Les autorités ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution de « l’Appel du 20 février pour sauver le Mali », opérant un nouveau tour de vis autoritaire contre l’opposition.
Pierre angulaire de l’avènement démocratique malien, l’Association des élèves et étudiants (AEEM) a été dissoute en mars par les colonels au pouvoir. Une décision qui, sous couvert de lutte contre la violence en milieu universitaire, révèle la volonté de démanteler un « État dans l’État » menaçant le pouvoir.
L’Union africaine a exhorté samedi les colonels au pouvoir au Mali à « travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition » dans le pays, où la perspective d’élections a été repoussée sine die.
Le Premier ministre de transition a justifié le non respect du délai du 26 mars pour le retour du pouvoir aux civils en invoquant des menaces extérieures.
Au Mali, la junte a annoncé la suspension des activités des partis politiques jusqu’à nouvel ordre. L’opposant en exil, farouche détracteur des militaires au pouvoir, appelle le peuple malien à se mobiliser contre un régime « illégal et illégitime ».
Critiquée pour le non-respect du chronogramme de la transition, la junte malienne invoque des défis sécuritaires afin de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les activités des partis politiques et associations assimilées.
Après la suspension des activités des partis politiques, la junte d’Assimi Goïta a interdit aux radios, télévisions et autres journaux de publier des informations à leur sujet.
Le gouvernement de transition a annoncé mercredi soir « suspendre » les activités des partis et associations politiques. Un tour de vis supplémentaire des colonels au pouvoir, qui refusent de le remettre aux civils comme ils s’y étaient engagés.
Les dizaines de milliers de Maliens, Burkinabè et Nigériens installés en France, parfois depuis des décennies, subissent de plein fouet les conséquences du divorce entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil.
Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale exige que des responsables d’anciens mouvements signataires de l’accord de paix d’Alger restituent des véhicules qui avaient été mis à leur disposition par Bamako.
Quelques jours après la fin de la période officielle de transition décrétée par Assimi Goïta en juin 2022, de multiples voix s’élèvent pour demander l’organisation de nouvelles élections.
Alors qu’un beau livre vient d’être publié sur l’œuvre du sculpteur malien, décédé en 2022, une exposition lui est consacrée à partir du 4 avril à la galerie Christophe Person (Paris).
Alors que la période de transition s’est théoriquement achevée le 26 mars, des magistrats ont demandé des comptes à la junte d’Assimi Goïta en déposant une requête auprès de la Cour constitutionnelle.
L’abrogation a été annoncée le 27 mars en Conseil des ministres. Deux mois plus tôt, les militaires au pouvoir à Bamako avaient annoncé la « fin avec effet immédiat » de cet accord signé en 2015 avec les groupes rebelles du Nord.
Les autorités de transition maliennes ont interdit les activités à Bamako d’une coalition d’opposants récemment créée, invoquant des « menaces de troubles à l’ordre public ».
Il y a deux ans, le 27 mars 2022, l’armée malienne et les mercenaires russes de Wagner faisaient irruption dans ce village du centre du Mali. Pendant cinq jours, ils y massacrent au moins 500 personnes – dont des vieillards, des femmes et des enfants. Jeune Afrique republie le témoignage de deux survivants, rencontrés après cette tuerie de masse sur laquelle la justice malienne n’a toujours pas lancé d’enquête sérieuse.
Un décret présidentiel, signé en 2022, prorogeait de deux ans la transition que dirige Assimi Goïta. Ce 26 mars était donc censé marquer la fin de cette période ouverte en août 2020 à la suite du putsch qui renversa Ibrahim Boubacar Keïta.
Après le mois de Ramadan débutera un grand débat national au Mali. Réunissant toutes les communautés, il a pour vocation de réaliser ce que les précédents dialogues n’ont jamais réussi : instaurer une paix durable à travers tout le pays.
Après avoir été démis de son poste à la tête du M5-RFP, le Premier ministre a convoqué deux rencontres avec les responsables des principaux partis. La première n’a déplacé aucun représentant majeur.
Hôpitaux, universités, entreprises… Depuis des mois, le pays, miné par les coupures d’électricité, vit au ralenti. Un problème majeur, qui impacte toute la société.
Le site de Loulo-Gounkoto, dans le sud du Mali, est la plus grande mine d’or du pays. Un site aujourd’hui possédé à 80 % par le canadien Barrick Gold sur lequel les mercenaires de la nébuleuse russe Wagner ont désormais des vues. Décryptage en infographies.
Le chef de la junte malienne a tenu à assurer la Russie de « l’amitié » de son pays. Au pouvoir depuis un quart de siècle, Vladimir Poutine vient d’être réélu pour un cinquième mandat avec plus de 87% des voix.
L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est accusée d’être responsable de violences et d’affrontements depuis plusieurs années dans le milieu scolaire et universitaire.
Un protocole d’accord vient d’être signé entre le gouvernement malien et les représentants des banques pour la restructuration de la dette de l’énergéticien public, qui est estimée à 261 milliards de F CFA.
Destitué de la présidence du M5-RFP, dont le soutien avait permis son accession à la tête du gouvernement, le Premier ministre semble plus isolé que jamais.
Arrêté le 2 mars pour avoir publié un livre faisant état, notamment, d’accusations d’exactions contre l’armée, le colonel de gendarmerie est bien connu des milieux sécuritaires. Certains lui prêtent même des relations personnelles avec des piliers de la junte au pouvoir.
Ce 6 mars, les autorités maliennes ont annoncé la dissolution du mouvement que parraine l’influent imam Mahmoud Dicko, accusé de « déstabilisation et de menace pour la sécurité publique ».
Ce 7 mars, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont franchi une étape supplémentaire dans leur rapprochement en annonçant la création d’une force militaire conjointe pour lutter contre les jihadistes qui les frappent depuis des années.