les faits de corruption et de malversation commis pendant la période Ben Ali. Ce comité d’experts a tenu sa première réunion le 27 janvier au matin et il débutera officiellement ses travaux le 31 janvier. Interview.
Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé le remaniement gouvernemental dans lequel la plupart des postes clés – sauf le sien – ne sont plus confiés à d’anciens collaborateurs de Ben Ali. Des manifestants continuent de réclamer son départ.
Alors qu’on attend la composition du nouveau gouvernement dans la soirée, on sait désormais que le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, démissionnaire, n’en fera pas partie. Pas plus que la centrale syndicale UGTT, qui préfère rester dans l’opposition.
L’agitation, du Caire à Suez, prend de l’ampleur. Mohamed el-Baradei, l’un des principaux opposants égyptiens, s’est dit prêt à « mener la transition ». La communauté internationale a, elle, appelé les autorités au respect des libertés.
L’Office chérifien des phosphates met sa principale zone minière en ordre de bataille pour augmenter sa production et profiter des prix élevés du marché, dopé par la demande en engrais. Reportage.
Le cinéaste tunisien Nouri Bouzid, farouche défenseur des libertés, vit depuis le 14 janvier un rêve éveillé. Il témoigne d’un moment historique dont il avoue ne pas avoir mesuré l’ampleur au départ.
À l’heure de la retraite, ce Tunisien continue de se battre pour imposer la diversité dans le recrutement. Portrait d’un entrepreneur-né, par ailleurs féru d’art.
Malgré l’interdiction de manifester et le blocage de certains réseaux sociaux sur internet, de nouvelles protestations ont eu lieu en Égypte mercredi. Le bilan des émeutes est de six tués depuis mardi. Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé pour vendredi.