Le retrait des quelque 1 400 soldats français a été exigé par la junte arrivée au pouvoir à la fin de juillet. Après deux mois de bras de fer, Emmanuel Macron avait finalement annoncé en septembre le départ des militaires stationnés dans le pays.
Interpellée le 30 septembre, la journaliste a enfin pu joindre son avocat, qui s’est rendu dans les locaux de la police judiciaire, à Niamey. RSF a demandé sa libération immédiate.
Le ministre des Affaires étrangères nigérian a salué l’initiative algérienne lors d’une interview à France 24, rappelant que la voie diplomatique reste celle que privilégie la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Alors qu’Emmanuel Macron penchait en faveur d’une intervention militaire pour rétablir l’ancien président nigérien dans ses fonctions, l’option semble, deux mois plus tard, hypothétique. Et si tout s’était joué lors d’une « journée des dupes », le 26 juillet ? Révélations.
Arrêtée à son domicile par des individus en civil le 30 septembre 2023, la journaliste est détenue depuis dans un lieu inconnu de ses proches. Aucune information n’a été donnée par les autorités au sujet de son interpellation.
Le ministre nigérien de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, estime qu’il y a 3 500 soldats français sur le sol nigérien. Et qu’ils ne sont pas prêts de partir.
La détention du président nigérien renversé, retenu depuis le 26 juillet dans sa résidence de Niamey, fait l’objet de deux procédures judiciaires… portées par deux collectifs d’avocats. Or, l’un d’eux n’a pas été mandaté par Mohamed Bazoum lui-même. Explications.
Soucieuses de proposer leur aide dans la résolution des crises qui secouent certains de leurs voisins, les autorités algériennes avaient déjà approché le Mali après le coup d’État de 2020.
Depuis le coup d’État contre Mohamed Bazoum, le 26 juillet, le Niger est dirigé par une coalition de haut gradés qui tient de l’alliance de circonstance. Les uns, favorables au PNDS de Mahamadou Issoufou, y côtoient les autres, hostiles à l’ancien président.
Une semaine après l’annonce par Emmanuel Macron du départ de son ambassadeur et des troupes françaises, le nouvel homme fort du pays s’est exprimé à la télévision.
Au lendemain de son retour en France, Sylvain Itté a raconté ses deux mois enfermé à l’ambassade, la pression des putschistes, la peur d’un drame lors d’une manifestation violente, et sa grande fatigue.
Alors que les attaques jihadistes semblent s’intensifier depuis le coup d’État de juillet dernier, les militaires au pouvoir à Niamey cherchent de nouveaux alliés.
Après deux mois d’intense bras de fer avec la junte au pouvoir à Niamey, la France a annoncé le rappel imminent de son ambassadeur et le retrait de ses 1 400 soldats basés au Niger d’ici la fin de l’année.
Réunis à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, les délégations des pays d’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires occidentaux ont mené une offensive diplomatique. Parmi les sujets abordés : la situation au Niger et la position de la Cedeao.
La France a annoncé la suspension des visas étudiants pour les ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Plusieurs milliers de personnes sont concernées par cette mesure de rétorsion très critiquée.
Le secrétaire américain à la Défense a indiqué évaluer les différentes options concernant l’avenir des 1 100 soldats stationnés dans le pays, au lendemain de l’annonce par la France du retrait de ses troupes.
Trois semaines après la réautorisation des vols commerciaux à l’aéroport international de Niamey, la junte du général Abdourahamane Tiani a banni les avions français de son espace aérien.
Emmanuel Macron a annoncé que l’ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, allait rentrer en France. Paris met fin par la même occasion à sa coopération militaire avec la junte du général Abdourahamane Tiani, qui a renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum.
Les représentants de Bamako et de Ouagadougou ont témoigné leur soutien à la junte nigérienne, empêchée de prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont également enchaîné les coups contre la France, accusée d’être complice du terrorisme.
Dans un communiqué, les putschistes nigériens fustigent « l’ingérence » du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qu’ils accusent de les empêcher de prendre part à l’Assemblée générale de l’organisation, en cours à New York.
Alors que se tient l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la question de savoir qui représentera le Niger n’a toujours pas été tranchée. En coulisses, les deux camps s’affrontent.
Le président sénégalais a estimé jeudi 21 septembre qu’il était « encore possible » d’avancer vers une solution diplomatique au Niger, près de deux mois après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum.
Le fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, ministre du Pétrole jusqu’au coup d’État du 26 juillet, a été placé en détention ce 20 septembre. Plusieurs de ses ex-collègues au gouvernement ont subi le même sort.
Le président nigérien déchu a décidé de déposer une requête devant la justice ouest-africaine. Il dénonce son « arrestation arbitraire » et « la violation de sa liberté d’aller et venir ».
La note du Quai d’Orsay invitant à suspendre toute coopération culturelle avec les artistes de pays africains témoigne de l’inévitable politisation de la culture par les pouvoirs politiques. Au même titre que les appels à la censure d’auteurs et d’œuvres russes en raison de l’invasion de l’Ukraine.
Les putschistes du Niger ont annoncé la « caducité » de plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités ayant travaillé pour le régime de Mohamed Bazoum.