Des centaines de jeunes, songhaïs pour la plupart, ont rejoint des milices qui veulent reconquérir le Nord-Mali aux mains des groupes armés islamistes.
En mars, les Touaregs s’installaient à Gao avant d’en être chassés, trois mois plus tard, par les islamistes. Depuis, rares sont les journalistes qui ont pu s’y rendre. Reportage dans une cité à moitié vidée de ses habitants, où les « barbus » font régner la loi.
La médiation burkinabè, conduite par le ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé, était en déplacement dans le nord du Mali mardi 7 août. Si elle n’a pas rencontré les responsables d’Aqmi et du Mujao, elle a reçu le soutien des islamistes d’Ansar Eddine.
Appel au djihad, relations avec le Qatar, prédictions illuminées sur l’attente de vierges au paradis… Dans une vidéo en français, enregistrée le 16 avril dernier, l’un des chefs militaires d’Ansar Eddine, le Malien Omar Ould Hamaha, livre sa vision – aussi hallucinée que dangereuse – du djihad.
Arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Égypte ; présence djihadiste dans le nord du Mali ; la secte Boko Haram au Nigeria… La loi islamique est devenue un slogan pour les uns, une crainte pour les autres.
La médiation burkinabè, conduite par le ministre des Affaire étrangères Djibrill Bassolé, est arrivée mardi 7 août à Gao pour rencontrer les responsables islamistes qui contrôlent la ville.
Les rebelles du MNLA ont libéré trois soldats maliens qui avaient été faits prisonniers au début de l’année. Même si des dizaines de militaires restent aux mains des indépendantistes touaregs, cette libération pourrait être un signe – ou un facteur – de leur rapprochement avec Bamako.
Un animateur de radio est toujours hospitalisé à Gao après avoir été tabassé dimanche 6 août par des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), qui contrôlent la ville. Celui-ci, Abdoul Malick Maïga, a affirmé que les islamistes l’avaient arrêté alors que sa radio commentait les manifestations de jeunes contre la décision d’amputer la main d’un voleur.
Les habitants de Gao, dans le nord du Mali, ont empêché dimanche les islamistes qui contrôlent la ville d’appliquer la charia, la loi islamique, et de couper la main d’un voleur, ont rapporté des témoins et responsables.
La France soutiendra une intervention armée de forces africaines au Mali mais elle n’en prendra pas l’initiative, a affirmé samedi à Lorient le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui juge une telle intervention « inéluctable ».
À la tête d’une délégation de la Coordination des associations patriotiques du Mali (Copam), le député Oumar Mariko (pro-putschiste) et des représentants du mouvement islamiste radical Ansar Eddine se sont entrenus le 21 juillet à Niafunké, près de Tombouctou.
Revenu d’exil le 27 juillet, le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a obtenu un délai d’une dizaine de jours pour former un nouveau gouvernement d’union nationale, par rapport à l’ultimatum fixé au 31 juillet par la Cedeao.
L’ONG Amnesty International demande aux autorités maliennes d’ouvrir des enquêtes sur des « cas de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires et de tortures (…) commises par des soldats fidèles à la junte militaire contre des militaires et des policiers impliqués » dans une tentative manquée de contre-coup d’État, le 30 avril.
Pour avoir conçu deux enfants hors mariage, un homme et une femme ont été lapidés à mort, dimanche 29 juillet, à Aguelhok par des islamistes d’Ansar Eddine, ont affirmé lundi à l’AFP deux élus de la région. La scène s’est déroulée devant une foule d’environ 200 personnes.
Djihadisme dans le Nord et imbroglio politique dans le Sud, les habitants de la capitale malienne, Bamako, vivent dans le doute. Et la crainte. Aux incertitudes institutionnelles s’ajoutent une vive tension et un climat de violence.
Crise malienne, réforme des institutions financières, parité fixe entre le franc CFA et l’euro… Un an après sa nomination dans un contexte tourmenté, Tiémoko Meyliet Konéle, gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, dresse un premier bilan et précise ses objectifs.
Lors de son premier discours à la nation après son retour d’exil en France, Dioncounda Traoré a annoncé la création d’un Haut conseil d’État chargé de « compléter l’architecure institutionnelle du Mali » – une sorte de gouvernement bis chargé de la crise au Nord et des rapports avec la classe politique malienne. Le président de transition a également déclaré qu’il mènerait lui-même les consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, ainsi que les négociations avec les groupes islamistes armés qui occupent le Nord.
Arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Égypte ; présence djihadiste dans le nord du Mali ; violences de la secte Boko Haram au Nigeria… La loi islamique est devenue un slogan politique pour les uns, une crainte pour les autres. Une enquête de Jeune Afrique dans son n° 2690, en kiosques du 29 juillet au 4 août.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a effectué samedi une visite au Tchad, dernière étape de sa tournée africaine, où il a abordé avec le président tchadien Idriss Déby Itno la situation malienne.
Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, affirme qu’il ne démissionnera pas de son poste comme le réclament les grands partis politiques maliens, dans un entretien diffusé samedi soir par la chaîne de télévision privée Africable.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va prochainement déposer une nouvelle demande de résolution auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’envoi d’une force au Mali, a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara qui estime une intervention « inévitable ».
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé qu’une éventuelle intervention militaire au Mali nécessitait des « forces africaines capables » et « organisées » pour affronter les islamistes armés qui occupent le nord du Mali, dans un entretien à l’AFP.
La situation humanitaire au Mali s’aggrave de jour en jour selon John Ging, directeur des opérations humanitaires des Nations Unies, au Mali depuis le 22 juillet. Alors que l’accès aux populations déplacées demeure difficile, il plaide pour une plus grande solidarité internationale avec les Maliens. Interview.
Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré vendredi 27 juillet à Bamako, déclarant à son arrivée qu’il pardonnait à ses agresseurs opposés à son maintien au pouvoir qui l’avaient violemment frappé dans son bureau.