Au camp de Kati, le chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a déclaré qu’il relançait le procesus constitutionnel de manière à ce que le président de l’Assemblée nationale, Dioncoundé Traoré, devienne le nouveau chef de l’Etat malien par intérim. Une décision qui intervient au terme de la signature d’un accord-cadre entre les putschistes et la Cedeao, qui menace de recourir à la force pour préserver l’intégrité territoriale du Mali.
Des militaires sont allés chercher l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé à son domicile pour le conduire à Kati, où il a été brièvement retenu. D’autres soldats ont cherché à interpeller l’ancien ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, alors qu’il était en réunion à l’Assemblée nationale. Des députés se sont opposés à son arrestation.
Pour son premier voyage à l’étranger, Macky Sall, le nouveau président sénégalais, devrait se rendre chez Yahya Jammeh, son voisin gambien – dont les relations avec Abdoulaye Wade, son prédécesseur, ont oscillé douze ans durant entre le tiède et le glacial.
Plusieurs centaines de jeunes Maliens se sont rassemblés à Bamako pour dénoncer les exactions commises par les rebelles touaregs et les islamistes dans le nord du pays. Les manifestants ont également menacé de prendre des armes pour « récupérer (leur) territoire ».
Le député de Tombouctou, Elhadji Baba Haïdara, réagit à la déclaration d’indépendance de l’Azawad prononcée vendredi par les rebelles touaregs du MNLA, dirigé par Mohamed Ag Najim. Mais qui contrôle réellement le Nord-Mali ? Pour Haïdara, qui est aussi président de la cellule de crise sur le Nord au sein de l’Assemblée nationale, la « Ville au 333 saints » est désormais dirigée par les islamistes du groupe Ansar dine d’Iyad Ag Ghali, qui s’apprêterait à dévoiler une constitution basée sur la charia dans les prochains jours. Interview.
Déjà coupé en deux du fait de la défection de l’armée, le Mali s’est réveillé avec en son sein un nouveau pays, proclamé indépendant par les rebelles du MNLA : l’Azawad. Une région considérée comme le berceau naturel des Touaregs.
Alors que les négociations entre la junte et plusieurs émissaires de la Cedeao se poursuivent à Bamako, l’envoyé de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé, a déclaré qu’à son avis, les sanctions de l’organisation ouest-africaine contre le Mali seraient « très bientôt levées ». Et pense que le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo, devrait faire prochainement des annonces « qui vont dans la bonne direction ».
L’idée d’un envoi de troupes françaises au Mali est « surréaliste », a déclaré jeudi 5 avril Alain Juppé. Le ministre français des Affaires étrangères se dit favorable à une « solution politique ».
C’est une nouvelle fois Blaise Compaoré que la communauté internationale est allée chercher pour se pencher au chevet d’une épineuse crise malienne à multi-facettes. Médiateur chevronné intervenu récemment en Guinée, au Togo et en Côte d’Ivoire, personnage le plus influent de l’Afrique de l’ouest, le président burkinabè déploie depuis quelques jours tous ses réseaux, de Bamako, à Dakar en passant par Abidjan, New York et les confins du Sahara où ses plus fidèles émissaires sont en mission.
Le groupe salafiste Ansar dine s’est emparé ce matin d’un consulat d’Algérie au nord-est du Mali. Le consul et six des employés ont été arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu.
Comme le demandait la communauté internationale, les rebelles touaregs du MNLA ont annoncé mercredi 4 avril la fin de leurs opérations militaires dans le nord du Mali « à compter de jeudi minuit ». À Bamako, la convention nationale convoquée par la junte au pouvoir ce jeudi 5 avril a été reportée, les putschistes invoquant des problèmes d’organisation.
La coalition politique regroupant les principaux partis du Mali, le FDR, a rejeté l’idée de convention nationale proposée par la junte. Les militaires assurent quant à eux vouloir remettre le pouvoir aux civils, mais à une date qui pourrait être très lointaine…
Dans un communiqué daté du 4 avril, la junte au pouvoir au Mali accuse les rebelles touaregs du MNLA, les salafistes d’Ansar Dine et des membres d’Aqmi de commettre de « graves violations des droits de l’homme » dans le Nord du pays.
Le couple malien Amadou et Mariam poursuit l’ouverture entamée avec « Welcome to Mali » et propose « Folila » un nouvel album riche des rencontres musicales effectuées au cours de nombreux voyages.
