Alors que les miliciens proches de Ben Ali redoublent d’activité, la société civile tunisienne cherche à s’organiser pour éviter tout retour en arrière. L’idée d’une assemblée constituante commence à s’imposer dans l’intelligentsia et les états-majors des partis politiques, alors qu’on annonce un gouvernement dans les prochaines 24 heures.
La révolution tunisienne a eu raison d’un régime en place depuis vingt-trois ans et que l’on croyait inamovible. Une chute devenue inéluctable devant l’ampleur de la colère populaire. Récit de journées historiques.
Trente-deux ans après sa mort, il est le seul ancien président qui n’ait pas sombré dans l’oubli et dont la popularité est toujours intacte, y compris chez les plus jeunes.
Il y a vingt ans, le 17 janvier 1991, les États-Unis déclenchaient la première guerre du Golfe. Tractations, mots de codes secrets, stratégie… Redécouvrez comment l’Amérique et ses alliés ont préparé et lancé l’opération « Tempête du désert » contre l’Irak, à la faveur de la réédition d’un article de Hugo Sada paru dans Jeune Afrique n° 1569, daté du 23 au 29 janvier 1991.
La nuit dernière a été extrêmement agitée en Tunisie, alors que les milices proches de l’ancien président Ben Ali, dont le neveu Imed Trabelsi a été poignardé, tentent de faire régner la terreur pour faire capoter la transition démocratique en cours. Mais la résistance populaire s’organise.
Dans un discours solennel, le chef de l’État libyen Mouammar Kadhafi a fait la leçon au peuple tunisien. Et en fustigeant le changement de régime à Tunis, où le président Ben Ali a été destitué de fait, il a également réussi à faire la promotion de son système de gouvernement. Avis aux amateurs…
Avec la libéralisation du régime, le chef du parti islamiste El Nadha, Rached Ghannouchi, annonce son grand retour en Tunisie. Avec lui, c’est l’islam politique et ses milliers de partisans qui vont tenter de reprendre pied dans un pays où Ben Ali les avait exclu des sphères de décision.
La résistance s’organise dans les médias tunisiens pour déjouer les manipulations des milices pro-Ben Ali. Et pour aider l’armée à maintenir l’ordre alors que des bandes de pillards sévissent dans le pays.
Difficile de démêler le vrai du faux en Tunisie, alors que le manque d’information donnée par les autorités sur les membres de l’ancien pouvoir favorise les rumeurs de toutes sortes. On a cependant appris l’arrestation – non encore officielle – d’un des gendres de ben Ali, Slim Chiboub.
Le Conseil constitutionnel a finalement proclamé samedi matin le président de l’Assemblée nationale, Foud Mebazaa, comme nouveau chef de l’État après la fuite de Ben Ali en Arabie saoudite. Une élection présidentielle doit être organisée dans les deux mois. Le peuple tunisien est encore sous le choc, mais entend bien continuer à jouer son rôle pour éviter que les anciennes dérives ne se reproduisent. Reportage.
Sous la pression de l’armée, le président Ben Ali s’est enfui de Tunisie, en avion, et est arrivé à Jeddah vers 00h30. Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi assure l’intérim du pouvoir. Le chef d’état-major des armées, le général Rachid Ammar, a rendu possible cette transition. Des consultations avec les partis politiques doivent débuter samedi en vue d’un gouvernement d’union nationale.
Le samedi 15 janvier, le boxeur tunisien Mohamed « Momo » Dridi (43 ans) aurait dû combattre à Tunis pour la ceinture mondiale UBO, catégorie poids lourds-légers. Mais le rendez-vous a été reporté en raison de la révolte qui agite la Tunisie. Depuis Dijon où il réside, Dridi s’exprime sur les événements qui secouent son pays.
Défections en série au sein du RCD, le parti présidentiel, armée déployée, état d’urgence instauré et tentative de fuite en France de la famille du gendre du président Ben Ali… La fin de règne approche vraisemblablement pour le chef de l’État tunisien, au pouvoir depuis 23 ans.
Meilleur représentant du royaume, le groupe Attijariwafa Bank a ravi la deuxième place à la Banque extérieure d’Algérie. De son côté, le secteur tunisien est en pleine modernisation.
Quelles sont les raisons qui ont poussé un jeune Tunisien de 24 ans, Senoun Bechir, à commettre un attentat contre l’ambassade de France à Bamako ? Pour l’heure, l’interrogatoire du jeune homme laisse perplexe les enquêteurs.
Obligation d’avoir un actionnariat local majoritaire, interdiction du crédit à la consommation, surveillance accrue… Face aux exigences des autorités, rien n’est simple pour les institutions financières, notamment étrangères.
Vendredi matin, les Tunisois se sont levés avec l’impression que le discours très prometteur de Ben Ali, la veille au soir, ne se traduirait pas en actes concrets. Sauf s’ils maintenaient la pression sur le gouvernement. Pari gagné, au delà de leurs espérances : Ben Ali a quitté la Tunisie… Et a atterri à Jeddah, en Arabie saoudite.
Le nouveau patron du groupe algérien s’emploie depuis huit mois à faire oublier les affaires qui ont ébranlé l’ancienne direction. La remise à niveau de l’outil de production est son autre ambition.
Le discours prononcé par le président Zine el-Abidine Ben Ali, jeudi soir, suscite autant d’espoir que de suspicion dans la population tunisienne. Et si la liberté accordée n’était que provisoire, un leurre pour briser le mouvement de contestation que connaît la Tunisie depuis un mois ?
Dans un discours historique, prononcé en arabe dialéctal avec un ton humble, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali a annoncé qu’il ne se représentait pas en 2014 et qu’un vaste plan de démocratisation allait être mis en oeuvre. Liberté de la presse, reconnaissance de tous les partis d’opposition et du droit de manifester… La Tunisie vient-elle de tourner définitivement la page sur 23 ans de régime oppressif ? S’ils manifestent leur joie, tous les Tunisiens n’en sont pas convaincus.
Le leader tunisien des assurances, épaulé par son nouvel actionnaire français Groupama, fait désormais de l’assurance vie une priorité. Une activité encore marginale dans le pays, malgré le niveau très élevé de l’épargne à placer.
Alors que les fleurons bancaires français semblent de moins en moins enclins à se développer au sud du Sahara, deux dirigeants de la « Soc gen », spécialistes des pays émergents expliquent la politique africaine du groupe leader en zone CFA. Interview
La soixantaine de sociétés de gestion et d’intermédiation actives sur les Bourses francophones se partagent un maigre butin. Certaines s’en tirent bien, d’autres vivotent en attendant un boom providentiel. État des lieux à Abidjan, Casablanca et Tunis.
Alors que Aqmi a revendiqué le rapt des deux jeunes Français tués le 8 janvier dernier dans des circonstances obscures, Paris a indiqué que des éléments portant l’uniforme de la gendarmerie nigérienne avaient combattu, au côté des ravisseurs, contre les forces spéciales françaises.
Malgré le couvre-feu, des émeutiers ont poursuivi leurs actions dans la banlieue de Tunis, dans la nuit de mercredi à jeudi. Au moins deux personnes auraient été tuées selon des témoins. Récit des événements en direct sur jeuneafrique.com.