L’euphorie qu’avait provoqué l’arrivée des troupes françaises au Mali en 2013 a laissé place à un sentiment anti-français de plus en plus fort au sein d’une partie de la population, lassée par une guerre qui s’éternise.
Le puissant maire de Bamako, Adama Sangaré, a été placé sous mandat de dépôt, mardi soir, après avoir été est entendu par le pôle économique et financier du tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’un contrat d’éclairage de la ville lors du cinquantenaire de l’indépendance du Mali en 2010.
L’armée malienne a indiqué vendredi soir avoir « neutralisé » une cinquantaine d’ennemis dans la contre-offensive lancée après le revers meurtrier infligé par les jihadistes au début du mois dans le centre du pays en guerre.
L’état d’urgence, en vigueur quasiment sans interruption depuis l’attentat de Bamako de novembre 2015, a été de nouveau prorogé pour un an à partir du 31 octobre.
Malgré la disproportion des forces sur le terrain, les États de la région n’entrevoient pas d’issue à une guerre qui s’autoalimente et mine les États de l’intérieur. Pour y mettre fin, il n’est aujourd’hui d’autre solution que militaire. À condition que l’intervention extérieure soit acceptée et perçue comme légitime.
Une opération pour le dépôt des armes de 8500 combattants vient d’être lancée par le Premier ministre Boubou Cissé. Elle vise à endiguer le « cycle infernal » de violences qui ensanglantent la région et menacent la stabilité du pays.
Après presque quatre ans de crise institutionnelle, le football malien commence à se redresser, désormais doté d’une vraie fédération, dont Mamoutou Touré, dit « Bavieux », vient de prendre la tête. Mais les rivalités de clans ont laissé des traces.
Le dialogue censé aboutir à des réformes institutionnelles et Constitutionnelles et accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix a débuté dans plusieurs communes en début de semaine. Inédit dans sa forme, dont l’objectif est de remonter les doléances au plus près du terrain, il est cependant déjà la cible de nombreuses critiques.
La ministre française des Armées Florence Parly tente de convaincre ses partenaires européens d’envoyer des forces spéciales aux côtés des militaires maliens dans le Nord et le long de la frontière avec le Burkina Faso.
Les États-Unis ont montré de l’impatience, mardi, à l’ONU, face à l’évolution de la situation au Mali, jugeant inacceptable que des parties à l’accord de paix de 2015 profitent de l’opération de maintien de la paix (Minusma) sans s’acquitter de leurs obligations.
Le président malien a reçu l’ancien chef de l’État Alpha Oumar Konaré (AOK), mi-septembre, afin de convaincre l’opposition de participer au dialogue politique inclusif.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a qualifié « d’élucubrations » les spéculations sur un putsch militaire à la suite d’un revers meurtrier infligé par les jihadistes à l’armée, alors qu’il recevait la classe politique samedi.
Bakary Togola est en détention préventive depuis le 13 septembre dans le cadre d’une enquête portant sur le détournement de près de 10 milliards de francs CFA. Cet homme d’origine paysanne, devenu incontournable dans le secteur du coton malien, est accusé d’être au centre d’un système de corruption dont les ramifications pourraient s’étendre au monde politique.
L’armée malienne a perdu 38 soldats dans l’attaque de deux camps par des jihadistes en début de semaine, selon un nouveau bilan officiel communiqué jeudi soir et aggravant encore la sévérité du coup reçu par les forces gouvernementales.
Un deuil national de trois jours a été décrété après qu’au moins 25 soldats maliens ont été tués, lundi et mardi, dans une attaque coordonnée contre les camps de Boulkessi et Mondoro, près de la frontière avec le Burkina. Un bilan très lourd, qui pourrait encore s’aggraver. Si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, elle apparaît comme un symptôme supplémentaire de l’échec de la coopération sécuritaire en Afrique de l’Ouest.
Au moins vingt-cinq soldats maliens et une quinzaine de jihadistes ont été tués lundi et mardi, lors d’intenses combats pour le contrôle de deux camps militaires à Boulkessy et Mondoro, dans le centre du pays. C’est l’attaque la plus meurtrière pour les forces armées maliennes, depuis le 17 mars dernier, lorsqu’une attaque jihadiste contre un camp de l’armée à Dioura avait fait près de 30 morts.
La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, un jihadiste malien accusé d’avoir participé à la démolition du patrimoine à Tombouctou, et a annoncé l’ouverture de son procès.
Le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, répond à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui l’accuse de noircir la situation qui prévaut à Kidal, ce bastion touareg du Nord-Mali.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé mardi se retirer du « dialogue national inclusif ». Pour justifier ce retrait, Moussa Ag Attaher, le porte-parole des ex-rebelles, accuse le président malien de vouloir « revoir certaines dispositions de l’accord de paix » d’Alger, dont le groupe est signataire.
Face à l’échec de la stratégie du « tout militaire » pour contrer la menace jihadiste, n’est-il pas temps d’ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly, le chef du Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans ? C’est la question que pose Mohamed Ag Assory, analyste politique malien.
La ville aux 333 Saints est, à nouveau, dans la tourmente. Des violences intercommunautaires meurtrières ont éclaté jeudi et l’arrivée de groupes armés aux abords de Tombouctou fait craindre une escalade. Une montée des tensions que les habitants avaient vu venir depuis plusieurs mois.
Félix Tshisekedi mais aussi Mahamadou Issoufou, Roch Marc Christian Kaboré ou encore Ibrahim Boubacar Keïta seront présents à l’occasion de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Deux fillettes ont été tuées par balle, jeudi à Tombouctou, théâtre d’affrontements inter-communautaires depuis mercredi. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse l’armée malienne d’être à l’origine des tirs.
Après l’annulation de la réunion du comité de suivi de l’application de l’accord de paix, à la demande du gouvernement malien, les ex-rebelles ne décolèrent pas et conditionnent désormais leur participation à la tenue d’une réunion avec le gouvernement. Un casse-tête pour la médiation internationale.
Les journalistes françaises Justine Brabant et Leïla Miñano ont enquêté au plus près de l’armée française, sur ses nouvelles recrues. Dans « Mauvaise troupe », elles racontent le quotidien de ces jeunes soldats souvent mal informés, parfois envoyés dans la précipitation sur les opérations extérieures africaines.
Lors de sa visite officielle en France, le Premier ministre malien a reçu le soutien d’Emmanuel Macron concernant notamment la difficile mise en place du dialogue politique inclusif au Mali.
À la tête du tribunal islamique de Tombouctou pendant l’occupation de la ville par les jihadistes, en 2012, Houka Houka Ag Alhousseini est désormais sous le coup de sanctions de l’ONU. Il continue pourtant d’exercer en tant que juge islamique et affirme même œuvrer à la paix. Jeune Afrique l’a rencontré.
Le gouvernement malien a pris vendredi 13 septembre de nouveaux engagements pour mettre fin aux mouvements de protestation lancés dans différentes villes par des habitants exaspérés par l’état de leurs routes.