Le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ne résiste-il dans la zone de Kidal, au nord du Mali, que pour mieux négocier, à partir de vendredi 7 juin, à Ouagadougou, avec les autorités de Bamako ?
L’armée malienne a renforcé ses positions à Anefis, petite ville du Nord malien reprise mercredi aux rebelles touaregs du MNLA et située à une centaine de kilomètres au sud de leur bastion de Kidal. Malgré cette pression militaire accrue, le dialogue entre les deux parties, qui doit s’engager vendredi 7 juin à Ouagadougou, n’est pas rompu.
François Hollande a reçu, le 5 juin au siège de l’Unesco, à Paris, le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix en présence de neuf chefs d’État et de gouvernements africains. Les combats au nord du Mali entre l’armée et le MNLA étaient cependant dans tous les esprits.
Yayi, Compaoré, Ouattara, Traoré, Ould Abdelaziz, Issoufou, Sall et Déby Itno… Huit chefs d’État africains étaient attendus à déjeuner, le 5 juin, chez leur homologue français, François Hollande. Juste avant la remise du prix Houphouët-Boigny à ce dernier, qui doit prononcer un discours attendu à l’Unesco.
L’armée malienne est entrée mercredi 5 juin dans la localité d’Anefis, jusque-là contrôlée par le MNLA et située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Peu avant, des échanges de tirs à l’arme lourde ont opposé les soldats maliens aux rebelles touaregs.
L’armée malienne a annoncé, mardi 4 juin, vouloir reprendre la ville de Kidal, occupée par des rebelles du MNLA qui refusent l’autorité de Bamako. Des soldats maliens sont entrés mercredi à Anefis, sur la route de la cité-bastion de la communauté touarègue.
Washington offre depuis lundi 3 juin jusqu’à 23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à la capture de plusieurs terroristes africains. Parmi eux figurent le jihadiste sahélien Mokhtar Belmokhtar, le chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram, Abubakar Shekau, ou encore différents responsables d’Aqmi.
Ruptures, ralliements, revendications… Dans le nord du pays, les positions des nombreux groupes touaregs n’en finissent pas de changer. Et de freiner les espoirs de paix.
L’opposition mauritanienne a « exigé », dimanche 2 juin, la publication du bulletin de santé du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon elle, le chef de l’État est introuvable depuis plusieurs semaines.
Selon plusieurs habitants de Kidal, les Touaregs du MNLA ciblent la population noire de la ville et ont expulsé, dimanche 2 juin, plusieurs personnes vers Gao. De son côté, le MNLA a revendiqué l’arrestation de plusieurs personnes accusées d’être des espions à la solde de l’État malien. Il y aurait parmi eux plusieurs militaires ou agents de l’armée malienne.
Le Japon a annoncé dimanche une aide de 750 millions d’euros en cinq ans pour stabiliser la région du Sahel, afin de rassurer des entreprises nippones tentées par le marché africain mais inquiètes depuis une sanglante prise d’otage dans le sud algérien.
Les groupes armés touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, ont réitéré samedi à Ouagadougou leur refus de voir l’armée malienne entrer dans cette ville pour sécuriser la présidentielle du 28 juillet.
Les groupes armés touareg qui occupent la ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, compromettant la tenue de la présidentielle le 28 juillet, tentent toujours de se rapprocher en vue de discussions avec Bamako, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Le président français, François Hollande, a accordé, vendredi 31 mai, un entretien aux médias France 24, Radio France Internationale et TV5Monde. Il s’est notamment épanché sur l’intervention au Mali, la situation sécuritaire du Sahel, la question des droits de l’homme en Afrique et la présence à Paris du chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika.
Une lettre de dix pages, découverte dans un immeuble à Tombouctou, au Nord-Mali, révèle les dessous de la rupture houleuse entre le jihadiste Mokhtar Belmokhtar et Aqmi. Outre les nombreux reproches adressés au « Borgne » par ses anciens chefs, ce document fournit des éléments précieux sur le fonctionnement interne de l’organisation terroriste.
La position conciliante de la France vis-à-vis des rebelles touaregs qui refusent l’autorité de l’État à Kidal est de plus en plus mal perçue par la population malienne. Comme par les partis politiques.
Dans la semaine du 20 mai, les militaires français ont rebâti le pont de Tassiga, détruit par les jihadistes en janvier. Une opération aussi stratégique pour le déploiement de la Minusma que symbolique pour la reconstruction du Mali.
Avec « Beautiful Africa », un cinquième album réussi, Rokia Traoré expérimente les limites du blues-rock mandingue. Et réaffirme son engagement pour le continent et son pays, le Mali.
Le Bénin de Boni Yayi a fait savoir qu’il acceptait de l’accueillir. Mais le capitaine Amadou Haya Sanogo n’entend pas honorer cette invitation présidentielle pour le moment.
Comme prévu, le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 28 juillet au Mali, suivi deux semaines plus tard d’un éventuel second tour « sur toute l’étendue du territoire national », confirme un projet de loi adopté le 27 mai à Bamako.
Lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat d’Agadez, le président nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé, lundi 27 mai, que les islamistes préparaient aussi une « attaque » contre le Tchad depuis le Sud libyen, « parallèlement » aux deux opérations suicide qui ont visé le nord du Niger la semaine dernière.
Le double attentat qui a frappé le Niger, le 23 mai, n’est pas pour rassurer le bataillon burkinabè de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), basé à Tombouctou. Si les soldats sont en état d’alerte maximum, les moyens dont ils bénéficient sont loin d’être infaillibles.
Au lendemain des célébrations du cinquantenaire de l’OUA, ancêtre de l’actuelle Union Africaine (UA), les chefs d’État présents ont tenu plusieurs réunions à huis clos, le 26 mai à Addis-Abeba. Au programme, le casse-tête du financement de l’institution, mais aussi les différentes crises qui agitent le continent, du Mali à la Centrafrique, en passant par Madagascar et la RDC.
Le Niger clôt ses 72 heures de deuil. Le vrai-faux deuil de Mokhtar Belmokhtar, annoncé mort en avril par les autorités tchadiennes, finit, lui, par une “résurrection”.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, commence à partir de lundi 27 mai des négociations pour débloquer la situation à Kidal. La ville est toujours occupée par le MNLA et le MIA, deux groupes armés touaregs qui refusent le retour de l’armée et de l’administration maliennes.