Trois ans seulement séparent les prises de pouvoir d’Assimi Goïta et d’Abourahamane Tiani. Un monde au regard de l’évolution du Sahel. Le temps, surtout, d’un apprentissage : celui du putschisme moderne, que le Nigérien applique à grande vitesse.
L’ONU a exprimé samedi 14 octobre sa préoccupation devant l’escalade militaire dans le nord du Mali et les difficultés causées par la junte quant au retrait en cours de la mission onusienne, susceptibles selon elle de remettre en question le calendrier de départ des Casques bleus.
Les mercenaires de Wagner sont à la pointe de l’offensive menée par l’armée malienne vers Kidal. Signe que, malgré la mort de Evgueni Prigojine, leur engagement aux côtés des autorités de transition reste intact.
Désormais rassemblées sous l’étendard de l’Alliance des États du Sahel (AES), les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait de la lutte contre l’insécurité une priorité. Le nombre de victimes ne cesse pourtant d’augmenter dans ces trois pays. État des lieux en infographies.
Le mouvement que parraine l’influent prédicateur a appelé à une grande marche contre les autorités de transition à Bamako avant de finalement se raviser. Fin tacticien, Mahmoud Dicko n’a peut-être pas pour autant dit son dernier mot.
Au lendemain de l’annonce de son retour à Bamako, la compagnie française a dû rétropédaler, faute de droits de vol. Le directeur général de l’Anac, qui lui avait donné les autorisations, a été limogé.
Après avoir repris Anefis, le 7 octobre, l’armée malienne est à une centaine de kilomètres du fief historique des rebelles touaregs. Pour le président de la transition, l’enjeu n’est pas que militaire, il est aussi hautement politique.
Ce bataillon composé de militaires et de membres des mouvements armés du Nord, censé matérialiser leur réconciliation, a été poussé à quitter son camp à Kidal, théâtre possible d’une confrontation militaire dans les prochaines semaines.
La compagnie française vient d’annoncer la reprise de sa desserte de la capitale malienne dès le 13 octobre, et travaille à la relance de Ouagadougou. Elle reste en revanche indésirable à Niamey.
Parti il y a huit jours de Gao, le convoi de l’armée malienne a gagné la commune d’Anéfis, à une centaine de kilomètres au sud du fief des rebelles indépendantistes. Une relative accalmie est revenue après les combats.
La colonne de l’armée malienne partie le 2 octobre de Gao, composée de dizaines de véhicules et de blindés, se trouve désormais à 110 kilomètres au sud du fief rebelle.
Parti de Gao à l’aube ce lundi, un important convoi militaire avance sur la route de Kidal. Dès le lendemain, il a été pris pour cible par les combattants de l’ancienne rébellion.
Les combats ont redoublé d’intensité entre l’armée malienne et l’ancienne rébellion indépendantiste du Nord. En moins d’un mois, celle-ci a multiplié les attaques contre des camps militaires.
Au terme d’une réunion des chefs sécuritaires nationaux, décision a été prise d’envoyer un convoi de 119 véhicules dans cette ville contrôlée par la Coordination des mouvements de l’Azawad.
Des affrontements ont opposé dimanche l’armée malienne et des groupes armés à Bamba (nord), localité dont les rebelles séparatistes revendiquent avoir pris le contrôle.
Plombée par l’embargo de 2022 et sous sanctions du gendarme bancaire basé à Abidjan, la Banque malienne de solidarité a entamé un plan de redressement.
Ces derniers jours, trois camps militaires ont été ciblés par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
L’annonce du report de l’élection présidentielle devant mettre fin à la transition a suscité de vives réactions à Bamako. Certains partis politiques dénoncent une volonté de la junte de se maintenir au pouvoir.
Un Iliouchine IL-76 s’est écrasé le 23 septembre en atterrissant à l’aéroport de Gao, dans le nord du Mali. Ce mystérieux avion-cargo venait d’être récupéré par l’armée de l’air malienne, grâce à ses partenaires russes.
L’opposant malien est un fervent défenseur des négociations avec tous ses compatriotes qui ont pris les armes, y compris ceux qui ont rallié des groupes jihadistes. À plusieurs reprises, cette figure de la gauche malienne a rencontré I’ex-rebelle touareg devenu chef d’Al-Qaïda au Sahel.
La France a annoncé la suspension des visas étudiants pour les ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Plusieurs milliers de personnes sont concernées par cette mesure de rétorsion très critiquée.
Après le Gatia, fin juillet, le MSA de Moussa Ag Acharatoumane a claqué la porte du CSP-PSD, la coalition qui regroupe les principaux mouvements armés signataires de l’accord de paix d’Alger.
Le gouvernement de transition au pouvoir à Bamako évoque des « raisons techniques » pour justifier « un léger report » de la présidentielle prévue les 4 et 18 février 2024.
Des Maliens et leurs partenaires du groupe de mercenaires russes se trouvaient à bord de l’appareil qui s’est écrasé à Gao. L’avion, de construction russe, aurait manqué son atterrissage.
Les représentants de Bamako et de Ouagadougou ont témoigné leur soutien à la junte nigérienne, empêchée de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont également enchaîné les coups contre la France, accusée d’être complice du terrorisme.
Le conflit qui oppose l’armée et les mouvements de l’ancienne rébellion indépendantiste risque d’aggraver encore la situation sécuritaire au Mali. De quoi susciter des inquiétudes, tant à Bamako que dans les pays voisins.
La ville a été la cible de tirs d’obus le 21 septembre, faisant au moins deux morts et cinq blessés. Le JNIM avait annoncé, en août, déclarer « la guerre dans la région de Tombouctou ».
Le fondateur du groupe hôtelier Azalaï, également à la tête du patronat malien et membre de la délégation envoyée à New York par Bamako à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, s’est entretenu avec Jeune Afrique sur la situation économique de son pays, quinze mois après la levée des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa.
La note du Quai d’Orsay invitant à suspendre toute coopération culturelle avec les artistes de pays africains témoigne de l’inévitable politisation de la culture par les pouvoirs politiques. Au même titre que les appels à la censure d’auteurs et d’œuvres russes en raison de l’invasion de l’Ukraine.