Trois semaines après la réautorisation des vols commerciaux à l’aéroport international de Niamey, la junte du général Abdourahamane Tiani a banni les avions français de son espace aérien.
Emmanuel Macron a annoncé que l’ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, allait rentrer en France. Paris met fin par la même occasion à sa coopération militaire avec la junte du général Abdourahamane Tiani, qui a renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum.
Les représentants de Bamako et de Ouagadougou ont témoigné leur soutien à la junte nigérienne, empêchée de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont également enchaîné les coups contre la France, accusée d’être complice du terrorisme.
Dans un communiqué, les putschistes nigériens fustigent « l’ingérence » du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qu’ils accusent de les empêcher de prendre part à l’Assemblée générale de l’organisation, en cours à New York.
Alors que se tient l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la question de savoir qui représentera le Niger n’a toujours pas été tranchée. En coulisses, les deux camps s’affrontent.
Le président sénégalais a estimé jeudi 21 septembre qu’il était « encore possible » d’avancer vers une solution diplomatique au Niger, près de deux mois après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum.
Le fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, ministre du Pétrole jusqu’au coup d’État du 26 juillet, a été placé en détention ce 20 septembre. Plusieurs de ses ex-collègues au gouvernement ont subi le même sort.
Le président nigérien déchu a décidé de déposer une requête devant la justice ouest-africaine. Il dénonce son « arrestation arbitraire » et « la violation de sa liberté d’aller et venir ».
La note du Quai d’Orsay invitant à suspendre toute coopération culturelle avec les artistes de pays africains témoigne de l’inévitable politisation de la culture par les pouvoirs politiques. Au même titre que les appels à la censure d’auteurs et d’œuvres russes en raison de l’invasion de l’Ukraine.
Les putschistes du Niger ont annoncé la « caducité » de plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités ayant travaillé pour le régime de Mohamed Bazoum.
Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance défensive.
Le gouvernement français a demandé aux acteurs culturels hexagonaux de ne plus lancer de nouvelles invitations aux artistes nigériens, maliens et burkinabè. Face à la levée de boucliers, le ministère a rétropédalé… Partiellement.
Plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités nigériennes et étrangères ayant exercé des responsabilités sous la présidence de Mohamed Bazoum ont été annulés par la junte.
Les restrictions commerciales imposées à Niamey après le coup d’État du 26 juillet pèsent lourdement sur les activités de la région. Et soulignent la trop grande dépendance de certaines économies.
Faute d’approvisionnement en intrants, Orano (ex-Areva) a suspendu l’activité de l’usine de sa filiale Somaïr. Mais assure n’être pas « en situation d’urgence à court terme ».
L’ancien Premier ministre, en exil à Paris depuis plus de deux ans, a atterri à Niamey le 11 septembre. Il compte bien jouer un rôle dans la transition mise en place par le général Tiani.
Ni Air France, ni Turkish Airlines, ni Asky ne sont encore de retour à Niamey, malgré la réouverture du ciel nigérien aux vols commerciaux, effective depuis le 3 septembre.
Les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet dernier sont sans nul doute parmi les plus dures jamais infligées. Une position difficile à tenir, tant les enjeux sont cruciaux.
Le régime militaire à Niamey a déclaré que la France « continue de déployer ses forces » dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une « agression » contre le Niger, Paris répondant ce dimanche ne reconnaître « aucune légitimité aux déclarations des putschistes ».
Au pouvoir à Niamey depuis le 26 juillet dernier et le renversement de Mohamed Bazoum, Abdourahamane Tiani tente d’asseoir son statut de chef d’État et de résister aux pressions extérieures. Une position fragile, malgré des soutiens de poids.
Ces deux Gazelle font partie d’un lot de cinq appareils offerts ces dernières années à Niamey par Paris, dans le cadre d’un projet de formation de 24 millions d’euros, et pour l’aide à la lutte anti-terroriste.
À la demande de Niamey, la France a initié un processus de retrait de certaines de ses capacités militaires dans le pays. Entre 1 200 et 1 400 soldats français y sont déployés, ainsi que des avions de chasse et des drones.
Renversé le 26 juillet par le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, le président refuse toujours de démissionner. Détenu dans sa résidence par les putschistes avec son épouse et son fils, il croit plus que jamais en son retour au pouvoir.
Le Premier ministre nigérien nommé par la junte a réaffirmé que la présence française au Niger était « illégale ». Et la détermination de son pays à se défendre s’il était attaqué.
Paris refuse de rappeler son ambassadeur comme l’ont demandé les putschistes au pouvoir à Niamey, qui menacent désormais de recourir à la force pour l’expulser.
Le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a lui signé un décret autorisant les forces armées du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur le sol nigérien.
Alors que les États-Unis ont décidé de suspendre leurs financements en faveur du Niger, le projet de route entre le pays et le Bénin, qui devait faciliter l’accès des marchandises nigériennes au marché international et fluidifier les importations, est remis en question.
L’Algérie refuse que le coup d’État au Niger ne devienne un « fait accompli », tout en souhaitant concéder aux putschistes plusieurs mois de transition.