Après Karim Bendim, c’est au tour de Mohcin Bouterfif de succomber à ses brûlures après avoir tenté de se suicider par le feu. Une vague d’immolations qui a déjà fait huit victimes depuis le 12 janvier.
Les trois ONG qui ont déposé plainte contre le clan Ben Ali-Trabelsi pour détournements de fonds publics, entre autres, ont remporté une première victoire. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les biens immobiliers de l’ancien président tunisien en France.
À l’image du pays, la radio et la télévision se sont totalement affranchies de la tutelle du pouvoir. Fini la langue de bois, exit l’autocensure, place aux débats contradictoires et à la transparence de l’information.
Dans le fief de l’ex-président, ravagé par les émeutiers et les milices, les habitants sont partagés entre le soulagement et la crainte d’être assimilés à des partisans du clan Ben Ali.
L’armée nationale a refusé de participer à la répression des manifestations. Mieux, c’est elle qui a contraint le chef de l’État à quitter le pouvoir en déployant des blindés autour du palais de Carthage, le 14 janvier.
Ancien doyen de la faculté des sciences économiques et juridiques de l’université de Tunis, Yadh Ben Achour, 65 ans, a été nommé, le 15 janvier, pour réformer, entre autres, le système électoral.
Malgré l’aide d’organisations mauritaniennes et du HCR, le retour des exilés négro-mauritaniens, ces « gitans de la Mauritanie », continue à soulever de nombreux problèmes.
Le 18 janvier, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme, ont accompagné l’opposant tunisien Kamel Jendoubi à Tunis pour son retour d’exil.
Le gouvernement a officiellement révélé que l’ex-ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, ainsi que les deux anciens conseillers de Ben Ali, Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, ont été arrêtés. Par ailleurs des membres du clan Trabelsi ont réussi à trouver refuge au Canada en tant que « résidents permanents ». Malgré tout, les manifestations continuent.
Suite aux articles du Monde (« Leur ami Ben Ali ») et du monde.fr (« Ces VIP qui profitaient des charmes de la Tunisie étaient des VRP de Ben Ali »), parus le 17 février et accusant Jeune Afrique d’avoir « abondamment contribué à empêcher de faire connaître le vrai visage du régime de Zine el-Abidine Ben Ali », nous republions ici l’éditorial de François Soudan (J.A. n° 2611, paru le 24 janvier) pour éclairer nos lecteurs comme ceux du quotidien français et répondre aux accusations qui y sont proférées. Accusations qui émanent d’une source unique, notre ancien correspondant à Tunis pendant 12 ans, lequel a quitté le groupe en 2006 et semble s’être découvert une âme de résistant de la dernière heure, au lendemain de la fuite de Ben Ali… (MBY)
Au lendemain de la chute du chef de l’État, le pays traverse une période délicate. Il faut à présent dépasser l’euphorie révolutionnaire pour assurer la transition vers la démocratie.
Un Algérien de 35 ans est décédé samedi soir de ses brûlures, après s’être immolé par le feu mardi dernier dans le centre de Dellys (est de l’Algérie). Il est le premier mort de tentatives de suicide par immolation qui touchent le pays depuis le début de la révolution chez le voisin tunisien.
Le gouvernement de transition est sur des charbons ardents. Peut-il diriger le pays ? Réponse cette semaine, où la pression populaire sur le cabinet de Mohamed Ghannouchi n’a jamais été aussi forte.
Le propriétaire de Hannibal TV, Larbi Nasra, et son fils ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une manœuvre de déstabilisation de la Tunisie après la fuite de l’ancien président Ben Ali.
Karim Bendine, qui s’était immolé par le feu à Dellys, en Algérie, est décédé à l’hôpital des suites de ses blessures. Une vague de tentatives de suicide par immolation s’est produite ces dernières semaines en Algérie.
Les autorités égyptiennes soupçonnent l’Armée de l’Islam (groupe palestinien) d’être responsable de l’attentat du Nouvel An contre une église copte d’Alexandrie. Leur porte-parole à Gaza a aussitôt démenti toute implication.
Avec la libération de la parole et la multiplication des propositions politiques consécutives à la révolution qui a vu la chute du régime Ben Ali, les Tunisiens, les femmes en particulier, craignent que l’islamisme politique ne se développe et n’entrave certains acquis sociaux.
Al-Qaïda au Maghreb islamique a dispersé les sept otages – cinq Français et deux Africains – qu’il détenait dans le nord du Mali depuis septembre dernier.
Voués aux gémonies, les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti au pouvoir en Tunisie, hésitent sur la conduite – personnelle et collective – à tenir.
De très nombreux manifestants sont arrivés ce matin dans la capitale tunisienne. Ils ont l’intention de faire tomber le gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite est arrivé samedi à Casablanca au Maroc pour un séjour de convalescence, en provenance de New York où il avait été opéré d’une hernie discale en novembre.
En Algérie, où des émeutes ont eu lieu début janvier en signe de protestation contre la vie chère, une manifestation interdite a été réprimée par les autorités samedi.