Comme l’Union africaine, Paris et Washington n’ont pas tardé à réagir et à afficher leur soutien aux décisions de l’organisation ouest-africaine, qui a validé le 10 août son projet d’intervention militaire à Niamey.
À Niamey, la principale coalition d’organisations de la société civile et des figures de l’opposition se sont exprimées contre les sanctions prises par la Cedeao, qu’elles exhortent à ne pas intervenir militairement. Un soutien indirect aux militaires putschistes, sur fond de rejet du régime de Mohamed Bazoum.
Le général Abdourahamane Tiani a annoncé la formation d’un gouvernement. L’ancien chef d’état-major des armées, Salifou Mody, obtient le portefeuille de la Défense.
Ce jeudi 10 août, la Cedeao a retenu l’option militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Si des négociations sont encore possible, la menace d’une intervention militaire pèse plus que jamais sur le Niger. Quelles seraient alors ses capacités de résistance ? L’armée nigérienne, désunie et déjà engagée sur plusieurs fronts, pourrait-elle tenir ? Jeune Afrique fait le point.
Alors que le président nigérien est toujours retenu en otage par les putschistes, une vidéo le montrant en promenade, le téléphone à la main, circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Or ces images ont été tournées il y a plusieurs mois.
Le ministre d’État, Rhissa Ag Boula, a annoncé, le 8 août, la création du Conseil de la résistance pour la République, afin d’obtenir le retour à l’ordre constitutionnel et la libération de Mohamed Bazoum. Contacté par Jeune Afrique, l’ancien leader de rébellions touarègues détaille ses objectifs.
Après le putsch qui a renversé le président Bazoum, une éventuelle intervention militaire de la Cedeao pourrait encore aggraver le chaos sahélien. À moins que les forces vives du Niger ne réagissent.
Les ministres des Affaires étrangères malien et burkinabè ont adressé, mardi 8 août, un courrier au Conseil de sécurité des Nations unies pour réaffirmer l’opposition de leurs pays respectifs à toute intervention militaire de la Cedeao au Niger, laquelle serait « improductive, voire contre-productive ».
Ce 8 août, le ministre d’État Rhissa Ag Boula a annoncé la création d’un mouvement destiné à rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Et ce, en utilisant « tous les moyens nécessaires ».
L’ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui au Commerce, ne baisse pas les bras. Réfugié en lieu sûr pour éviter une arrestation, il continue de croire en un rétablissement au pouvoir du président Mohamed Bazoum et soutient les actions de la Cedeao, y compris si celles-ci devaient être militaires. Interview.
Plus d’une semaine après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum, la situation reste incertaine au Niger. En attendant une solution de sortie de crise, les pays occidentaux, notamment la France, doivent reconnaître qu’ils ont contribué au pourrissement de la situation.
La délégation de la Cedeao, des Nations unies et de l’Union africaine, qui devait arriver à Niamey ce 8 août, s’est vu refuser l’entrée dans le pays par les putschistes.
Les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont annoncé dans la soirée du 7 août avoir choisi l’ancien ministre des Finances comme chef de gouvernement.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé que ses membres se retrouveraient pour un nouveau sommet le 10 août, à Abuja. Entretemps, les tractations se poursuivent. Explications.
La junte au pouvoir, qui craint une intervention armée après l’expiration de l’ultimatum ouest-africain exigeant le rétablissement de Mohamed Bazoum, a fermé les lignes aériennes du pays et menace de riposter en cas de non-respect de cette fermeture.
Le président algérien a affirmé samedi soir à la télévision que son pays tenait une place centrale dans la résolution de la crise chez son voisin du Sud.
Anana Aboubacar Harouna, leader du groupe touareg nigérien, revient sur le coup d’État contre le président Bazoum. Alors que les sanctions ordonnées par la Cedeao sont d’une sévérité historique, il se dit inquiet pour la population.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a annoncé vendredi avoir défini les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne, à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major du bloc ouest-africain à Abuja, au Nigeria.
Alors que la délégation de la Cedeao chargée de mener une médiation avec les putschistes à Niamey a pour le moment échoué, le président nigérian continue de brandir la menace d’une intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir. Mais est-ce si simple ?
Alors que le bras de fer se durcit entre les auteurs du coup d’État au Niger et la Cedeao, plusieurs pays, notamment le Nigeria et le Sénégal, ont déjà indiqué qu’ils mobiliseront des troupes en cas d’intervention militaire vers Niamey. Jeune Afrique fait le point.
Depuis le début du coup d’État au Niger, la question de l’influence de la Russie et du groupe Wagner est posée avec insistance. Le général Tiani bénéficie-t-il de l’aide de Moscou ou de ses supplétifs ?
Toujours aux mains des putschistes, le président nigérien vit des heures difficiles, comme l’ont dénoncé, le 3 août, le PNDS et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Jeune Afrique a obtenu de nouvelles informations sur sa captivité.
Le président mauritanien a fermement condamné le putsch du général Abdourahamane Tiani, mais il ne devrait pas apporter d’appui à la Cedeao. Explications.
Les membres de l’organisation sous-régionale arrivés jeudi soir à Niamey pour tenter de trouver une sortie de crise sont repartis quelques heures plus tard, sans avoir rencontré le chef de la junte.
Dans une tribune publiée par le Washington Post, le président nigérien, toujours séquestré par les putschistes dirigés par le général Tiani, appelle à la mobilisation de l’ensemble de la communauté internationale et met en garde contre les conséquences « dévastatrices » du coup d’État.
Le Conseil national de sauvegarde de la patrie a, selon nos informations, procédé à la coupure des signaux de RFI et France 24 ce jeudi 3 août dans l’après-midi.
Après avoir condamné le putsch contre le président Mohamed Bazoum, l’Algérie réitère son soutien à ce dernier tout en mettant en garde contre une opération de force pour déloger les putschistes.
Le 26 juillet, Abdourahamane Tiani a renversé le pouvoir avant de créer un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, et de se proclamer chef de l’État. Qui est ce haut gradé, taiseux et calculateur, dont personne ne soupçonnait l’ambition ?