Aussi désespérant que puisse être un énième coup d’État en Afrique, le Mali doit embrasser cette opportunité pour écouter les nombreuses doléances de la population et éviter une « balkanisation » du pays.
De Mahamadou Issoufou à Idriss Déby Itno en passant par Alassane Ouattara et Alpha Condé, les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont suivi la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta avec attention.
Après la démission forcée de Ibrahim Boubacar Keïta dans la nuit de mardi à mercredi, les militaires putschistes, réunis au sein du « Comité national pour le salut du peuple », ont affirmé leur volonté de mener une transition politique. La Cedeao « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes » et a décidé de fermer toutes les frontières avec le Mali.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé sa démission dans une intervention télévisée, filmée au camp militaire de Kati où il avait été emmené après avoir été arrêté par des militaires, mardi soir.
Ibrahim Boubacar Keïta et Boubou Cissé, le président et le Premier ministre maliens, ont été arrêtés par des militaires ce mardi en fin de journée à Bamako, quelques heures après le début d’une mutinerie au camp de Kati.
Ibrahim Boubacar Keïta a démissionné, dans la nuit du 18 au 19 août, après avoir été arrêté par des mutins au terme d’une journée de tensions qui avait démarré par une mutinerie au camp de Soundiata-Keïta, à 15 km de Bamako. Retour sur les événements qui ont conduit à la chute du président malien.
Plusieurs hauts responsables maliens, dont l’ancien chef d’état-major Keba Sangaré, ont délibérément entravé la mise en œuvre des accords d’Alger. C’est ce que pointe un rapport d’experts de l’ONU, encore confidentiel, que Jeune Afrique a pu consulter.
Une délégation de l’opposition malienne, menée par l’imam Mahmoud Dicko, s’est rendue à Nioro pour rencontrer le chérif Bouyé Haidara. Voici ce que les deux dignitaires religieux se sont dit.
La tentative du médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan, de réunir le président Ibrahim Boubacar Keïta et les leaders du mouvement de contestation a échoué. La mission de l’ancien président nigérian s’achève sans grandes avancées. Explications.
Ce 11 août, le Premier ministre malien Boubou Cissé se rendait à Bandiagara pour l’inhumation de la dépouille de son beau-père. Mais sa délégation a été bloquée par les militants dozos des Dan Na Ambassagou, bien décidés à en découdre. Récit.
Des milliers de personnes ont à nouveau manifesté mardi 11 août à Bamako pour réclamer le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, malgré les appels à la négociation pour trouver une issue à la crise qui ébranle le Mali.
C’est l’une des recommandations de la Cedeao pour tenter de sortir de la crise politique qui secoue le Mali : la démission des trente députés dont l’élection est contestée. Mais ces derniers font de la résistance.
Élu à l’unanimité par les autres juges dimanche 9 août, le nouveau président de la Cour constitutionnelle s’est notamment illustré dans la lutte contre la corruption, lorsqu’il était à la tête du bureau du Vérificateur général.
Les neuf membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont été officiellement nommés par décret présidentiel vendredi et conformément aux recommandations de la Cedeao.
Alors que le mouvement de contestation appelle à une nouvelle manifestation la semaine prochaine, le président malien a demandé à son Premier ministre, à la tête d’un cabinet restreint, de travailler à « créer des conditions propices » à la formation d’un futur gouvernement d’union nationale.
Alors qu’il s’enfonce dans la crise, le Mali doit en finir avec un mal à l’origine de ses difficultés économiques, sociales et même sécuritaires : la corruption.
Le Conseil supérieur de la magistrature a désigné trois nouveaux juges pour siéger à la Cour constitutionnelle et fait des propositions pour la nomination des six autres. Une étape de plus dans la tentative d’apaisement de la crise politique qui secoue le Mali.
Alors que le président malien vient de mettre en place un gouvernement restreint, ses homologues ouest-africains proposent de prendre des sanctions à l’encontre de « tous ceux qui ne respecteront pas l’ordre constitutionnel ».
L’imam malien Mahmoud Dicko, figure de la coalition hétéroclite qui réclame la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, revient pour Jeune Afrique sur l’échec de la médiation de la Cedeao et sur ses relations avec le président malien.
Garantir la protection des civils, adopter une approche politique globale, sanctuariser l’accès humanitaire et lutter contre l’impunité. Telles sont les urgences qui s’imposent face à la crise, selon la nouvelle « Coalition citoyenne pour le Sahel ».
Le 23 juillet, Muhammadu Buhari, Mahamadou Issoufou, Alassane Ouattara, Nana Akufo-Addo et Macky Sall ont tenté de jouer les médiateurs à Bamako entre Ibrahim Boubacar Keïta et son opposition. En vain.
Muhammadu Buhari, Mahamadou Issoufou, Alassane Ouattara, Nana Akufo-Addo et Macky Sall ne sont pas parvenus à faire accepter à l’opposition malienne leur plan pour sortir le pays de la crise, mais ils restent « optimistes ». Un sommet extraordinaire de la Cedeao par visio-conférence est prévu lundi.
Les présidents Muhammadu Buhari du Nigeria, Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Nana Akufo-Addo du Ghana et Macky Sall du Sénégal sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise politique.
Si les chefs d’État de la Cedeao qui se rendent ce jeudi 23 juillet au chevet du Mali ne vont pas au-delà de la recommandation des recettes habituelles, les chances sont minces de mettre fin à la succession des impasses politiques, dangereuses pour le Mali comme pour tout le Sahel.
Alors que cinq présidents ouest-africains sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise politique, la solution envisagée d’un « gouvernement consensuel d’union nationale » est-elle la plus pertinente ?
Devenu leader d’une opposition hétéroclite, l’imam malien a montré qu’il pouvait mobiliser la rue contre le pouvoir. Reste à savoir ce qu’il compte faire de cette influence.
Le mouvement de contestation au Mali a rejeté samedi 18 juillet un compromis proposé par la médiation ouest-africaine prévoyant le maintien au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, dont il continue de réclamer la démission.