Les putschistes du Niger ont annoncé la « caducité » de plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités ayant travaillé pour le régime de Mohamed Bazoum.
Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance défensive.
Le gouvernement français a demandé aux acteurs culturels hexagonaux de ne plus lancer de nouvelles invitations aux artistes nigériens, maliens et burkinabè. Face à la levée de boucliers, le ministère a rétropédalé… Partiellement.
Plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités nigériennes et étrangères ayant exercé des responsabilités sous la présidence de Mohamed Bazoum ont été annulés par la junte.
Les restrictions commerciales imposées à Niamey après le coup d’État du 26 juillet pèsent lourdement sur les activités de la région. Et soulignent la trop grande dépendance de certaines économies.
Faute d’approvisionnement en intrants, Orano (ex-Areva) a suspendu l’activité de l’usine de sa filiale Somaïr. Mais assure n’être pas « en situation d’urgence à court terme ».
L’ancien Premier ministre, en exil à Paris depuis plus de deux ans, a atterri à Niamey le 11 septembre. Il compte bien jouer un rôle dans la transition mise en place par le général Tiani.
Ni Air France, ni Turkish Airlines, ni Asky ne sont encore de retour à Niamey, malgré la réouverture du ciel nigérien aux vols commerciaux, effective depuis le 3 septembre.
Les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet dernier sont sans nul doute parmi les plus dures jamais infligées. Une position difficile à tenir, tant les enjeux sont cruciaux.
Le régime militaire à Niamey a déclaré que la France « continue de déployer ses forces » dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une « agression » contre le Niger, Paris répondant ce dimanche ne reconnaître « aucune légitimité aux déclarations des putschistes ».
Au pouvoir à Niamey depuis le 26 juillet dernier et le renversement de Mohamed Bazoum, Abdourahamane Tiani tente d’asseoir son statut de chef d’État et de résister aux pressions extérieures. Une position fragile, malgré des soutiens de poids.
Ces deux Gazelle font partie d’un lot de cinq appareils offerts ces dernières années à Niamey par Paris, dans le cadre d’un projet de formation de 24 millions d’euros, et pour l’aide à la lutte anti-terroriste.
À la demande de Niamey, la France a initié un processus de retrait de certaines de ses capacités militaires dans le pays. Entre 1 200 et 1 400 soldats français y sont déployés, ainsi que des avions de chasse et des drones.
Renversé le 26 juillet par le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, le président refuse toujours de démissionner. Détenu dans sa résidence par les putschistes avec son épouse et son fils, il croit plus que jamais en son retour au pouvoir.
Le Premier ministre nigérien nommé par la junte a réaffirmé que la présence française au Niger était « illégale ». Et la détermination de son pays à se défendre s’il était attaqué.
Paris refuse de rappeler son ambassadeur comme l’ont demandé les putschistes au pouvoir à Niamey, qui menacent désormais de recourir à la force pour l’expulser.
Le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a lui signé un décret autorisant les forces armées du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur le sol nigérien.
Alors que les États-Unis ont décidé de suspendre leurs financements en faveur du Niger, le projet de route entre le pays et le Bénin, qui devait faciliter l’accès des marchandises nigériennes au marché international et fluidifier les importations, est remis en question.
L’Algérie refuse que le coup d’État au Niger ne devienne un « fait accompli », tout en souhaitant concéder aux putschistes plusieurs mois de transition.
Plusieurs organisations de la société civile ont appelé au recrutement de citoyens pour faire face à une éventuelle intervention armée de la Cedeao. Une initiative suivie par des milliers de Nigériens, même si le processus n’a pas officiellement démarré.
Dans son discours annuel lors de la conférence des ambassadeurs français, le président de l’Hexagone a répété sa conviction que trois États africains auraient disparu si Paris n’était pas intervenu militairement au Sahel.
Très engagé contre le « sentiment anti-français » en Afrique, Sylvain Itté considère sa demande d’expulsion par les putschistes nigériens comme illégitime. De quoi renforcer la controverse autour du diplomate.
Des milliers de personnes se sont rassemblées les 26 et 27 août à Niamey. Les militaires arrivés au pouvoir après avoir renversé le président Mohamed Bazoum avaient donné 48 h au diplomate français Sylvain Itté pour quitter le pays, ce que Paris refuse.
Élu président il y a moins de six mois, porté à la tête de la Cedeao voici quelques semaines, le chef de l’État nigérian se dresse aujourd’hui face aux putschistes du Niger. Mais ira-t-il jusqu’à endosser ses habits de chef de guerre ?
Le CNSP au pouvoir à Niamey a décidé vendredi d’expulser Sylvain Itté, lui donnant 48 heures pour partir, une décision aussitôt rejetée par Paris, pour qui les « putschistes n’ont pas autorité » pour ce faire. Le Niger des militaires suit les traces du Mali et du Burkina Faso, où il n’y a plus d’ambassadeur de France.
Après la publication de notre article « Coup d’État au Niger : et si le pétrole expliquait tout », le 22 août, nous avons reçu de Mahamadou Ouhoumoudou, Premier ministre du gouvernement du président nigérien, Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet, la mise au point suivante.
Les chefs des diplomaties burkinabé et malienne étaient à Niamey pour redire que toute intervention au Niger serait considérée comme « une déclaration de guerre ».