La Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a prononcé l’annulation des procédures visant sept personnalités poursuivies pour « complot contre le gouvernement », parmi lesquelles l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et l’activiste Ras Bath. Ceux des prévenus qui étaient incarcérés seront remis en liberté.
Alors que le procès de l’ancien putschiste Amadou Haya Sanogo a été reporté au 11 mars, « Jeune Afrique » a eu accès à l’accord signé entre le gouvernement et les parties civiles. Voici ce que les autorités prévoient pour les familles des victimes.
Le procès de l’ancien putschiste Amadou Haya Sanogo, qui devait s’ouvrir ce jeudi, a été reporté au 11 mars, alors que de nombreuses sources évoquaient un accord et une possible exonération du général et ses coaccusés dans l’affaire de l’assassinat de 21 bérets rouges en 2012.
Figure de proue du Mouvement du 5 juin, Sy Kadiatou Sow n’a pas de mots assez durs pour critiquer les autorités de la transition, qu’elle accuse d’être soumises aux militaires qui ont mené le coup d’État contre IBK.
Arrêtés en décembre, l’activiste Ras Bath et plusieurs de ses coprévenus sont en détention, accusés de « complot contre le gouvernement » dans un dossier dans lequel l’ancien Premier ministre est également cité. Mais l’avocat général de la cour d’appel de Bamako a demandé « l’annulation des procédures et la levée des mandats de dépôt ».
En marge du sommet du G5 Sahel qui s’est ouvert lundi à N’Djamena, le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les jihadistes.
Contre un terrorisme aux relents insurrectionnels, les États doivent constamment rechercher le soutien des populations et intégrer le fait que le seul usage de la force ne saurait suffire.
Les chefs d’État membres du G5 Sahel vont se réunir dans la capitale tchadienne les 15 et 16 février. Le président français Emmanuel Macron, lui, participera au huis clos par visioconférence.
Alors que l’heure est à la défiance entre la classe politique et les autorités de la transition, le Premier ministre malien, Moctar Ouane, a échangé pendant plus de trois heures avec les partis politiques. Il a promis de présenter très bientôt le plan d’action de son gouvernement.
Le 9 février, le fils d’Ibrahim Boubacar Keïta a rejoint sa famille – dont son frère Karim – à Abidjan, alors que la situation de l’ancien président se normalise. Voici ce qui a débloqué la situation.
Présence française, élections, personnalités soupçonnées de « déstabilisation »… En retrait depuis le coup d’État d’août dernier, Tiébilé Dramé, l’ancien opposant devenu ministre des Affaires étrangères d’IBK, sort de son silence.
Le Rassemblement pour le Mali se prépare pour les élections générales qui mettront fin à la transition mi-2022. Mais pour peser sur la scène politique malienne, l’ancien parti au pouvoir va devoir se réorganiser et faire son auto-critique.
Le réalisateur marseillais Robert Guédiguian tourne « Mali twist » au Sénégal, et entend recréer l’atmosphère festive des premières années de l’indépendance. Jeune Afrique s’est invité sur le plateau.
Les membres de la Commission électorale nationale indépendante ont été remerciés. Première étape vers la création d’un organe unique, ainsi que le souhaitait la classe politique, ou manœuvre du gouvernement pour garder la main sur l’organisation des élections ? À Bamako, les spéculations vont bon train.
À quelques jours du sommet des chefs d’État du G5 Sahel, le patron du renseignement français a affirmé, vidéo à l’appui, que les principaux chefs jihadistes du Sahel voulaient étendre leurs actions en Côte d’Ivoire et au Bénin. Opération de communication, tentative de déstabilisation de l’adversaire ou coup de pression sur les partenaires ouest-africains de la France ?
Le discret chef de la transition, qui vient d’effectuer sa première visite officielle en France, s’appuie sur un cercle d’habitués des couloirs du Palais présidentiel.
Le président malien de la transition a été reçu à déjeuner à l’Élysée par le chef de l’Etat français le 27 janvier. Sommet de N’Djamena, élections au Mali, Assimi Goïta… Voici ce qu’il faut retenir de leurs discussions.
L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est un dossier brûlant pour les autorités de la transition. Pour certains, ce texte signé en 2015 consacre la partition du pays. Pour d’autres, il apporte des solutions à la crise politique que celui-ci traverse depuis 2012.
Le Comité national pour le salut du peuple qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta a été dissous par un décret présidentiel daté du 18 janvier, qui n’a pas encore été publié au Journal officiel.
La présence de membres du Conseil national de transition parmi les organisateurs d’une manifestation réclamant le départ de l’armée française au Mali divise au sein de l’organisation, réunie lundi à Bamako pour examiner une vingtaine de projets de lois.
L’ancien Premier ministre, qui se cache depuis qu’il est accusé d’être le cerveau d’une tentative de déstabilisation de la transition, estime que ce sont ses présumées ambitions présidentielles qui lui ont valu d’être poursuivi.
La polémique enfle autour d’une frappe aérienne française sur le village de Bounti. Paris assure n’avoir tué que des jihadistes, mais des témoins affirment qu’il y a eu des victimes civiles. Ce n’est pas la première fois que les forces françaises sont ainsi soupçonnées d’avoir commis une bavure.
Huit ans après son arrivée au Sahel, avec les opérations Serval puis Barkhane, la France risque l’enlisement dans sa lutte contre les groupes terroristes.
L’ex-Premier ministre malien Boubou Cissé n’est pas en fuite, mais « en lieu sûr » à Bamako, contrairement à ce que suggère la justice qui le met en cause comme le cerveau d’une tentative de renversement des autorités, ont indiqué ses avocats vendredi.
Le 28 décembre, la Minusma a rendu public un rapport faisant la lumière sur les circonstances qui ont entouré la mort de 14 personnes lors des manifestations de mi-juillet à Bamako. Elle pointe la responsabilité des forces de l’ordre.
Interpellées il y a une semaine, plusieurs personnalités poursuivies pour « complot contre le gouvernement », dont l’activiste Ras Bath, ont été présentées devant un juge qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt. L’instruction judiciaire vise également l’ancien Premier ministre Boubou Cissé.
« Ces plats qui font la fierté de l’Afrique » (3/5). Originaire du Mali, ce plat a essaimé et est aujourd’hui consommé dans toute l’Afrique de l’Ouest. Généreux et rustique, c’est l’une des stars de la cuisine africaine.