Alger, qui s’oppose fermement à toute intervention militaire au Niger, envoie le chef de sa diplomatie au Nigeria, au Bénin et au Ghana, pour travailler à une issue pacifique de la crise.
Cette coalition d’organisations de la société civile est dirigée par Abdoulaye Seydou, qui vient de sortir de prison après sa condamnation pour avoir accusé les forces de défense de massacres de populations civiles.
Depuis le coup d’État du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum, le rôle, supposé ou réel, de son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, fait l’objet de toutes les spéculations.
Le 27 juillet, la création d’une nouvelle société pétrolière baptisée PétroNiger devait être validée en conseil des ministres. Mais, la veille, le président Mohamed Bazoum était renversé. Enquête sur ce qui pourrait être tout sauf une coïncidence.
Le général Abdourahamane Tiani a renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum. Le premier s’est autoproclamé chef de l’État, tandis que le second refusait toujours, au 22 août, de démissionner. Si l’épilogue de leur histoire n’est pas connu, celle-ci n’en est pas à son premier rebondissement.
Longtemps, le président renversé et son prédécesseur ont affiché leur proximité, s’appliquant l’un et l’autre à démentir ceux qui faisaient état de leurs différends. Mais aujourd’hui, les langues se délient.
Alors que la menace d’une intervention militaire de la Cedeao à l’encontre des putschistes plane toujours, l’Union monétaire ouest-africaine a lancé un ultimatum aux institutions financières pour s’assurer que les sanctions financières sont bien appliquées.
Quelque 300 camions sont arrivés à Niamey le 20 août, chargés de produits alimentaires. Le blocus économique décrété après le coup d’État du 26 juillet commence à toucher les denrées vitales et les fournitures médicales.
L’organisation sous-régionale se dit opposée à l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée ce week-end par les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
Après qu’une délégation de la Cedeao s’est rendue à Niamey samedi 19 août, le général Tiani a annoncé une période de transition de trois ans maximum et mis en garde contre une éventuelle intervention militaire.
Une mission diplomatique ouest-africaine est arrivée ce samedi à Niamey pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise au Niger, alors que des milliers de civils se sont rassemblés dans le centre-ville de la capitale en soutien aux militaires au pouvoir.
En poste à Paris depuis 2021, l’ambassadrice Aïchatou Boulama Kané, cadre du parti de Mohamed Bazoum, a renouvelé son soutien au président renversé. Elle a continué d’assumer ses fonctions malgré son limogeage par la junte du général Tiani.
Trois semaines après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum et porté Abdourahamane Tiani à la tête de la junte, l’ancien président nigérien sort du silence. Entretien exclusif.
Tandis que les chefs d’état-major de la Cedeao se réunissent ce 17 août à Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation, Abdel-Fatau Musah, maintient les putschistes sous pression et érige la sécurité du président Bazoum en « ligne rouge ».
Alors que la Cedeao se préparait à mobiliser sa Force en attente et évoquait une intervention militaire au Niger, un député du PNDS s’est rendu au Nigeria pour militer contre une solution par les armes. Un lobbying qui n’est sans doute pas tout à fait désintéressé.
Si l’option d’une opération armée reste sur la table, la Cedeao semble privilégier la voie du dialogue et de la diplomatie avec le régime militaire de Niamey.
Cette attaque, qui a eu lieu dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est la plus meurtrière depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum fin juillet.
Ali Mahaman Lamine Zeine a rencontré le Premier ministre tchadien et le président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno. Rien n’avait fuité avant l’annonce officielle.
Depuis le début du coup d’État au Niger, le Maroc s’est montré particulièrement réservé dans ses prises de position. Une attitude mesurée qui tranche avec celle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pleinement engagée depuis le renversement du président Bazoum.
La communauté régionale a annoncé, le jeudi 10 août, retenir l’option militaire pour garantir le retour à l’ordre constitutionnel à Niamey. Une telle opération serait-elle légale ? Décryptage.
Le Premier ministre nommé par la junte à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine, a assuré que le Niger est capable de « surmonter » le « défi injuste » imposé à la suite du coup d’État. Au moment où l’Union africaine a annoncé se réunir à Addis Abeba.
Affaibli par les sanctions économiques de la Cedeao, Niamey n’a pas été en mesure de rembourser 12 milliards de francs CFA sur le marché régional, UMOA-Titres.
Trois semaines après le coup d’État au Niger, l’hypothèse d’une intervention militaire de la Cedeao reste crédible. Elle pourrait opposer deux chefs d’état-major récemment nommés : le Nigérien Moussa Salaou Barmou et le Nigérian Christopher Gwabin Musa.
Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, tandis que la Cedeao se tient prête à intervenir militairement pour le secourir. Tombera-t-il ou pas ? Dans tous les cas, il devra s’interroger sur les raisons profondes de ce putsch, dont la première : pourquoi si peu de soutiens nigériens à la démocratie nigérienne ?
Les auteurs du coup d’État ont annoncé le 13 août leur intention de poursuivre le président nigérien pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.
Une délégation de chefs religieux nigérians a rencontré des membres du régime militaire à Niamey samedi, alors que le président Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle depuis le coup d’État du 26 juillet, a reçu la visite de son médecin, selon un de ses conseillers.
Les pays d’Afrique de l’Ouest ont repoussé sine die une réunion prévue samedi à Accra, au Ghana, sur le déploiement de leur « force en attente » au Niger pour rétablir le président Bazoum.
En attendant une éventuelle confrontation militaire, la guerre de communication à propos du putsch du général Tiani bat son plein sur les réseaux sociaux. Son but : décrédibiliser la junte, ou la défendre.