D’ici à cinq ans, un pont sur le fleuve Sénégal va enfin permettre de relier les deux rives – l’une mauritanienne, l’autre sénégalaise – de la ville frontière. De quoi doper les échanges locaux.
Ils rentrent les uns après les autres de leur ruée vers l’or, et pas bien fiers, les quelque 16 000 orpailleurs amateurs qui, en avril, avaient fondu sur la région de Tijirit, à quelques centaines de kilomètres de Nouakchott.
«C’est la première fois que Kinross est obligé de mettre les pouces ! » commente un expert européen après l’accord de mauritanisation signé le 27 juillet par les autorités de Nouakchott et le groupe minier canadien, cinquième producteur mondial de métal jaune, qui exploite depuis 2010 la mine d’or de Tasiast, dans le nord-ouest du pays.
Le pays a du minerai à revendre, mais à quel prix ? Depuis la chute des cours, le secteur fait grise mine. Les regards se tournent donc vers le pétrole et le gaz… Et vers des investisseurs toujours prudents.
L’ex-président de la transition ne pardonne pas au chef de l’État, son cousin germain, le putsch qu’il a mené en 2008. Depuis, il est son plus virulent détracteur, même s’il n’appartient à aucun parti.
Les signaux annonçant une remontée du cours du fer se multiplient. C’est une bonne nouvelle pour le gouvernement, à condition qu’il réussisse à réduire la dette et les déficits publics.
Après deux années difficiles, le ministre de l’Économie et des Finances parie sur un retour à l’équilibre des comptes. Et sur la capacité du pays à diversifier son économie.
Introduite dans le cadre de la démocratisation du régime militaire issu du coup d’État de 1984, la Constitution mauritanienne du 20 juillet 1991, qui réunit islam et démocratie en un régime présidentialiste fortement marqué, a connu une évolution mouvementée.
Suppression du Sénat, décentralisation, renforcement des symboles de la République… Le projet de révision de la Constitution doit être soumis au vote des Mauritaniens en janvier. La campagne sera donc courte et marquée par la division dans les deux camps.
Non, la Mauritanie ne se porte pas aussi bien que le président Abdelaziz le dit durant ses tournées dans les wilayas, et la crise née de la chute des cours du minerai de fer et de l’or n’a pas fini de faire des dégâts dans l’économie et dans le corps social.
Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi avoir trouvé un accord avec le groupe américain Kosmos Energy pour une prise de participation dans l’exploration gazière au large du Sénégal et de la Mauritanie.
« Mon pays est une perle discrète », disait le poète et linguiste Ousmane Moussa Diagana de la Mauritanie qui, telle une perle, est un croisement entre l’eau du fleuve Sénégal et le sable du Sahara. Mais la Mauritanie recèle une perle ô combien plus discrète encore : sa littérature féminine francophone.
On l’avait presque oubliée. Ses premières nouvelles (Almoudo mon frère, Moun, etc.) ont été publiées dans les années 1980 par de prestigieuses revues telles que L’Afrique Littéraire et Les Dossiers de l’Aquitaine, mais pendant longtemps, Kadiata Sall a préféré mettre l’écriture de côté.
Un prénom, tout simplement. C’est ainsi que signe la plus iconoclaste et la plus prolifique des auteures d’origine mauritanienne. Certains disent d’elle qu’elle est provocatrice. D’autres préfèrent éluder le sujet : « Ah, non ! Elle, elle n’est pas mauritanienne ! »
Elle dit dormir en France, mais vivre en Mauritanie. L’écriture a cette incroyable faculté de lui donner le don d’ubiquité. Ses identités plurielles, elle les écrit et en parle sans se lasser.
Comme beaucoup de ses compatriotes, Sektou Mint Mohamed Vall est née sous une tente. Mais c’est en suivant son père, fonctionnaire de l’État, qu’elle se familiarise avec la mobilité, la lecture et l’envie d’écrire.
Professeure de sciences naturelles et directrice des études dans un collège de Nouakchott, comme nombre de ses compatriotes, Aïchetou Mint Ahmedou est une Bédouine devenue urbaine.
Si les chiffres étayant une détestable survivance du passé font défaut, les discriminations que subissent les populations négro-africaines sont une réalité tangible.
Des peines réduites ont été prononcées vendredi au procès en appel de 13 militants anti-esclavagistes mauritaniens jugés pour participation à une manifestation violente contre l’évacuation forcée d’un bidonville. Trois seulement resteront en prison, a-t-on appris de source judiciaire.
Vingt ans de prison ont été requis ce mercredi contre des militants anti-esclavagistes mauritaniens. Ils étaient jugés en appel à Zouerate (Nord) pour participation à une manifestation violente contre l’évacuation forcée d’un bidonville en juin dernier.
À l’issue du dialogue national inclusif rassemblant la majorité et une partie de l’opposition, le président Mohamed Ould Abdelaziz a réaffirmé sa décision de ne pas briguer un troisième mandat.
Une plainte visant de hauts responsables mauritaniens, accusés de tortures à l’encontre de militants anti-esclavage et actuellement jugés en Mauritanie, a-t-on appris auprès de leur ONG, Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).
Des chefs religieux musulmans mauritaniens ont appelé dimanche à exécuter la sentence contre un blogueur, condamné à mort – initialement pour « apostasie », faits ensuite requalifiés en « mécréance » – alors que la Cour suprême doit examiner mardi le dossier de repentir, selon la défense.
Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Nouakchott à l’appel de partis d’opposition contre de prochaines modifications constitutionnelles en Mauritanie.
Le dernier détenu mauritanien de la prison militaire américaine de Guantanamo a été libéré et ramené dans son pays ce lundi. Il a retrouvé sa famille après 14 ans de détention. Il s’agit de Mohamedou Ould Slahi, auteur du livre « Carnets de Guantanamo ».
L’avocat belge d’origine ivoirienne Simplice Zokou Seri, du cabinet belge Phoenix Law, assure désormais la défense de Sidi Mohamed Ould Haidalla, le fils de l’ancien président mauritanien Mohamed Khouna Ould Haidalla (1980-1984).
L’image est archaïque et semble venue d’une époque révolue. Des hommes appelés à servir d’autres sans avoir le droit de partager le repas de ceux qui se prétendent leurs maîtres.
La start-up fondée par Mariem Kane et Dahaba Djibril Diagana se rêve en technopole des jeunes pousses en Mauritanie. La plateforme accueille déjà cinq projets résolument tournés vers l’utilisation des technologies de l’information et de communication.