Un an après le coup d’État du général Tiani, la junte a notifié à plusieurs anciens hauts responsables de la politique nigérienne leur libération à venir.
Des émissaires d’Abdourahamane Tiani se sont rendus du 24 au 25 juillet à Cotonou pour tenter d’aplanir les différends entre Niamey et Cotonou. Mais la menace sécuritaire dans le nord-ouest du Bénin pourrait retarder la réouverture des frontières, réclamée depuis plusieurs semaines par Patrice Talon.
Après les « régimes frères » du Mali et du Burkina Faso, la junte nigérienne vient d’inscrire son pouvoir dans la durée. Pour le premier anniversaire du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani a déroulé ses souhaits d’inexorable « souveraineté pleine et entière ».
Le 26 juillet 2023, le général Tiani arrivait au pouvoir par un coup d’État. Un an plus tard jour pour jour, ce 26 juillet, la junte a rassemblé à Niamey des milliers de personnes pour célébrer son accession à la tête du Niger. Au programme, une semaine de festivités.
Le groupe Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, affiche une perte de 133 millions d’euros au premier semestre 2024, due à ses difficultés depuis l’arrivée du régime militaire au pouvoir à Niamey, il y a un an jour pour jour.
La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.
Les relations entre Cotonou et Niamey se sont détériorées depuis le putsch ayant renversé Mohamed Bazoum en juillet 2023. Les questions sécuritaires sont au cœur des tensions.
Le retrait des soldats américains du Niger, à la suite de la demande de la junte au pouvoir, s’achèvera début août. Pour poursuivre la lutte anti-jihadiste dans la région, l’Africom souhaite un redéploiement en Côte d’Ivoire.
Pris en étau entre les attaques terroristes contre ses installations et la fermeture de son pipeline par le Bénin, puis le Niger, le groupe chinois ferme son site « jusqu’à ce que la situation s’améliore ».
L’ex-ministre de Macky Sall a été nommé, au mois de juillet, envoyé spécial pour le Sahel du président sénégalais, lui-même désigné facilitateur avec l’Alliance des États du Sahel par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
Alors qu’approche le premier anniversaire de sa prise de pouvoir, le président de la transition a présenté un livre-programme qui esquisse les axes stratégiques pour la refondation de l’État. Objectif : l’indépendance véritable.
Plusieurs détenus se sont échappés, le 11 juillet, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, près de la capitale, où sont notamment incarcérés des jihadistes, ont annoncé les autorités nigériennes, qui ont décrété un couvre-feu dans la zone.
Le groupe français, qui vient de perdre son permis d’exploitation sur le projet d’Imouraren, rencontre des difficultés avec la Somaïr dans le complexe minier d’Arlit, son ultime bras de fer face à la junte.
Réunis le 6 juillet à Niamey, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale, les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre leurs pays. Objectif : unir leurs efforts sur le plan diplomatique, mais aussi et surtout sécuritaire.
Si deux anciens présidents béninois – Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo – ont été reçus fin juin par le général Abdourahamane Tiani, Cotonou et Niamey reviennent de loin. Depuis des mois, alors que leurs principaux canaux de communication étaient coupés, des intermédiaires s’activaient discrètement pour trouver une issue à la crise.
Les États-Unis et le Niger ont annoncé conjointement la fin de l’évacuation des soldats américains de leur base de Niamey, suivant ainsi la volonté du régime militaire Nigérien.
Abdourahamane Tiani a affirmé samedi que le peuple du Niger, ainsi que ceux du Burkina et du Mali voisins, avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », en ouverture, à Niamey, du premier sommet réunissant les leaders des trois pays sahéliens.
Les deux anciens présidents béninois ont été reçus fin juin par Abdourahamane Tiani, le chef de la junte nigérienne qui avait jusqu’ici refusé de discuter avec des émissaires de Patrice Talon.
L’uranium de Madaouéla ne sera plus exploité par le groupe Govi High-Power Exploration. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien qui souhaite revoir le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères
Dans la région de Tillabéri, dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina Faso et Mali, les assauts jihadistes sont récurrents. Et les ripostes de l’armée nigérienne le sont aussi. Niamey a annoncé ce 4 juillet avoir tué récemment « plus de 100 terroristes ».
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
Sylvain Itté change d’affectation après avoir été contraint en septembre 2023 d’évacuer précipitamment Niamey à la suite du coup d’État du général Tiani. À l’heure du divorce entre la France et le Niger, plusieurs options sont envisagées pour son remplacement.
Entre novembre 2023 et janvier, les autorités de transition nigériennes ont gelé les avoirs de nombreux membres de l’entourage familial et politique du président déchu.
Le 21 juin, le Front patriotique pour la justice revendiquait l’enlèvement du préfet de Bilma, dans la région d’Agadez. Une action assumée par son chef, Mahamat Tori, qui s’oppose ouvertement à la junte.
Vingt militaires et un civil ont été tués mardi 25 juin lors d’une attaque dans la zone de Téra, dans l’ouest du pays, qui a décrété trois jours de deuil national.
Les anciens chefs d’État Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont atterri à Niamey pour tenter une médiation entre le Bénin et le Niger. Une quête d’apaisement mais un programme vague.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey justifie sa décision en avançant qu’Orano « n’a jamais honoré ses engagements » malgré deux « mises en demeures ».