La Minusma a renforcé lundi sa présence dans le centre du Mali, région qui connaît depuis plusieurs mois une escalade des attaques jihadistes et des violences intercommunautaires, en inaugurant un nouveau « secteur centre », notamment afin de « mieux protéger les civils ».
Je reviens de Bamako. Hormis les barrages nocturnes et les lourdes chicanes de métal qui encagent hôtels et restaurants dans la capitale malienne, rien ou presque n’indique que nous sommes ici au cœur d’un pays en état de guerre.
Entre 3 000 personnes, selon la police, et 5 000, selon les organisateurs, ont manifesté vendredi 21 juin à Bamako pour dire « stop » aux massacres dans le Centre du Mali, où la situation a atteint une « cote d’alerte » selon le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Face à l’ampleur et la récurrence des massacres de civils dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina Faso, les urgences sont multiples : apporter une réponse sécuritaire et judiciaire à la fois ferme et ciblée, repenser le dispositif sécuritaire et contrer l’entreprise de démolition du vivre ensemble menée par les jihadistes et autres entrepreneurs du chaos.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a estimé jeudi que les forces onusiennes et du G5 Sahel n’étaient pas suffisantes et qu’il convenait désormais de trouver « des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces » pour lutter contre le jihadisme qui s’étend au Sahel et dans l’Afrique de l’Ouest.
L’attaque perpétrée lundi contre deux villages dogons du Centre a été commise « par des éléments peuls » et a fait 41 morts, selon un bilan porté à la hausse, a indiqué un document interne de l’ONU. Selon un rescapé, les assaillants ont accusé les villageois d’avoir collaboré avec l’armée malienne.
Des renforts de l’armée malienne ont été déployés mercredi aux environs des deux villages dogons du Centre attaqués lundi, alors que, sur place, les habitants s’interrogent sur le non-respect des restrictions sur la circulation à moto, utilisées par les assaillants lors de ces raids meurtriers.
Une nouvelle tuerie perpétrée lundi dans deux villages dogons du centre du Mali a fait « 38 morts et de nombreux blessés », a indiqué mardi soir le gouvernement malien, selon un bilan encore provisoire. Mardi, une embuscade contre une patrouille de l’armée plus au nord a par ailleurs occasionné des « pertes humaines et matérielles ».
Au moins vingt personnes, voire une quarantaine, selon différents bilans, ont péri lundi dans l’attaque de deux villages dogons dans le centre du Mali,selon des sources judiciaires et militaires et des élus locaux.
Salif Keita est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football africain. Le Malien, qui a fait les beaux jours notamment de l’AS Saint-Étienne, vit aujourd’hui à Bamako. L’ancien attaquant des Aigles revient sur son parcours et livre à Jeune Afrique ses pronostics pour la CAN 2019.
Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé samedi soir avoir « neutralisé » une vingtaine de jihadistes dans le nord-est du pays, lors d’une opération menée conjointement avec la force française antijihadiste Barkhane.
Ibrahim Boubacar Keïta a exhorté jeudi les populations du centre du pays à ne pas se « livrer à des actes de vengeance », alors qu’il était sur les lieux de la tuerie commise dans le village dogon de Sobane Da. Le président malien a par ailleurs promis de procéder au désarmement « immédiat » des milices.
Le général Sidi Alassane Touré a été destitué de son poste après l’attaque qui a visé un village dogon, dans le centre du pays, dans la nuit de dimanche. Les autorités ont également décrété trois jours de deuil national.
Un nouveau bilan a été dressé de la tuerie de dimanche dans un village dogon du cercle de Sangha, dans le centre du Mali. Initialement estimé à une centaine de décès, il s’établit cependant à 35 morts, dont 24 enfants, selon le gouvernement. Six personnes ont par ailleurs été interpellées.
Comment les relations entre les communautés peule et dogon se sont-elles dégradées au point d’atteindre le niveau de violence qui sévit depuis plusieurs mois dans le centre du Mali ? Reportage dans le cercle de Koro, où les villages jadis frères de Yourou et Sabéré-Dara se livrent désormais une guerre ouverte meurtrière, malgré les tentatives de réconciliation menées sous l’égide de la Minusma.
L’attaque qui a tué au moins 95 personnes et ravagé un village dogon dans le centre du Mali, dans la nuit de dimanche à lundi 10 juin, menace l’existence même du pays, a affirmé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
L’attaque du village dogon de Sobane Da, dans le centre du Mali, dans la nuit de dimanche à lundi, est l’œuvre d’hommes armés « soupçonnés d’être des terroristes », selon le gouvernement malien. Un bilan encore provisoire fait état d’au moins 95 tués et 19 disparus.
Le gouvernement malien a adopté un projet de loi prolongeant jusqu’à mai 2020 le mandat des députés. Cela devrait notamment permettre une révision constitutionnelle intégrant des réformes prévues par l’accord de paix de 2015.
Après plusieurs mois d’investigations, la mission de l’ONU au Mali a rendu public son rapport d’enquête sur l’attaque de Koulogon, qui a fait 39 civils tués, tous peuls, le 1er janvier. Si le rapport pointe du doigt les chasseurs traditionnels dozos, les familles des victimes se disent inquiètes de les voir un jour jugés.
Initialement prévues en octobre 2018, les élections législatives ont été reportées sine die et le mandat des députés prorogé de six mois. Mais à quelques jours de la fin de cette prolongation, tout porte à croire que le scrutin sera de nouveau reporté.
Malgré les moyens, militaires et financiers, déployés, la stratégie actuellement à l’œuvre dans le Sahel s’est révélée incapable d’enrayer la menace jihadiste. Alors que la crise débouche désormais sur des conflits intercommunautaires meurtriers, l’ancien général français Bruno Clément-Bollée dresse un constat sans appel : la communauté internationale fait fausse route.
Le Premier ministre malien Boubou Cissé s’est engagé devant plusieurs diplomates étrangers à remettre d’ici trois mois un calendrier et une feuille de route pour favoriser l’application de l’accord de paix de 2015.
Une dizaine de jihadistes ont été mis hors de combat au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane dans le Gourma, région malienne frontalière du Burkina Faso. En parallèle, l’armée française a mené du 20 mai au 3 juin une opération « majeure » avec l’armée burkinabè dans le nord du Burkina.
Vieille de soixante-deux ans, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) a été le théâtre de matchs qui sont restés dans les mémoires. Jeune Afrique en a sélectionnés cinq parmi les plus marquants de la compétition.
Djénéba N’Diaye, seule femme candidate à la présidentielle de 2018 au Mali, compte désormais se présenter aux élections législatives de juin prochain, dans le cercle de Sikasso.
Entre 2017 et 2018, le nombre de plaintes mettant en cause des agents publics reçues par le médiateur de la République ont augmenté de 56,5 %. C’est ce que révèle le rapport annuel qui doit être dévoilé ce jeudi, et dont Jeune Afrique a obtenu copie.
Aujourd’hui, tant l’Afghanistan que le Mali sont des échecs de luttes anti-insurrectionnelles, pour lesquelles la polarisation des identités empêche un règlement solide et durable des conflits. C’est l’analyse que dresse le chercheur Arthur Stein spécialiste des guerres civiles et de la reconstruction post-conflits.
Face au cycle de violences meurtrières dans le centre du Mali et sans perspective de solution militaire, le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) recommande dans un rapport publié mardi de tenter d’établir un dialogue avec les jihadistes et leurs partisans.