Si l’armée malienne paraît divisée, on sait désormais que la police n’est pas épargnée par les tensions nées de la tentative manquée de contre-coup d’État, le 30 avril dernier.
Le camp des commandos parachutistes (Bérets rouges) de Djicoroni, à Bamako, a été mis à sac par les soldats de l’ex-junte après le contre-coup d’État manqué du 30 avril, mené par des supporteurs du président renversé, Amadou Toumani Touré (ATT). Cinq mois après ces violences, les tensions sont toujours vives et minent la cohésion de l’armée malienne, confrontée au défi de la reconquête du Nord. Reportage.
Une réunion consacrée à la crise malienne s’est tenue, mercredi 26 septembre, au siège de l’Organisation des Nations unies à New York. L’ONU reste prudente et a demandé au Mali des précisions sur une éventuelle intervention militaire pour chasser les groupes islamistes armés qui occupent le nord du pays.
François Hollande a demandé une convocation rapide du Conseil de sécurité de l’ONU afin qu’il se penche sur la requête formulée par le Mali réclamant une intervention ouest-africaine pour reprendre le nord du pays, tombé aux mains des islamistes.
Des coups de feu ont été entendus mercredi 26 septembre dans le camp du Groupement mobile de sécurité (GMS) de la police nationale, à Bamako. Selon des sources sur place, des policiers se sont révoltés contre des collègues qu’ils estiment favorisés car proches de l’ex-junte.
Crises malienne et syrienne, nucléaire iranien, film anti-islam et manifestations anti américaines… Les sujets les plus brûlants de l’actualité ont été abordés par les dirigeants du monde, lors de la 67e Assemblée des Nations unies, le 25 septembre à New-York. Le président français, François Hollande, a notamment exhorté ses pairs à une action urgente au Mali, mais aussi en Syrie, où l’émir du Qatar pense qu’une intervention militaire arabe est désormais souhaitable.
Pour reconquérir le Nord, Bamako compte notamment sur des blindés commandés il y a plusieurs mois mais bloqués à Conakry. Ceux-ci pourraient être acheminés vers la capitale malienne, dans le cadre de l’accord entre le Mali et la Cedeao sur une intervention africaine contre les groupes islamistes armés.
Alors que la Cedeao et Bamako se sont mis d’accord pour le déploiement d’une force d’intervention africaine, l’ONU commence à se saisir activement du dossier malien. François Hollande et Ban Ki-moon ont évoqué, lundi 24 septembre, la possibilité de nommer un émissaire spécial pour le Mali, dans le cadre du vote d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU donnant un mandat d’action à l’organisation ouest-africaine.
Une coentreprise composée de la société Swiss Bullion et du malien PAMBC veut investir 45 millions d’euros pour construire la toute première raffinerie d’or du Mali.
Un accord a été trouvé, dimanche 23 septembre, entre la Cedeao et les autorités maliennes de transition pour le déploiement d’une force régionale afin de libérer le Nord-Mali des groupes armés islamistes. Le QG de cette mission ouest-africaine pourra être basé à Bamako.
Grâce à l’accord entre Bamako et la Cedeao, rendu public le 23 septembre, une opération militaire ouest-africaine au Nord-Mali se dessine enfin à l’horizon. Mais sous quelle forme ? Le représentant spécial d’Alassane Ouattara (président en exercice de la Cedeao) au Mali, Aboudou Touré Cheaka, a accepté de recevoir Jeune Afrique durant plus d’une heure à son hôtel bamakois, pour nous dévoiler en exclusivité les détails de la future Mission de la Cedeao au Mali (Micema). Interview.
Le Mali et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont trouvé un « accord » sur les conditions de déploiement d’une force africaine au Mali, avec un QG à Bamako, ont déclaré les ministres malien et ivoirien de la Défense à l’AFP et RFI dans la capitale malienne dimanche.
Le ministre malien de la Défense a assuré samedi que le déploiement de forces de la Cedeao à Bamako, dans le cadre de la reconquête du Nord-Mali occupé par les islamistes, était possible, à condition qu’il se déroule avec discrétion pour ne pas choquer la population.
Le Mali, pour moitié occupé par des islamistes qui contrôlent le Nord, a célébré samedi le 52e anniversaire de son indépendance dans le désarroi, au moment où le président par intérim Dioncouda Traoré prône « la négociation » avec les groupes armés, tout en préparant le pays à « la guerre ».
