La polémique survient au lendemain d’une brusque flambée de violence entre le Hezbollah et l’armée israélienne à la frontière avec le Liban. À Gaza, les habitants du centre de la bande ont été une nouvelle fois appelés à se déplacer avant « une action forte » des troupes de l’État hébreu.
Allié de l’Iran, le Hezbollah avait menacé Israël d’une riposte après la mort d’un de ses chefs militaires, Fouad Chokr, tué le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Le mouvement, ainsi que l’Iran et le Hamas ont menacé aussi de répondre à l’assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet.
Les chefs des renseignements israéliens, ainsi que des représentants des États-Unis, poursuivent les discussions après la tournée infructueuse du chef de la diplomatie américaine.
De nouvelles discussions sont en principe attendues en Égypte cette semaine entre Israël et les médiateurs américain, qatari et égyptien. L’armée israélienne continue son pilonnage de Gaza et ses opérations ciblées au Liban.
Dans l’équipe du secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui vient à nouveau de rencontrer les responsables israéliens et palestiniens, on souligne les « déclarations non constructives » du Premier ministre israélien.
Le chef de la diplomatie américaine a prévenu que les pourparlers sont à « un moment décisif », à l’occasion de son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre à Gaza.
Benyamin Netanyahou et le Hamas s’accusent de faire échouer un accord porté à bout de bras par les États-Unis qui espèrent, aussi, faire baisser la tension régionale.
Alors que le premier cas de poliomyélite en vingt-cinq ans vient d’être confirmé dans le bande Gaza, António Guterres a rappelé la nécessité de « pauses humanitaires » afin de permettre une campagne de vaccination auprès de 640 000 enfants de moins de dix ans.
Les négociations continuent ce vendredi 16 août, à Doha, en vue de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, au moment où une attaque sanglante perpétrée par des colons juifs en Cisjordanie a soulevé la réprobation générale, y compris celle des dirigeants israéliens.
Washington, Paris, Rome, Berlin et Londres ont appelé Téhéran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ». « Manque de logique politique » et irrespect « des principes du droit international », a rétorqué la République islamique.
Cet appel du mouvement islamiste palestinien intervient au lendemain d’un raid israélien sur une école, considéré comme l’un des plus meurtriers depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Des habitants fuient en masse Khan Younès, dans le sud du territoire, avant de nouvelles opérations israéliennes.
L’ACTU VUE PAR – Le géopolitologue analyse les éventuelles conséquences de la série d’assassinats ciblés de leaders du Hamas et du Hezbollah par Israël, évoquant une désolidarisation croissante des alliés de Tel Aviv et le spectre d’une guerre régionale élargie.
Il était à Doha pour les funérailles d’Ismaïl Haniyeh, il a félicité son successeur, Yahya Sinwar… L’ex-chef du gouvernement marocain, qui dirige le Parti justice et développement, entretient depuis des années des liens à la fois personnels et officiels avec les dirigeants du mouvement islamiste palestinien.
À la suite de l’intervention des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, Israël va envoyer, le 15 août, des négociateurs afin d’aboutir à la concrétisation d’un accord.
La Turquie s’est jointe, mercredi 7 août, à la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ, pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.
Yahya Sinwar, considéré comme un cerveau de l’attaque du 7 octobre contre Israël, a été désigné, mardi 6 août, comme le nouveau chef politique du Hamas.
Les manœuvres diplomatiques se sont intensifiées, lundi 5 août, pour tenter d’éviter une escalade militaire au Moyen-Orient, alors que de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
Appels à quitter le Liban, renforcement du dispositif militaire américain dans la région, suspension de liaisons aériennes… Les inquiétudes face à une escalade militaire au Moyen-Orient s’amplifient après la multiplication des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël.
Tandis que le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné mercredi en Iran, doit être enterré ce vendredi au Qatar, où il vivait en exil, l’Iran et ses alliés préparent leur riposte.
L’armée israélienne a déclaré, ce jeudi 1er août, que Mohammed Deif, le chef de la branche armée du Hamas, avait été « éliminé » dans une frappe, le 13 juillet, dans la bande Gaza.
La mort du responsable militaire Fouad Chokr, visé, mardi 30 juillet, par une frappe israélienne près de Beyrouth, au Liban, a été annoncée hier, mercredi, par le mouvement islamiste.
Ce 29 juillet, visant Fouad Chok, un commandant du Hezbollah accusé d’être responsable de l’attaque sur le Golan occupé, l’armée israélienne a frappé la banlieue sud de Beyrouth, faisant trois morts – des civils- et des dizaines de blessés.
Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a été tué dans une frappe, mercredi 31 juillet, alors qu’il séjournait à Téhéran. Le mouvement islamiste palestinien accuse Israël et condamne « un lâche assassinat ».
Portant le conflit à niveau inédit, la frappe dont est accusé le Hezbollah sur le Golan occupé marque une escalade dans la guerre que mène Israël contre le Hamas et ses alliés. Bien que l’organisation libanaise chiite ait nié toute implication dans l’attaque de samedi 27 juillet, Tel Aviv a promis « une réponse sévère ».
Après les menaces d’Israël de le frapper « avec force », en représailles à un tir de roquette meurtrier sur le Golan annexé, le Hezbollah a évacué des positions au Liban.
Au lendemain du discours du Premier ministre israélien devant le Congrès américain, l’armée israélienne a annoncé le retour des dépouilles de cinq otages, habitants de kibboutz près de la bande de Gaza.
En visite aux États-Unis, Benyamin Netanyahou doit prononcer un discours devant le Congrès avant de rencontrer le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et l’ex-président américain Donald Trump, ces deux derniers concourant pour la présidentielle de novembre.