Financement de rébellions, recrutement de mercenaires, déstabilisations politiques et racisme en Libye… Le bilan africain du « Guide » est détestable. S’il savait se montrer généreux, il inspirait surtout de la crainte. Une époque bientôt révolue, à la secrète satisfaction de la plupart des dirigeants subsahariens.
Avec sa nouvelle équipe, qui a prêté serment devant les militaires lundi, le Premier ministre égyptien Essam Charaf tente de tisser un lien de confiance avec les manifestants.
Selon Al-Jazira et deux journaux arabes, le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi aurait entamé des négociations avec les insurgés pour quitter le pouvoir avec des garanties. La télévision d’État libyenne a démenti l’information.
À l’occasion de la toute première visite officielle de Jacob Zuma à Paris, les 2 et 3 mars, Nicolas Sarkozy, heureux de démontrer qu’il entretient des liens hors du traditionnel pré carré francophone, a reçu son homologue sud-africain avec les honneurs. Paris et Pretoria sont pourtant loin d’être d’accord sur tout. Et ce sont sur les dossiers diplomatiques, davantage que sur les questions économiques, que les divergences apparaissent. Revue de détail avec Maite Nkoana-Mashabane la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
La contre-offensive menée par Mouammar Kadhafi progresse péniblement vers l’Est, où elle est pour l’instant stoppée au niveau du port pétrolier de Ras Lanouf. Les initiatives diplomatiques se multiplient à l’ONU pour faire cesser les bombardements de civils.
Le nouveau Premier ministre par intérim tunisien, Béji Caïd Essebsi, a nommé cinq nouveaux ministres après les démissions enregistrées la semaine dernière. Désormais débarassé de tout candidat potentiel à l’élection présidentielle, son gouvernement est un concentré de compétences technocratiques.
Un cortège de plusieurs milliers de gardes communaux – supplétifs ruraux de la gendarmerie – ont réussi à forcer les cordons de sécurité des forces de l’ordre à Alger pour manifester devant le siège de l’Assemblée nationale. Leurs revendications sont exclusivement sociales.
Le capitaine des Lions Indomptables du Cameroun est en forme. Samuel Eto’o a inscrit contre Genoa ses 17e et 18e buts dans le championnat italien. Mais d’autres footballeurs africains évoluant en France et en Espagne, comme Seydou Keita, Modibo Maïga, Kamel Chafni ou Youssel el-Arabi, ont été eux aussi décisifs.
Les uns ont réussi à prendre la fuite. Les autres ont été arrêtés et incarcérés. Certains ont été assignés à résidence. Le point sur l’enquête visant les membres des familles Ben Ali et Trabelsi, et leurs principaux affidés.
C’est le black-out total autour de l’ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, qui est tenu par le devoir de réserve auquel sont astreints les réfugiés politiques en Arabie saoudite, d’où les folles rumeurs qui ont circulé sur son état de santé.
Pendant quelques minutes, à Rabat, Casablanca et Tanger notamment, des centaines de manifestants se sont rasssemblés pour réclamer plus de démocratie au Maroc, après s’être donné rendez-vous sur Facebook. Une manière de maintenir la pression sur le gouvernement, deux semaines avant une nouvelle mobilisation d’envergure.
Les troupes du colonel Kadhafi ont poursuivi leur contre-offensive tout au long du week-end en Libye, mais avec des résultats peu probants. Des combats meurtriers les ont opposées dimanche aux insurgés dans la ville côtière de Ben Jawad.
Un nouveau ministre des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, a été nommé dimanche en Égypte, a annoncé l’agence officielle Mena, dans le cadre de nominations destinées à remplacer des proches du régime d’Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par un soulèvement populaire.
Le régime libyen tentait de reprendre la main dimanche, avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestation de « victoire » à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes, ce que l’insurrection dément bien qu’elle ait cédé du terrain.
Le film « Pégase », du Marocain Mohamed Mouftakir, a remporté samedi soir l’Etalon d’or de Yennenga, plus haute récompense du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le grand rendez-vous du cinéma africain.
Rassemblés samedi sur le complexe sportif d’El-Menzah, près de Tunis, des milliers de personnes, se réclamant de la majorité silencieuse, ont fait entendre leur voix : se remettre au travail, plus d’un mois et demi après la chute de Ben Ali.
Des tirs nourris d’armes automatiques résonnaient dimanche à l’aube dans le centre de Tripoli, où le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a une nouvelle fois brandi les spectres de l’immigration massive et du terrorisme islamique.
Des bâtiments de la sécurité d’État ont été pris d’assaut samedi en Égypte par des manifestants à la recherche de preuves d’abus commis par ce puissant appareil dépendant du ministère de l’Intérieur, dont des militants exigent la dissolution, ont indiqué des témoins.
Des forces du régime du colonel Mouammar Kadhafi ont mené une nouvelle offensive sur la ville de Zawiyah, à 60 km à l’ouest de Tripoli, où des chars ont investi les rues de la ville, tirant sur des habitations, a-t-on appris de sources concordantes.
Le rendez vous de l’opposition samedi à Alger en trois endroits pour marcher en faveur d’un changement du système a une nouvelle fois tourné court, les manifestants se retrouvant bloqués par la police et des militants agressifs favorables au pouvoir.
Les insurgés libyens, maîtres de l’est du pays, se sont lancés à l’attaque de villes contrôlées par l’armée régulière du colonel Mouammar Kadhafi, alors que le « Conseil national » mis en place par l’opposition doit se réunir samedi pour la première fois. A Benghazi, fief de l’opposition, le bilan des deux explosions vendredi soir dans un dépôt d’armes est monté à au moins 27 morts et des dizaines de blessés.
Les autorités égyptiennes ont fixé au 19 mars la date du référendum constitutionnel. Cette réforme de plusieurs amendements de la Loi fondamentale vise à rendre impossible l’installation d’un règne aussi long et liberticide que celui d’Hosni Moubarak.
L’auteur de « La Psychanalyse à l’épreuve de l’islam » décrypte pour J.A. l’acte de Mohamed Bouazizi et explique pourquoi il a une résonance universelle.
Les Libyens partisans de la révolution se préparent à devoir affronter ceux qui sont restés fidèles à Mouammar Kadhafi. Après avoir conquis l’est du pays, ils sont déterminés à gagner du terrain.
Les associations caritatives égyptiennes et les organisations internationales ont redoublé d’efforts pour venir en aide aux populations touchées par la crise humanitaire de plus en plus grave qui frappe la Libye, où des flambées de violence ont forcé des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans les pays voisins. « Les Libyens sont confrontés à l’épreuve la plus difficile qu’ils aient eue à surmonter depuis des années », a déclaré Shawki al-Haddad, membre de l’Arab Medical Association (AMA), un organisme cairote.
Fouad Mebazaa, président par intérim de la Tunisie depuis la chute de Ben Ali, vient d’annoncer l’élection, le 24 juillet prochain, d’une Assemblée nationale constituante. Ses membres devront ensuite préparer une nouvelle Constitution qui consacrera la naissance de la deuxième République.
La révolte tunisienne qui a semé les germes d’un « printemps arabe » persistant inquiète certains observateurs dont les attentes sont loin d’être satisfaites. Moncef Guen expose ici quelques pistes pour sauver cette révolution historique.