À bientôt 60 ans, la capitale ressemble toujours à une petite fille à laquelle il faut tenir la main. Des robes à ajuster, des pas à assurer, un langage à surveiller. Une tête hirsute.
Alors que la vie politique se cristallise autour de la présidentielle de 2019 et que l’opposition n’a pour l’heure ni programme, ni argent, ni candidat commun, l’une de ces figures de la majorité pourrait être bien placée pour l’emporter.
La plus importante réforme constitutionnelle adoptée par référendum, le 5 août, concerne la décentralisation et, plus particulièrement, la régionalisation. Le gouvernement travaille à la rédaction des projets de loi et décrets d’application qu’elle nécessite.
Boydiel Ould Houmeid, 64 ans, ancien syndicaliste, a gravi tous les échelons de l’administration, jusqu’aux portefeuilles ministériels parmi les plus stratégiques, sous la présidence de Maaouiya Ould Taya.
Après que les forces militaires ont essuyé de cuisantes défaites face aux jihadistes, des réformes ont été engagées, et des moyens mobilisés. Pour quels résultats ?
En décembre, les voyagistes vont reprendre leurs randonnées pédestres et chamelières entre les dunes, gueltas, canyons et oasis de l’Adrar. Et les premiers circuits affichent déjà complets !
Si elle est « fille de », Maro Hadya Diagana est avant tout une self-made-woman. Fondatrice de Consulting et formation en entreprise, elle vient d’ouvrir un centre d’affaires à Nouakchott.
Déjà conseil du sénateur Mohamed Ould Ghadda, le Français Jean-Pierre Mignard (Lysias Partners) s’est joint au collège d’avocats qui défend les autres sénateurs et les journalistes mauritaniens mis en examen pour corruption et placés sous contrôle judiciaire.
Affaibli par le très modeste taux de participation au référendum constitutionnel du 5 août, qui s’est pourtant soldé par une victoire du oui, le président Mohamed Ould Abdelaziz n’en demeure pas moins maître du jeu face à une opposition divisée.
Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord de principe avec la Mauritanie pour fournir à ce pays un crédit de 162,8 millions de dollars sur trois ans pour appuyer un programme de réformes économiques.
Le parquet mauritanien s’est pourvu en cassation contre la peine de deux ans de prison prononcée en appel envers un jeune homme auparavant condamné à mort pour un billet de blog jugé blasphématoire. Un verdict qui a provoqué des manifestations de protestation vendredi à Nouakchott.
La Banque africaine de développement (BAD) a décidé d’épauler la stratégie de développement de la jeune compagnie ivoirienne. Au total, la compagnie va bénéficier de 253 millions d’euros de capitaux qui doivent notamment permettre de générer 684 emplois directs et 5 000 emplois indirects.
Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir échappe à la peine de mort. Il a été condamné ce jeudi, en appel, à deux ans de prison. En première instance il avait été condamné à la peine de mort pour un billet de blog jugé blasphématoire, mais le jugement avait été cassé par la Cour suprême.
Le prévenu, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheiti, un musulman âgé d’une trentaine d’années, avait été arrêté en janvier 2014 pour un article sur internet jugé blasphématoire envers le prophète de l’islam. Sa condamnation à mort avait été cassée par la Cour suprême.
Après avoir renoué le dialogue avec Nouakchott, le géant minier investit dans de nouvelles installations sur le site de Tasiast pour baisser ses coûts. Et quadrupler sa production d’or à l’horizon 2020.
Depuis le 1er novembre, le G5 Sahel a lancé aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso l’opération Hawbi, au sein de laquelle militaires maliens, burkinabè, nigériens et français collaborent. Une première victoire pour les Ouest-Africains, qui sont confiants dans l’évolution de cette force, notamment d’un point de vue financier.
Soutenue sur le terrain par la France, la nouvelle force anti-jihadiste G5 Sahel a lancé ce 31 octobre ses opérations aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, dans une zone très instable devenue un foyer pour les groupes extrémistes.
Les États-Unis ont annoncé ce 30 octobre une aide financière aux pays du Sahel engagés dans la lutte contre les jihadistes, mais sans passer par les Nations unies comme l’espérait notamment la France.
Les États-Unis envisagent de renforcer leur action militaire en Afrique contre l’État islamique qui cherchent à se repositionner après la chute de son « califat » aux confins de la Syrie et l’Irak, craignant un redéploiement des jihadistes sur le continent. L’Afrique est déjà la deuxième zone d’intervention dans le monde des forces spéciales américaines, après le Proche-Orient.
Fin septembre, Ahmedou Ould Abdalla, le ministre mauritanien de l’Intérieur, a téléphoné à son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, afin que ce dernier se penche sur le cas de deux virulents opposants mauritaniens hébergés par le Maroc.
Pour la deuxième fois en cinq jours, le militant mauritanien Biram Dah Abeid et des ONG sénégalaises de défense des droits de l’homme ont été contraints d’annuler une conférence de presse qui devait se tenir à Dakar, afin de ne pas mécontenter le régime de Nouakchott…
Héritage, mariage avec des non-musulmans, gare des enfants, violences… Malgré des avancées, les inégalités hommes-femmes persistent en Afrique du Nord.
En Mauritanie, les associations féminines se mobilisent pour faire avancer les droits des femmes, mais le chemin reste long pour faire bouger les lignes.
La Mauritanie a appelé lundi 2 octobre les partenaires du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) à appuyer financièrement la création de cette force antijihadiste, en quête de fonds pour son déploiement.
Le président Mohamed Ould Abdelaziz s’est dit satisfait que les réformes constitutionnelles qu’il préconisait aient été adoptées par le peuple mauritanien à la majorité de 85,6 % des suffrages exprimés, lors du référendum du 5 août.
La mise sur pied d’une force conjointe anti-terroriste réunissant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, annoncée depuis des mois, tarde à se concrétiser.