Un responsable local de Gao, ville du nord du Mali sous contôle des djihadistes, a affirmé samedi à l’AFP que les islamistes acceptent de négocier avec le gouvernement de Bamako à condition « que le Mali applique la charia » (loi islamique), en réponse à l’appel au dialogue du président malien lancé vendredi soir.
Le président malien Dioncounda Traoré a proposé vendredi soir « le dialogue » et « la négociation » aux groupes armés islamistes qui occupent tout le Nord du Mali, tout en appelant les Maliens à « l’union sacrée » autour de leur armée » pour faire la guerre s’il n’y avait « plus d’autre choix ».
La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a pas donné son accord pour une intervention au Mali dans les termes fixés par Bamako. L’organisation régionale, qui juge indispensable le déploiement de troupes combattantes dans le pays et la présence de militaires étrangers pour assurer la sécurité dans la capitale malienne, demande au gouvernement malien de revoir sa copie.
Enrôlement de jeunes au point mort, camp d’entraînement fermé… La katiba de l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelhamid Abou Zeid, connaît apparemment des petits problèmes de trésorererie. D’où une pression accentuée de la part du groupe terroriste sur les autorités françaises pour qu’elles négocient la libération de leurs otages en échange d’une rançon.
À Tombouctou, la chasse aux femmes non voilées est ouverte. Selon des habitants de la « Ville aux 333 saints », les islamistes d’Ansar Eddine ont commencé à arrêter, jeudi 20 septembre, toutes les habitantes qui ne dissimulent pas intégralement leur corps sous des habits. Et un couvre-feu d’un genre particulier a également été instauré.
Le chef de la milice d’autodéfense Bouyan Ba Hawi (« La mort vaut mieux que la honte » en langue songhaï) n’est pas réapparu depuis sa spectaculaire arrestation par les forces de sécurité, le 25 août dernier. À Bamako, les autorités restent muettes.
Dans un message publié sur un site mauritanien, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a reproché à la France, mercredi 19 septembre, d’avoir appelé à « envahir » le Nord du Mali. L’organisation terroriste a assuré que cela risquait d’aboutir à « la mort des otages » français et à « davantage de malheurs » pour le pays de François Hollande.
La thèse d’une vengeance perpétrée par une unité mixte de gendarmes et de bérets verts de l’armée de terre, pourrait expliquer le massacre de Diabali, dans la nuit du 8 au 9 septembre.
Blaise Compaoré n’est décidément pas sur la même longueur d’onde que les autorités maliennes, qui refusent de voir le moindre soldat étranger à Bamako. Du coup, le président burkinabè et médiateur de la Cedeao dans la crise malienne juge qu’une intervention de l’organisation ouest-africaine pour libérer le Nord-Mali n’est pas possible.
Auteur prolifique de romans d’espionnage dopés à la testostérone, journaliste introduit dans les milieux du renseignement, voyageur impénitent, le père du prince Malko Linge évoque son nouvel opus : Panique à Bamako.
En marge d’un atelier sur la sensibilisation à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique de l’Ouest, qui s’est tenu à Dakar du 16 au 19 septembre, le directeur du Musée national du Mali, Samuel Sidibé, a répondu aux questions de Jeune Afrique. Archéologue de formation, il détaille les menaces qui pèsent sur les monuments du nord du Mali, passé sous le contrôle de groupes islamistes armés.
Lors de sa visite en France du 17 au 20 septembre, Blaise Compaoré multiplie les rencontres. Après Abdou Diouf et François Hollande, le président burkinabè doit s’entretenir avec Vincent Bolloré, Nicolas Sarkozy et Michel Rocard, entre autres.
Les djihadistes du Nord-Mali ont encore frappé. Après les mausolées de Tombouctou, c’est le tombeau d’un saint de la communauté kounta qui a été la cible de leur fureur destructrice, samedi 15 septembre au nord de Gao.
La Cedeao finalise son projet d’intervention militaire au Mali, lors d’une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l’organisation régionale, lundi 17 septembre à Abidjan. Objectif : obtenir prochainement un mandat de l’ONU.
Pour 84 millions d’euros, la société Alpha Telecom Mali a remporté l’appel d’offres lancé par le gouvernement malien pour la troisième licence mobile du pays.