S’il n’a pas encore formellement démissionné, le président nigérien semble avoir perdu la main lorsque l’armée a annoncé son ralliement aux mutins dirigés par le général Tchiani. Retour en vidéo sur ces deux jours qui auront vu l’histoire s’accélérer au Niger.
Au moment où Mohamed Bazoum était renversé par un coup d’État, ce 27 juillet à Niamey, plusieurs de ses homologues africains se retrouvaient à Saint-Pétersbourg pour le second sommet Russie-Afrique organisé par Vladimir Poutine.
Au lendemain du coup de force militaire, de l’annonce de la destitution de Mohamed Bazoum, et de la fermeture des frontières, le monde économique nigérien est dans l’expectative.
Retenu par les mutins dans la résidence présidentielle, le chef de l’État nigérien est en contact permanent avec ses proches et ses soutiens. Mais s’il se dit résolu à tenir coûte que coûte, sa chute semble désormais inéluctable.
Dès mercredi 26 juillet, des centaines de personnes se sont réunies dans les rues de Niamey pour soutenir le chef de l’État nigérien, retenu par les mutins. La majorité présidentielle et des organisations de la société civile ont vivement condamné le coup d’État.
De nombreux chefs d’État africains et étrangers ont pris la parole pour soutenir Mohamed Bazoum, que des militaires putschistes ont annoncé avoir renversé le 26 juillet.
L’état-major des forces armées nigériennes a annoncé, jeudi 27 juillet au matin, qu’il se rangeait derrière les putschistes du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) qui ont affirmé avoir destitué le président nigérien quelques heures plus tôt.
Des militaires ont affirmé, dans la nuit du 26 au 27 juillet, avoir déposé Mohamed Bazoum et pris le pouvoir. Si la situation est encore floue, ce nouveau coup de force mené par des soldats contre un régime civil s’ajoute à une trop longue liste sur le continent, et au Sahel en particulier. Retour sur trois décennies de putschs.
Dans la nuit du 26 au 27 juillet, des militaires nigériens ont annoncé avoir pris le pouvoir après avoir retenu toute la journée le chef de l’État dans sa résidence.
Ce mercredi 26 juillet, dans la matinée, des militaires ont bloqué les accès à la présidence nigérienne. Le chef de l’État est en discussion avec les mutins.
Selon Niamey, deux terroristes ont été tués dans la riposte de l’armée à l’offensive jihadiste menée le 14 juillet dans la zone dite des « trois frontières ».
Deux cadres de l’État islamique au grand Sahara (EIGS) ont été arrêtés début juillet lors d’une opération conjointe des armées nigérienne et française dans l’ouest du Niger, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Niamey a réceptionné le 7 juillet des armes lourdes et des véhicules blindés. Le Caire forme également des Forces spéciales de l’armée nigérienne, a indiqué le ministre nigérien de la Défense.
Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a annoncé à Niamey le renforcement de l’appui militaire européen à hauteur d’une « centaine de millions d’euros », tout en rappelant la fonction stratégique qu’occupe le pays dans cette région « vulnérable et très instable ».
Burkinabè, Maliens, Nigériens… Ils sont des centaines à être enlevés chaque année par le JNIM ou par d’autres groupes jihadistes. Dans l’indifférence quasi générale.
Chaque libération est l’aboutissement d’un lent et discret processus de médiation, mené par des intermédiaires aux profils variés. Parmi eux, une poignée de négociateurs aguerris.
Ces dernières années, le nombre d’enlèvements au Mali, au Burkina Faso et au Niger a explosé. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM), devenu expert en la matière, en a fait un pilier de sa stratégie d’expansion dans la région.
Au Niger, analphabètes ou déscolarisés, les moins de 25 ans des zones rurales représentent la part silencieuse de la population, celle que l’on entend pas, celle dont on ne parle pas. Si rien n’est fait, ils continueront à n’avoir pour seul horizon que la précarité, le chômage, la migration ou la violence terroriste.
Mali, Burkina, sentiment anti-français, Wagner, démocratie, corruption… Le président nigérien livre sa part de vérité. Quitte à déranger. Interview exclusive.
Le groupe français, ex-Areva, vient de signer un accord avec le gouvernement nigérien pour prolonger l’exploitation de l’uranium du site de la Somaïr jusqu’en 2040.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a nommé un nouveau chef d’état-major des armées de son pays confronté à la violence jihadiste dans plusieurs parties de son territoire.
Deux semaines après le secrétaire d’État américain, le président de la Banque mondiale a confirmé que Washington considère le Niger comme un pôle de stabilité pour la sécurité de la région.
S’il s’apprête à laisser les rênes de la BM en juin prochain, un an avant la fin de son mandat, David Malpass entend néanmoins achever sa mission sur une note symbolique. Qui rimera donc avec Afrique.
Cette opération de ratissage a conduit l’armée nigérienne jusqu’à la zone de Hamakat, au Mali voisin, lieu de refuge du responsable présumé de l’embuscade d’Intagamey, durant laquelle au moins 17 soldats nigériens ont été tués en février.
Le journaliste français, qui collaborait notamment à Jeune Afrique, a été libéré ce lundi 20 mars, deux ans après son enlèvement dans le nord du Mali. À la demande de Paris, les services de renseignement nigériens ont joué un rôle clé.