En ce « jour d’après », les électeurs maliens attendent le bilan chiffré du deuxième tour de l’élection présidentielle. Mais certains pensent déjà à la suite.
Les Maliens votaient, dimanche 12 août, pour départager Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé. Si l’affiche, identique à celle de 2013, passionne peu les électeurs, ce second tour est marqué par deux défis : la sécurité et la transparence. Retour sur une journée marquée par des incidents et la défiance entre les acteurs politiques.
Trois membres d’un « commando » qui « planifiait des attaques ciblées » ce weekend à Bamako ont été interpellés samedi 11 août, à la veille du second tour de l’élection présidentielle au Mali, ont indiqué les services de renseignement maliens.
Les Maliens se rendent aux urnes dimanche 12 août pour choisir qui, du sortant Ibrahim Boubacar Keïta ou de l’opposant Soumaïla Cissé, présidera à leur destinée pour cinq ans. Un scrutin qui clôt un entre-deux tours marqué par un climat de défiance entre acteurs politiques.
Ibrahim Boubacar Keïta a remporté quelques-uns de ses meilleurs scores dans le nord du pays, en particulier dans les zones sous contrôle de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). De quoi alimenter le doute sur la neutralité de l’ex-mouvement rebelle, dont les combattants sécurisaient les centres de vote.
Au chevet du Mali depuis plusieurs années, la communauté internationale suivra avec intérêt le second tour de l’élection présidentielle de dimanche, mais le déroulement du vote pèsera au final peu sur l’avenir des milliards de dollars d’aide que perçoit Bamako, selon des diplomates.
Arrivés troisième et quatrième lors du premier tour de la présidentielle, Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra n’ont pas donné de consigne de vote. Les raisons sont à la fois politiques et stratégiques.
À l’occasion de la Dakar Fashion Week, le Malien Jean Kassim Dembele a dévoilé une deuxième collection qui illustre sa démarche : déstructurer les tenues traditionnelles de son pays.
C’est un soutien de taille que vient d’engranger Soumaïla Cissé, qui affrontera dimanche dans les urnes Ibrahim Boubacar Keïta au second tour de la présidentielle : le chérif de Nioro, qui compte parmi les trois chefs religieux les plus puissants du Mali.
Au moins onze civils peuls ont été enlevés et tués mardi dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, au cours d’une attaque attribuée à des chasseurs de l’ethnie dogon, ont alerté des associations communautaires.
Plus de la moitié des Maliens ne se sont pas rendus aux urnes le 29 juillet pour le premier tour de la présidentielle. Au-delà des incidents qui ont empêché le vote dans plusieurs bureaux dans le centre et le nord du pays, ce fort taux d’abstention reflète la défiance des électeurs maliens vis-à-vis de leurs hommes politiques.
Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, seront bien opposés au second tour de l’élection présidentielle le 12 août, a confirmé mercredi la Cour constitutionnelle malienne, en rejetant les recours introduits par l’opposition.
Vingt-trois hommes et une femme étaient candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet au Mali. Cela fait 24 options offertes aux électeurs, 24 équipes de campagne aux moyens humains et financiers extrêmement variables, 24 slogans… Mais pas vraiment 24 programmes de gouvernement dignes de ce nom.
Dix-huit candidats ou leurs représentants ont dénoncé ce 6 août les conditions liées à la présidentielle. Ils ont posé un certain nombre de points, dont la démission de Mohamed Ag Erlaf, chargé du scrutin, avant le second tour qui oppose Ibrahim Boubacar Keïta à Soumaïla Cissé.
Le match retour tant attendu aura donc lieu. Comme en 2013, Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé se retrouveront au deuxième tour de l’élection présidentielle, prévu le 12 août.
Fâcheuse tendance que celle qui conduit à ne voir les élections en Afrique que sous l’angle de leurs imperfections, comme si la voie électorale n’était pas une pente naturelle des sociétés africaines et qu’elle engendrait plus de problèmes qu’elle n’en résolvait.
Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires du premier tour, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, candidat à sa propre succession, s’est félicité de la tenue de l’élection.
Après la publication des résultats provisoires du premier tour, Soumaïla Cissé savoure sa victoire, rendue malgré tout amère par un score décevant. Sa priorité en vue du second tour : multiplier les ralliements.
Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta affrontera Soumaïla Cissé lors d’un second tour prévu le 12 août. Selon les résultats proclamés jeudi 2 août par le ministre de l’Administration territoriale, IBK a obtenu 41,42% des voix, et son principal rival, Soumaïla Cissé, 17,80%.
Diffusion des résultats par les candidats, accusation de partialité de la Cour constitutionnelle et rôle des observateurs internationaux… Ahmadou Ba, président de la Ceni, a accepté de livrer à Jeune Afrique son regard sur le déroulement du premier tour de la présidentielle au Mali, dont les résultats sont toujours attendus.
Alors que les résultats officiels au premier tour de la présidentielle malienne ne sont pas encore connus, une vingtaine de candidats, parmi lesquels les principaux challengers du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, ont dénoncé mercredi les résultats du scrutin qu’ils estiment « émaillé de multiples anomalies ».
Cécile Kyenge, la chef de la mission d’observation électorale de l’UE au Mali, a demandé mardi aux autorités « la liste complète et détaillée de l’ensemble des bureaux où le vote [de la présidentielle] n’a pas eu lieu » et la publication des résultats de chaque bureau sur internet dès que possible.
Le Pool d’observation citoyenne du Mali (Pocim) a livré lundi les constatations des 2 000 observateurs déployés dans tout le pays lors du scrutin du premier tour de la présidentielle. Indisponibilité des cartes d’électeurs, bureaux fermés, problèmes sécuritaires… Ibrahima Sangho, chef de la mission, revient en détail sur leurs constatations.
Si les autorités maliennes se félicitent de la « bonne tenue » du premier tour de l’élection présidentielle de dimanche, elles recensent également 20,1% des bureaux de vote qui ont été perturbés « par des attaques à main armée et autres violences ». Dans 716 bureaux, le vote n’a par ailleurs pas pu avoir lieu.
Alors que les Maliens ont commencé à voter depuis ce matin pour le premier tour de la présidentielle, une partie des électeurs du Centre ne pourront pas se rendre aux urnes en raison de l’insécurité. Malgré les appels au calme lancés par les candidats, plusieurs incidents ont déjà été signalés.
Quelque 8 millions de Maliens étaient appelés à voter dimanche pour le premier tour de la présidentielle. Si le scrutin s’est bien déroulé dans le sud du pays, des incidents ont éclaté dans le centre et le nord.
Dimanche, les électeurs maliens se rendent aux urnes pour élire leur président. Ils ont le choix entre 24 candidats qui ont sillonné le pays du 7 au 27 juillet pour les convaincre. Retour sur une campagne électorale mouvementée.
À la veille du scrutin présidentiel au Mali, la polémique sur le fichier électoral ne désenfle pas. Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla Cissé, revient sur les discussions en cours avec le gouvernement.
En campagne à Mopti, dans le centre du Mali, le chef de file de l’opposition a promis jeudi « la paix » dans cette région du pays où les violences intercommunautaires se multiplient depuis trois ans.