La junte malienne fait face à un tir groupé de sanctions internationales qui ne lui laissent presque aucune marge de manœuvre. Elle convoque à partir de jeudi une convention nationale qui devra rapidement rétablir l’autorité de l’État. Et menace ATT de poursuites pour « malversations » et « haute trahison ».
L’étau se resserre autour de la junte malienne, contre laquelle l’union africaine (UA) a pris mardi plusieurs sanctions, dont des interdictions de voyager et des gels d’actifs. Une décision également dirigée contre les rebelles touaregs.
Lors du sommet de Dakar, le 2 avril, la Cedeao a décidé d’imposer un embargo total à la junte malienne, et de créer une force de 2 000 hommes pour intervenir au Mali. Une décision ferme qui masque cependant des approches parfois très différentes entre les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest. Explications.
Après avoir pris Tombouctou (dans le nord du Mali) lundi 2 avril, les rebelles touaregs ont instauré la charia dans la cité historique. Selon des témoins, des responsables d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se seraient également installés dans la ville.
Le chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) au Mali, Amadou Haya Sanogo, a promis de rendre le pouvoir aux civils et de mettre en place une convention nationale pour organiser des élections. Interview.
La rébellion touarègue contrôle toutes les grandes villes du Nord-Mali, une première dans l’histoire du pays depuis son indépendance. Tombouctou, la « Ville aux 333 saints » occupe visiblement une place à part dans le dispositif. Le chef d’état-major du MNLA, Mohamed Ag Najim, et le leader du groupe islamiste ansar dine, Iyad Ag Ghali, y ont établi leurs quartiers.
L’influence des salafistes d’Ansar dine de Iyad Ag Ghali se fait de plus en plus sentir dans les villes du Nord-Mali tombées ce week-end aux mains des rebelles touaregs. Le drapeau noir du groupe flotte désormais à Tombouctou, d’où le MNLA a même été chassé par les islamistes.
Réunis lundi 2 avril à Dakar à l’occasion d’un sommet extraordinaire de la Cedeao, les chefs d’État ouest-africains menés par Alassane Ouattara ont décidé d’imposer à la junte au pouvoir au Mali des sanctions immédiates sous la forme d’un « embargo total », ainsi que la mise en place effective d’une force de 2 000 hommes.
La junte au pouvoir à Bamako est totalement désemparée face à l’avancée de la rébellion touarègue dans le Nord-Mali. Littéralement assommée, la population semble quant à elle ne pas comprendre ce qui arrive au pays, considéré il y a peu comme un exemple de stabilité en Afrique de l’Ouest.
Depuis la chute de Tripoli le 21 août 2011, Abdallah Senoussi, l’ancien numéro deux libyen, avait réussi à passer à travers les mailles de tous les filets. Jusqu’au 16 mars.
Plongés en pleine crise, les Maliens n’ont pas vraiment le loisir de penser à la présidentielle française. Mais ils sont nombreux à espérer la défaite de Nicolas Sarkozy, dont ils critiquent la politique dans la région.
Alors que la rébellion touarègue progresse vers le sud du Mali après s’être emparée du Nord, la France conseille à ses ressortisants de quitter le pays. Sans le dire, Paris redoute qu’un fort sentiment anti-Français ne conduise à des violences envers ses quelque 5 000 ressortissants, voire que des enlèvements soient commis par Aqmi à Bamako.
Acculée, la junte malienne fait des concessions. Alors que les rebelles touaregs se sont emparés en trois jours de Kidal, Gao et Tombouctou, Amadou Haya Sanogo, le chef des putschistes, a annoncé le retour à l’ordre constitutionnel comme l’exigeait la Cedeao. En attendant une nouvelle réunion de l’organisation ouest-africaine ce lundi à Dakar, le Mali est coupé en deux.
Les rebelles touareg sont entrés dimanche dans Tombouctou dont la chute annoncée consacre leur main mise sur la quasi-totalité du nord-est du Mali, tandis qu’à Bamako la junte militaire en déroute promettait son retrait et un gouvernement de transition sans toutefois fixer de calendrier.
Les rebelles touareg du MNLA affirment « cerner » dimanche Tombouctou, dernière ville du Nord du Mali encore contrôlée par l’armée malienne, après s’être emparé samedi de la ville de Gao et « mis fin à l’occupation malienne sur toute la région ».