Selon la junte au pouvoir à Niamey, « des victimes civiles » ont été découvertes après des frappes aériennes menées par l’armée contre des « terroristes » dans la nuit du 5 au 6 janvier, dans la région de Tillabéri.
L’ancien ministre de l’Énergie de Mohamed Bazoum, en exil depuis le coup d’État de juillet 2023, a été interpellé dans la capitale nigérienne, ce jeudi 4 janvier.
À l’heure de boucler son budget 2024, le pays étranglé par les sanctions imposées par la Cedeao après le coup d’État de juillet 2023, a besoin de renflouer ses caisses.
Préalables au dialogue national voulu par le chef de la junte au pouvoir, Abdourahamane Tiani, les assises doivent se tenir dans les huit régions du pays. Elles ont déjà débuté à Agadez.
En septembre 2023, les régimes putschistes malien, burkinabè et nigérien ont scellé leur union sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire. Leur objectif : s’émanciper de la Cedeao.
À l’occasion d’une réunion à Niamey de leurs Premiers ministres Ali Mahaman Lamine Zeine, Choguel Maïga et Apollinaire Kyélem de Tambèla, les trois États ont annoncé leur volonté de renforcer leur coopération.
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi pour célébrer le départ des derniers militaires français déployés au Niger. Les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, du Mali, Choguel Maïga, et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, étaient présents. Ils doivent rencontrer le général Tiani ce samedi.
Après des mois de bras de fer entre Mohamed Bazoum et les putschistes du CNSP, les Nations unies ont finalement reconnu le régime militaire du général Abdourahamane Tiani comme représentant officiel de Niamey à New York.
Dans un communiqué publié le 14 décembre, la Cedeao a déclaré que le gouvernement de Mohamed Bazoum « a été effectivement renversé par un coup d’État militaire. » Elle a également annoncé suspendre le pays de ses instances.
La situation au Niger est devenue une pomme de discorde entre les présidents ouest-africains, à tel point que le fossé se creuse entre le Nigérian Bola Tinubu et certains de ses homologues.
Délai de transition rapide et gouvernement élu démocratiquement sont les deux points mis en avant par la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines lors de sa visite à Niamey.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, la junte au pouvoir rompt progressivement les liens tissés par le régime déchu avec la France et certains partenaires occidentaux.
Depuis septembre, la Nigérienne Samira Sabou vit sous la pression du régime militaire de Niamey. Rien de nouveau pour cette journaliste et défenseuse des droits humains, déjà plusieurs fois arrêtée du temps de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum.
Alors qu’un allègement sous condition des sanctions contre Niamey a été envisagé lors du dernier sommet de la Cedeao à Abuja, le 10 décembre, aucune décision n’a été prise quant au sort de Mohamed Bazoum. Mais les difficultés qui s’amoncellent pour la junte militaire pourraient jouer en faveur du président déchu.
La junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani a annoncé que les exportations débuteraient en janvier, soit deux mois après la mise en service de l’oléoduc géant vers le Bénin, d’où les barils de pétrole seront commercialisés depuis le port de Sèmè.
Si une voie de négociation en faveur d’un allègement des sanctions a été ouverte par les membres de la Cedeao, réunis à Abuja le 10 décembre, celles-ci ne sont toujours pas levées. Le Niger s’engouffre dans une situation économique de plus en plus difficile, réduisant considérablement ses perspectives de reprise. Décryptage.
Réunis à Abuja, les membres de la Cedeao ont ouvert la voie dimanche à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.
La présidence togolaise a annoncé l’ouverture d’une ambassade à Niamey et évoqué une collaboration en matière de transport « après normalisation de la situation ».
Ce 10 décembre, les chefs d’État de l’organisation ouest-africaine se penchent de nouveau sur la situation à Niamey. Plus de quatre mois après le renversement de Mohamed Bazoum, la Cedeao continue de privilégier la voie diplomatique et le recours aux sanctions.
Face à la crise humanitaire en cours, six organisations non-gouvernementales*, dont Oxfam, l’International Rescue Commitee et Action contre la faim, appellent l’institution ouest-africaine à adopter d’urgence des mesures d’exemption humanitaire en faveur de Niamey.
La cartographie des mines artisanales où s’extrait le métal jaune sahélien recoupe peu ou prou celle des zones d’activité des groupes armés, jihadistes ou non. Une manne qui constitue l’enjeu d’une intense bataille territoriale. Décryptage en infographies.
Niamey et Bamako continuent de défaire les liens avec Paris. Tout comme le Burkina Faso qui avait lui aussi dénoncé les accords fiscaux avec la France.
Le régime militaire du général Abdourahamane Tiani a mis fin à deux missions de sécurité de l’Union européenne, le jour de la visite d’une délégation russe à Niamey.
Le Nigeria, qui préside actuellement la Cedeao, a appelé les militaires au pouvoir au Niger à libérer le président déchu Mohamed Bazoum et à l’autoriser à se rendre dans un pays tiers.