Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a souligné que la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, sous la pression de l’armée, était due à une crise ouverte entre eux deux. Mais en réalité, dans cette affaire, le capitaine Sanogo jouait lui aussi sa survie politique. Explications.
Nommé mardi 11 décembre après le départ forcé de Cheick Modibo Diarra, le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko tentait, mercredi 12 décembre, de former un gouvernement d’union nationale. Dont l’une des premières missions sera d’appuyer l’envoi d’une force armée internationale au Nord-Mali.
La palabre et le calame : on l’oublie trop souvent, mais l’écriture joue un rôle central dans l’histoire et la culture africaines, au même titre que l’oralité. Une vérité que le journaliste français Jean-Michel Djian rétablit dans son dernier livre, « Les Manuscrits de Tombouctou. Secrets, mythes et réalités ».
Au Mali, les discussions entre Touaregs, islamistes et indépendantistes sont encore loin d’aboutir. Ansar Eddine, par exemple, n’a notamment pas l’intention de renoncer à appliquer une charia « light » dans la région de Kidal.
Mardi 11 décembre au soir, le président Dioncounda Traoré a pris un décret nommant l’ancien secrétaire général de la présidence, Diango Cissoko, au poste de Premier ministre, en remplacement de Cheick Modibo Diarra, débarqué manu militari par l’ex-junte.
Nommé le 17 avril, moins d’un mois après le putsch contre Amadou Toumani Touré, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a été arrêté par des militaires, lundi 10 décembre au soir. Quelques heures plus tard, mardi matin, il présentait sa démission et celle de son gouvernement à la télévision nationale.
Cette fois-ci, il le voulait d’un genre différent, inclassable parmi ses classiques. Et c’est pour cette raison qu’il a fait appel au spécialiste de l’électro, le producteur Philippe Cohen Solal. « Talé », le nouvel opus de Salif Keita, inaugure des sonorités inhabituelles, tout en gardant cette identité mandingue que son public lui connaît bien. Destiné à faire danser de Paris à Bamako, cet album, Salif Keita jure que ce sera le dernier.
Paris et les États africains veulent obtenir rapidement le feu vert de l’ONU pour mener une intervention militaire internationale dans le nord du Mali. De leur côté, les Américains sont plus sceptiques et doutent de la capacité de Bamako et de ses voisins à mener à bien l’opération.
Mausolées détruits, musique interdite, manuscrits de Tombouctou menacés… Le danger islamiste n’a jamais tant pesé sur le Nord-Mali, obligeant certains artistes à s’exiler. Mais la scène musicale s’organise et entre en résistance.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le 5 décembre, le Mali a demandé qu’une résolution soit rapidement votée pour autoriser le déploiement d’une force africaine sur son territoire.
EXCLUSIF. Le gestionnaire ouest-africain de fonds de capital-investissement Cauris Management signe le 6 décembre une prise de participation au capital d’Azalaï Hotels. 4 milliards de F CFA qui serviront à financer l’expansion régionale du groupe hôtelier malien.
Dans un message vidéo posté lundi 3 décembre sur Internet, Abdelmalek Droukdel, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), menace la France et les chefs d’État africains qui préparent une intervention militaire au Nord-Mali. Une façon d’asseoir son autorité régionale, quelques semaines après la rupture avec l’un de ses lieutenants sahéliens, Mokhtar Belmokhtar.
Une délégation du gouvernement malien ainsi que des émissaires d’Ansar Eddine et de la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont convenu « d’observer une cessation des hostilités » et « ont reconnu la nécessité de créer un cadre de dialogue intermalien inclusif ». Bamako et ces mouvements armés étaient réunis pour la première fois autour du président burkinabè Blaise Compaoré, mardi 4 novembre à Ouagadougou.
À Mopti et à Sévaré, on est au plus près de la ligne de front du Nord-Mali. Les islamistes armés sont à moins de 200 km. Les militaires prétendent qu’ils sont prêts à se battre, mais refusent encore de voir que, seuls, ils ne peuvent rien ou presque… Reportage.
Le colonel de l’armée malienne El Hadj Ag Gamou, basé depuis plusieurs mois au Niger avec sa troupe après la prise du nord du Mali par des groupes islamistes, a affirmé avoir échappé dimanche à Niamey à une « tentative d’assassinat », une attaque confirmée côté nigérien.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, présentera lundi à des représentants du gouvernement malien un « agenda de pourparlers » avec les groupes armés Ansar Dine et MNLA, a-t-on appris samedi de source proche de la médiation.
Alors qu’une intervention dans le Nord-Mali se précise, le chef d’Ansar Eddine lâche Aqmi, son allié d’un temps. Portrait d’un rebelle touareg aussi rusé que pragmatique.
Le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, a remis son rapport sur le Mali au Conseil de sécurité de l’ONU dans lequel il souligne la nécessité de favoriser le dialogue avant toute intervention armée au Mali. Dans le même temps, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Ag Achérif, était en visite à Paris pour rencontrer les autorités françaises.
Les dernières informations concernant la préparation du Maroc et de l’Algérie, mais aussi de la Côte d’Ivoire, de la RDC, du Mali et du Nigeria, à la CAN 2013, en Afrique du Sud.
La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s’exprime sur le dossier malien, dont elle s’est entretenue avec François Hollande lors de sa visite à Paris, à la mi-novembre. Interview.
Le site mauritanien « Alakhbar » a publié lundi 26 novembre une vidéo et des photos d’Alberto Rodriguez Leal, le Français enlevé le 20 novembre à Diéma (ouest du Mali). Devant la caméra, l’otage confirme avoir été enlevé par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et assure être « bien traité ».
Coté à Johannesburg, le troisième groupe aurifère du monde AngloGold ne tire plus que 32 % de ses revenus d’Afrique du Sud. Sa croissance, il est parti la chercher en RD Congo, au Mali et en Guinée.
Officiellement, tout le monde souhaitait une reconquête rapide du Nord. Mais certains experts, notamment américains, trouvaient les effectifs insuffisants. Et l’impréparation de l’armée malienne en effrayait plus d’un.
Le vaste chantier de remise en ordre (et à niveau) de l’armée malienne dans la perspective de la reconquête du Nord intéresse vivement les sociétés privées de sécurité spécialisées dans la formation et l’encadrement militaires.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré samedi que son pays n’était « pas prêt » à s’engager dans une « guerre » au Mali, tout en se montrant méfiant envers d’éventuelles discussions avec Ansar Dine, l’un des groupes islamistes qui occupent le nord du Mali.
Information exclusive. Un troisième jihadiste français a été arrêté en début de semaine en Mauritanie, a appris « Jeune Afrique » auprès de sources sécuritaires françaises. Chauffeur-livreur originaire de la région parisienne, l’homme, qui aurait entre trente et quarante ans, a été arrêté à Néma dans l’est du pays alors qu’il tentait de se rendre à Tombouctou, au Mali.
Devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le 14 novembre à Paris, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, s’est exprimé sur la situation au Mali. Et il n’a pas mâché ses mots.
Un Francais d’origine portugaise de 61 ans a été enlevé, mardi 20 novembre dans la soirée, dans la localité de Diéma, située dans la région de Kayes (ouest du Mali). L’identité de ses ravisseurs n’est pas connue.
S’appuyant sur l’avis d’experts, Romano Prodi a affirmé au cours d’une conférence de presse, mardi 20 novembre, à Rabat, qu’ »une action militaire dans le nord du Mali ne sera possible qu’en septembre 2013″. En attendant, selon l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, c’est la négociation qui est privilégiée.