D’Alger à Bouira, d’Oran à Tiaret, les grandes villes se sont embrasées ces jours-ci. Les émeutiers, très jeunes, protestaient contre la hausse brutale du prix des produits de première nécessité. Ce mouvement insurrectionnel cache-t-il autre chose ? Retour sur des événements qui ont lieu de manière chronique en Algérie.
Pas un jour sans qu’Alassane Dramane Ouattara (ADO) s’entretienne au téléphone avec ses plus fidèles soutiens internationaux. Privé de liberté d’action au niveau national, il sait que son destin se joue en partie à l’extérieur.
D’Alger à Tunis, de Bab el-Oued à Sidi Bouzid, (mais aussi il y a peu à Laayoune, au Sahara marocain) le Maghreb est une fois de plus confronté au désespoir d’une partie de sa jeunesse.
Héros de la résistance à Israël aux yeux des Arabes, extrémiste infréquentable pour l’Occident, le chef du Hezbollah, contraint de vivre dans la clandestinité pour échapper à un « assassinat ciblé », est devenu l’une des pièces maîtresses de la partie d’échecs qui se joue dans la région.
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été créé par l’ONU en 2007 pour juger les assassins du Premier ministre Rafic Hariri, tué en février 2005. C’est la première fois qu’un tribunal international est chargé d’enquêter sur un assassinat politique qualifié d’« acte terroriste ».
Quatorze personnes sont mortes pendant les affrontements survenus le week-end à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, selon un nouveau bilan officiel annoncé dimanche par le gouvernement. Mais un dirigeant de l’opposition parle de 20 morts dans ces deux villes.
Le suicide d’un jeune chômeur est à l’origine d’une vague de protestation générale sans précédent. Une fronde aussi spontanée qu’incontrôlable qui appelle de la part des autorités des réponses rapides et adéquates.
Paris affirme que les deux otages Français enlevés à Niamey vendredi soir ont été « exécutés ». Leurs corps ont été découverts après plusieurs fusillades des forces nigériennes et d’ « éléments français » avec les ravisseurs au cours de laquelle plusieurs d’entre eux ont été « neutralisés ».
Le gouvernement algérien a annoncé samedi soir une série de mesures pour faire baisser les prix du sucre et de l’huile dont la flambée a provoqué des émeutes qui ont fait depuis le 5 janvier trois morts et quelque 400 blessés, dont 300 policiers, selon un bilan officiel.
Le consulat de Tunisie à Pantin (Seine-Saint-Denis) a subi une « petite explosion » dimanche matin, qui a occasionné « des dégâts minimes » sur son rideau métallique, a-t-on appris de source policière, tandis que l’ambassadeur dénonçait un « acte terroriste ».
Quatre personnes au moins ont été tuées et six autres grièvement blessées samedi soir par balles lors de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre en Tunisie, confrontée à une révolte sans précédent contre le chômage.
Un marchand ambulant s’est immolé par le feu après s’être aspergé d’essence devant le gouvernorat de Sidi Bouzid samedi 8 janvier. Le 17 décembre dernier, le geste identique de Mohamed Bouazizi, un jeune homme de 26 ans, avait déclenché une vague de contestation violente toujours en cours en Tunisie.
Les ravisseurs des deux Français enlevés vendredi soir à Niamey ont été localisés près du Mali par les forces de sécurité nigériennes qui ont échangé des tirs avec eux, a déclaré samedi le gouvernement nigérien.
Le Palestinien Saïd Hadj Mansour est le nouvel entraîneur de Sétif. Il succède à l’Italien Gianni Solinas, qui avait démissionné le 22 décembre dernier pour « raisons personnelles ».
Les violences continuent en Algérie, où après la prière du vendredi, des affrontements ont éclaté à Alger, Oran et Annaba entre des groupes de jeunes et les forces de l’ordre.
Selon l’enquête en cours, le premier attentat commis à Bamako serait l’acte isolé d’un jeune Tunisien de 24 ans. En visant l’ambassade de France, il aurait voulu prouver à ses anciens camarades d’Aqmi qu’il était « capable de frapper un grand coup tout seul ».
Les grèves et manifestations se multiplient en Tunisie, où un nouveau suicide s’est produit. Les autorités ont par ailleurs tenté de circonscrire la colère de la jeunesse, essentiellement relayée par internet, en arrêtant trois blogueurs militants.
Dans la droite ligne des émeutes contre la vie chère que connaît l’Algérie depuis décembre, les manifestations de jeudi ont été particulièrement violentes et étendues sur le territoire. Le mouvement, parti de Bab el-Oued mercredi, continue de se propager.
Plusieurs milliers d’avocats tunisiens ont observé une grève pour protester contre la répression d’une manifestation de solidarité du barreau avec les habitants de Sidi Bouzid, le 31 décembre.
Remercié fin décembre, Diego Garzitto (60 ans) ne sera resté que trois mois à la tête du Wydad Athletic Club de Casablanca (WAC, Maroc). L’ancien entraîneur du TP Mazembe (RD Congo) a du mal à comprendre cette éviction alors que le WAC occupait la septième place du championnat.
Reclus à Ouagadougou depuis son retour du Maroc, où il avait été soigné de ses blessures à la tête, Moussa Dadis Camara connaît le goût amer de l’exil et de la solitude. Mais le nouveau président guinéen Alpha Condé ne serait pas opposé à son retour.
En matière d’hydrocarbures, la politique menée par le gouvernement tunisien dès les années 2000 a porté ses fruits en permettant aux juniors tunisiennes de se faire épauler par des multinationales.
L’inhumation de Mohamed Bouazizi, mort de ses blessures après s’être immolé pour protester contre le chômage, a été marquée par de vives tensions. Tandis qu’ailleurs en Tunisie, les gestes désespérés continuaient.
Mercredi soir, un Tunisien se réclamant d’Aqmi a fait exploser une bombonne de gaz devant l’ambassade de France à Bamako, faisant au moins un blessé léger. Attentat raté ou mesure de représailles après un imbroglio dans les négociations visant à faire libérer les sept otages retenus par les djihadistes dans le Nord du Mali ?
Plusieurs villes d’Algérie ont connu une agitation sociale ces derniers jours. La population proteste contre l’augmentation des prix et le manque de logements sociaux.