Internet a été coupé en Égypte vendredi matin avant une journée de manifestations décisive pour la suite du mouvement contre le régime. Les Frères musulmans, qui doivent se joindre aux cortèges, ont subi des arrestations. Les autorités ont été contraintes de suspendre le cours de la Bourse égyptienne après un plongeon vertigineux jeudi tandis que le ministère de l’Intérieur a annoncé des « mesures décisives » contre les manifestants.
À 68 ans, le doyen de la faculté de droit de Tunis, Abbdelfattah Amor, a été nommé président de la commission d’investigation sur les faits de corruption et de malversation commis pendant la période Ben Ali. Ce comité d’experts a tenu sa première réunion le 27 janvier au matin et il débutera officiellement ses travaux le 31 janvier. Interview.
Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé le remaniement gouvernemental dans lequel la plupart des postes clés – sauf le sien – ne sont plus confiés à d’anciens collaborateurs de Ben Ali. Des manifestants continuent de réclamer son départ.
Alors qu’on attend la composition du nouveau gouvernement dans la soirée, on sait désormais que le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, démissionnaire, n’en fera pas partie. Pas plus que la centrale syndicale UGTT, qui préfère rester dans l’opposition.
L’agitation, du Caire à Suez, prend de l’ampleur. Mohamed el-Baradei, l’un des principaux opposants égyptiens, s’est dit prêt à « mener la transition ». La communauté internationale a, elle, appelé les autorités au respect des libertés.
L’Office chérifien des phosphates met sa principale zone minière en ordre de bataille pour augmenter sa production et profiter des prix élevés du marché, dopé par la demande en engrais. Reportage.
Le cinéaste tunisien Nouri Bouzid, farouche défenseur des libertés, vit depuis le 14 janvier un rêve éveillé. Il témoigne d’un moment historique dont il avoue ne pas avoir mesuré l’ampleur au départ.
À l’heure de la retraite, ce Tunisien continue de se battre pour imposer la diversité dans le recrutement. Portrait d’un entrepreneur-né, par ailleurs féru d’art.
Malgré l’interdiction de manifester et le blocage de certains réseaux sociaux sur internet, de nouvelles protestations ont eu lieu en Égypte mercredi. Le bilan des émeutes est de six tués depuis mardi. Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé pour vendredi.
La Tunisie attend toujours le remaniement ministériel, pourtant annoncé comme imminent depuis deux jours. Ce devrait être chose faite ce jeudi d’après le porte-parole du gouvernement. Des milliers de manifestants continuent de protester contre la présence des anciens caciques du régime à des postes clés.
Il n’a pas vraiment le profil pour le poste de ministre de l’Intérieur. Ahmed Friaa fait figure de libéral, mais bon nombre de Tunisiens veulent sa démission. Quelle est sa vision de la révolution tunisienne, de la place des ex-membres du RCD dans l’appareil d’État et de celle des islamistes dans la future démocratie ? Interview.
De retour en Irak après un exil de quatre ans en Iran, le leader radical chiite pourrait compliquer la tâche du Premier ministre Nouri al-Maliki, qui, paradoxalement, a besoin de son soutien pour gouverner.
Pour la deuxième journée consécutive, la population égyptienne est descendue dans la rue pour protester contre le pouvoir. Twitter et Facebook, par lesquels transitaient les appels au rassemblement, ont été bloqués dans le pays.
Les raisons de l’arrestation du fondateur de Hannibal TV Larbi Nasra, pour soupçons de « haute trahison », et sa libération quasi-immédiate demeurent largement mystérieuses. Les explications de l’intéressé laissent en tout cas sceptiques.
Trabelsi, Materi, Mabrouk, Chiboub… Autant de puissants holdings tunisiens présents dans tous les secteurs d’activité et sur lesquels pèse la plus grande incertitude.
Libertés confisquées, régimes autocratiques, chômage des jeunes… Au nord et au sud du Sahara, les ingrédients d’un soulèvement populaire sont souvent réunis, même s’il faut se garder des analogies hâtives.
Le gendre de Ben Ali, Slim Chiboub, est soupçonné d’avoir acquis en France, avec l’argent du peuple tunisien, une écurie de compétition qui se trouve aujourd’hui dans le viseur de la justice. Essaie-t-il désormais de dissimuler ses chevaux en ayant recours à des prête-noms, pour éviter la saisie ?
Alors que la Tunisie attend toujours un remaniement du gouvernement de transition, qui devrait être annoncé ce jeudi, le ministère de la Justice a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de Ben Ali et de certains de ses proches, réfugiés à l’étranger.
Parti politique interdit, vexations publiques, emprisonnements injustes… les islamistes tunisiens accueillent le départ de Ben Ali avec soulagement. Et veulent bénéficier des retombées de la révolution politique.