Consultant international et auteur d’ouvrages sur les enjeux économiques en Tunisie, Moncef Guen énumère un ensemble de mesures urgentes à prendre au lendemain de la révolution historique au pays du jasmin.
Les manifestations antigouvernementales ne se sont pas calmées à Tunis. Du coup, le gouvernement lâche du lest : mesure sociale hier, avec une allocation pour les chômeurs diplômés, et remaniement gouvernemental aujourd’hui, qui pourrait écarter du pourvoir les anciens « rcdistes ».
L’opposant gabonais André Mba Obame s’est autoproclamé président du Gabon en s’inspirant des exemples ivoirien et tunisien. Même s’il n’appelle pas explicitement à l’insurrection, l’ancien ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir commis un crime de « haute trahison » par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba.
Changement de tonalité à Tripoli. Dans une interview diffusée sur Nesma TV, Mouammar Kadhafi ne jette plus la pierre aux Tunisiens, dont il déclare désormais comprendre la révolution.
Des manifestations ont rassemblé pas moins de 15 000 personnes au Caire mardi. Fortement inspirée par la révolution tunisienne, cette mobilisation a déjà fait trois morts. Une nouvelle journée de protestation devrait avoir lieu ce mercredi.
Des milliers de manifestants protestent toujours à Tunis devant la Primature pour réclamer le départ des membres du gouvernement jugés trop proches de l’ancien régime. Parallèlement, les appels à la grève se multiplient.
WikiLeaks a publié des télégrammes émanant de l’ambassade américaine à Alger. Ils sont datés de 2009, peu après la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, et laissent penser que le scrutin a été « truqué ».
Après l’attentat sanglant du 31 décembre contre une église copte à Alexandrie, Hani Shukrallah s’est fendu d’un billet au vitriol sur le site d’Al-Ahram.
La quatrième ville sainte du judaïsme est au cœur d’une vive polémique depuis que dix-huit rabbins y ont prononcé un décret visant sans détour la population arabe.
L’armée est sortie de sa réserve par l’intermédiaire du populaire général Ammar, pour tenter d’apaiser les manifestants qui réclament le départ de certains membres du gouvernement, dont le porte-parole a quant à lui indiqué qu’il y aurait « peut-être de nouvelles démissions », mais pas dans les rangs des ministres de l’opposition…
Le responsable de la sécurité de Facebook, Joe Sullivan, a détaillé le combat que ses équipes ont mené contre la tentative des autorités tunisiennes de récupérer l’ensemble des mots de passe des utilisateurs du réseau social en Tunisie, dans les jours qui ont précédé la chute de Ben Ali. Explications.
Après Karim Bendim, c’est au tour de Mohcin Bouterfif de succomber à ses brûlures après avoir tenté de se suicider par le feu. Une vague d’immolations qui a déjà fait huit victimes depuis le 12 janvier.
Les trois ONG qui ont déposé plainte contre le clan Ben Ali-Trabelsi pour détournements de fonds publics, entre autres, ont remporté une première victoire. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les biens immobiliers de l’ancien président tunisien en France.
À l’image du pays, la radio et la télévision se sont totalement affranchies de la tutelle du pouvoir. Fini la langue de bois, exit l’autocensure, place aux débats contradictoires et à la transparence de l’information.
Dans le fief de l’ex-président, ravagé par les émeutiers et les milices, les habitants sont partagés entre le soulagement et la crainte d’être assimilés à des partisans du clan Ben Ali.
L’armée nationale a refusé de participer à la répression des manifestations. Mieux, c’est elle qui a contraint le chef de l’État à quitter le pouvoir en déployant des blindés autour du palais de Carthage, le 14 janvier.
Ancien doyen de la faculté des sciences économiques et juridiques de l’université de Tunis, Yadh Ben Achour, 65 ans, a été nommé, le 15 janvier, pour réformer, entre autres, le système électoral.
Malgré l’aide d’organisations mauritaniennes et du HCR, le retour des exilés négro-mauritaniens, ces « gitans de la Mauritanie », continue à soulever de nombreux problèmes.
Le 18 janvier, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme, ont accompagné l’opposant tunisien Kamel Jendoubi à Tunis pour son retour d’exil.
Le gouvernement a officiellement révélé que l’ex-ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, ainsi que les deux anciens conseillers de Ben Ali, Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, ont été arrêtés. Par ailleurs des membres du clan Trabelsi ont réussi à trouver refuge au Canada en tant que « résidents permanents ». Malgré tout, les manifestations continuent.
Suite aux articles du Monde (« Leur ami Ben Ali ») et du monde.fr (« Ces VIP qui profitaient des charmes de la Tunisie étaient des VRP de Ben Ali »), parus le 17 février et accusant Jeune Afrique d’avoir « abondamment contribué à empêcher de faire connaître le vrai visage du régime de Zine el-Abidine Ben Ali », nous republions ici l’éditorial de François Soudan (J.A. n° 2611, paru le 24 janvier) pour éclairer nos lecteurs comme ceux du quotidien français et répondre aux accusations qui y sont proférées. Accusations qui émanent d’une source unique, notre ancien correspondant à Tunis pendant 12 ans, lequel a quitté le groupe en 2006 et semble s’être découvert une âme de résistant de la dernière heure, au lendemain de la fuite de Ben Ali… (MBY)