Près de 25.000 personnes ont participé samedi à Bamako, à l’initiative des responsables des trois principales religions du pays, à un grand rassemblement pour la paix, plus importante manifestation populaire depuis la prise du pouvoir par la junte militaire le 22 mars, a constaté l’AFP.
Les rebelles touareg ont pris Gao, principale ville du Nord du Mali, à l’issue d’une journée de combats samedi contre les forces gouvernementales qui ont évacué la localité, livrée à des scènes de pillages, a-t-on appris de sources concordantes.
Une délégation de la junte qui s’est emparée du pouvoir le 22 mars au Mali a affirmé samedi à Ouagadougou être d’accord avec les grands principes de sortie de crise imposant un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal réclamé par les chefs d’Etat ouest-africains.
Des rebelles touareg sont entrés samedi dans la ville de Gao, dernière place-forte du nord du Mali des troupes d’une junte désormais prise en tenaille par la rébellion au nord et les menaces d’embargo, voire d’intervention, des pays voisins qui exigent un retour à l’ordre constitutionnel.
Des tirs d’armes lourdes étaient entendus samedi matin à Gao, la principale ville du nord Mali encore sous contrôle des forces gouvernementales et où des rebelles touareg ont pénétré dans la matinée, a indiqué à l’AFP une source administrative locale.
La France et des organisations maliennes de défense de la liberté de la presse et de défense des droits de l’Homme se sont déclarées vendredi inquiètes pour les journalistes couvrant les suites du coup d’Etat du 22 mars au Mali, dont certains ont été brièvement interpellés.
Les rebelles touareg ont pris vendredi le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, poussant la junte militaire à s’alarmer de cette situation « critique » et à appeler au soutien « extérieur » pour endiguer cette avancée.
De plus en plus acculée, la junte au pouvoir à Bamako demande à la Cedeao de la soutenir pour faire face aux rebelles touaregs au Nord-Mali. Ceux-ci ont pris la ville de Kidal, et menacent désormais directement Tombouctou et Gao.
Le groupe salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghali, allié au MNLA, a livré en 24 heures un assaut victorieux sur la ville de Kidal, au Nord-Mali. Une prise qui ouvre la voie au siège de Gao, alors que Tombouctou est elle aussi menacée par les rebelles touaregs.
Alors que la situation se dégrade à Bamako et dans le nord du Mali, les chefs d’État de la Cedeao ont lancé un ultimatum de 72 heures aux putschistes au pouvoir. Ils menacent le pays d’un « embargo diplomatique et financier », si la junte ne rétablit pas l’ordre constitutionnel.
La rébellion touarègue a décidé de pousser son avantage dans le Nord-Mali, profitant de la désorganisation de l’armée malienne qui s’est emparée du pouvoir par un coup d’État le 22 mars dernier. Un groupe du MNLA menace Tombouctou tandis qu’une autre partie de ses troupes a pris d’assaut Kidal avec l’aide du mouvement salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghali.
Au moment où était attendue une délégation de la Cedeao à Bamako, des violences ont éclaté dans la capitale malienne entre opposants et partisans de la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 22 mars. On comptre trois blessés graves.
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est ancien Premier ministre, président du Rassemblement pour le Mali (RPM), et candidat à l’élection présidentielle dans son pays.
Une manifestation de partisans de la junte malienne sur le tarmac de l’aéroport de Bamako a empêché la délégation de chefs d’État de la Cedeao d’atterrir. Un sommet d’urgence de l’organisation ouest-africaine a été convoqué dans la foulée à Abidjan.
Le président malien Amadou Toumani Touré a accordé mercredi 28 mars sa première interview depuis le coup d’État militaire du 22 mars au Mali. Il explique qu’il va bien et n’est pas retenu par les mutins. Pour le reste, l’homme n’est pas très prolixe…
Une semaine après le coup de force au Mali contre le président malien Amadou Toumani Touré, on ne sait toujours pas grand-chose sur la junte militaire. Qui sont ces soldats qui se réclament du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) ? Pierre Boilley, spécialiste de l’Afrique subsaharienne contemporaine et directeur du Centre d’études de mondes africains (Cemaf), tente d’élucider la question.
Un transfert du pouvoir au président de l’Assemblée nationale malienne Dioncounda Traoré est une des solutions envisagées par la Cedeao pour mettre fin à la crise malienne, a affirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé.
Un accident de la route a fait au moins 40 morts et des dizaines de blessés à Bouaké le mardi 27 mars, en Côte d’ivoire. Les victimes sont de nationalités malienne et burkinabè.
À 48 heures de la visite au Mali d’une délégation de la Cedeao menée par Alassane Ouattara, la junte au pouvoir à Bamako a proclamé une nouvelle Constitution. Selon cet « acte fondamental », la junte est « l’organe suprême » d’une transition dont aucun dirigeant ne sera autorisé à se présenter aux élections générales prévues à une date non déterminée. Le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo, se proclame « chef de l’État ».
Couvre-feu levé, frontières rouvertes, libération de prisonniers « politiques » comme Modibo Sidibé, reprise de l’activité dans les administrations et le secteur privé… La normalisation de la vie quotidienne est en cours au Mali. Mais la Cedeao, réunie en sommet exceptionnel à Abidjan, a haussé le ton, n’excluant pas une intervention militaire contre la junte et annonçant l’envoi d’une délégation de chefs d’État à Bamako dans les 48 heures.
Alors que certains médias ont fait état de la présence du président malien Amadou Toumani Touré (ATT) à l’ambassade américaine après son renversement par des militaires mutins, la chef de la diplomatie américaine au Mali, Mary Beth Leonard, dément fermement cette rumeur. Tout en condamnant le coup d’État.
Vainqueur de l’élection présidentielle sénégalaise, Macky Sall n’a pas encore pris ses fonctions. De son côté, Abdoulaye Wade poursuivait mardi 27 mars une tournée d’adieu auprès des confréries religieuses. Il aurait prévu de quitter le palais présidentiel dès le 28 mars, alors que la passation de pouvoir est prévue le 3 avril.
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré mardi 27 mars que son ambassadeur au Mali avait eu une conversation téléphonique avec le président Amadou Toumani Touré, dont le sort reste inconnu depuis le coup d’État du 22 mars.
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est ouvert ce 27 mars à Abidjan, où sept chefs d’État de la région ont convergé. Objectif : tenter d’apporter une réponse décisive au coup d’État au Mali.
Week-end contrasté pour les stars sénégalaises évoluant en Europe: l’attaquant Papiss Cissé s’est fendu d’un doublé avec Newcastle contre West Bromwich Albion (3-1) alors que le défenseur Souleymane Diawara, victime d’une grave blessure à un genou avec Marseille, a vu sa saison se terminer.
Reportage à Gao au Mali. C’est là que l’armée a installé son QG. Là qu’affluent des milliers de réfugiés chassés par les combats. Là enfin que pourrait se jouer l’avenir de l’Azawad, ce vaste territoire du Nord où militaires et rebelles touaregs s’affrontent, depuis la mi-janvier.
Avant le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cedeao sur la crise au Mali, prévu ce 27 mars à Abidjan, le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a demandé aux pays de la région de « l’accompagner ». Les discussions en cours avec les partis politiques et la société civile doivent déboucher sur « des orientations » et « une équipe » chargée de les mettre en oeuvre. Il appelle également les leaders de la rébellion touarègue à la table des négociations.