Les djihadistes du Mujao ont infligé une lourde défaite aux Touaregs du MNLA, mercredi 27 juin à Gao (nord-est du Mali). La ville serait désormais sous le contrôle total des islamistes, qui renforcent ainsi leur emprise sur la région.
Soumeylou Boubèye Maïga, le dernier chef de la diplomatie malienne sous le régime d’Amadou Toumani Touré (ATT), espère voir les autorités maliennes donner leur feu vert à une intervention internationale dans le pays. Réponse probable ce jeudi 28 juin, lors du sommet de la Cedeao à Yamoussoukro.
Le mercredi 27 juin à Gao, des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se sont affrontés avec des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Le QG des rebelles touaregs aurait été pris par les combattants islamistes.
Le Comité intergouvernemental des services de sécurité africains (Cissa) se réunissait à Alger du 26 au 27 juin. L’occasion de préparer le prochain sommet de l’UA, et de faire le point sur la crise malienne.
Des hommes en armes ont ouvert le feu mardi 26 juin sur un groupe de jeunes qui protestaient contre la mort d’un conseiller municipal de Gao, abattu lundi. Au moins une personne a été tuée, selon l’AFP.
Du personnel humanitaire du Croissant rouge qatari est déployé au Nord-Mali. Sous la protection, semble-t-il, du Mujao, un mouvement djihadiste dissident d’Aqmi.
Le consul d’Algérie à Gao (Mali) et ses six collaborateurs, détenus depuis le 5 avril par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), « se portent bien », selon Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines.
Alger estime qu’une solution « politique négociée » pourrait mettre fin à la crise au Mali, tout en affirmant à nouveau son attachement à « l’intégrité territoriale » de son voisin.
« Le problème c’est qu’à l’hôtel ici, on regarde involontairement les belles femmes et on écoute involontairement la musique aussi », soupire Algabass Ag Intalla, représentant du groupe islamiste malien Ansar Eddine, venu discuter à Ouagadougou avec la médiation burkinabè.
La négociation est la « première option » pour résoudre la crise dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes armés, a déclaré vendredi le Premier ministre par intérim Cheikh Modibo Diarra, reçu par le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré.
L’Afrique peut-elle être en pointe d’un nouveau modèle de développement respectueux de la planète ? C’est ce qu’ont tenté de démontrer les chefs d’État africains, derrière le congolais Denis Sassou N’Guesso, au sommet de la terre, à Rio, du 20 au 22 juin. Fort d’une richesse naturelle incomparable, le continent a en effet lancé de nombreux projets qui pourraient mettre le continent sur la voie d’un développement économique durable.
Ses précédents arbitrages en Guinée et au Niger plaident en sa faveur. Mais alors qu’au Mali la crise s’enlise, la mission de conciliation du chef d’État burkinabè, Blaise Compaoré, rencontre quelques obstacles.
Lors de son voyage diplomatique du 12 au 16 juin, le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, a obtenu des garanties de ses alliés français et algérien.
L’ex-chef d’état-major du Sénégal et ancien représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, le général Lamine Cissé, insiste sur la qualité des renseignements nécessaires avant l’envoi de troupes au Nord-Mali.
Pour la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, il serait juste que la candidate de l’Afrique australe – la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma – succède à Jean Ping à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA), en juillet.
Alors que toutes les conditions pour un dénouement violent de la crise au Nord-Mali sont réunies, Jeune Afrique fait le point des forces en présence. Entre le délitement de l’armée malienne et le suréquipement des rebelles et des islamistes.
À Tombouctou, le groupe islamiste Ansar Eddine fait régner la charia dans le fondamentalisme le plus strict. Un homme et une femme qui avaient conçu un enfant hors mariage en ont fait les frais : 100 coups de fouet chacun, en place publique.
Au cours des dernières semaines, l’armée malienne a fait davantage parler d’elle pour son implication dans le coup d’État du 21 mars que pour sa capacité à reprendre le Nord. Peut-elle aujourd’hui se ressaisir ?
Le Touareg Alphadi, styliste de mode le plus célèbre du Sahel, était présent à la semaine de la mode à Dakar, où ont défilé ses mannequins. L’occasion pour lui de dénoncer l’instauration de la charia par Ansar Eddine et Aqmi à Tombouctou, sa ville natale.
Alors que la Cedeao et l’Union africaine ne désespèrent pas d’obtenir le feu vert de l’ONU pour une intervention militaire au Nord-Mali, les négociations menées par le Burkina Faso continuent à Ouagadougou.
Plus le temps passe, plus la situation dans le nord du Mali devient intolérable. Le recours à la force semble désormais inévitable. Armée malienne, opération africaine, appuis occidentaux… Jeune Afrique présente les différents scénarios militaires.
Réunis une nouvelle fois lundi 18 juin, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont dit « prêts à étudier la requête de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) » et de l’Union africaine (UA) qui militent pour un soutien onusien à une intervention militaire au Mali. La France estime qu’une décision favorable devrait « aboutir rapidement ».
Exclusif. À la recherche d’un sélectionneur après l’intérim d’Amadou Pathé Diallo, le Mali voit les candidatures affluer. Mais le nom d’Alain Giresse, qui n’avait pas souhaité renouveler son contrat, revient avec insistance à Bamako.
Le groupe islamiste Ansar Eddine a déclaré lundi 18 juin être prêt à s’asseoir à la table des négociations sur la crise malienne. La médiation, conduite par le Burkina-Faso, lui demande de rompre ses relations avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Une délégation du groupe islamiste Ansar Eddine a été reçue lundi 18 juin à Ouagadougou par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne.