Mali, Burkina Faso, Guinée et maintenant Niger. Depuis trois ans, les pays d’Afrique de l’Ouest sont frappés par une série de coups d’État. Si ces prises de pouvoir par les armes ont isolé diplomatiquement les juntes, elles ont également eu de lourdes conséquences pour les économies de la sous-région.
Depuis qu’Abdourahamane Tiani a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet, Washington a choisi la carte du pragmatisme. S’ils ont fini par dénoncer le coup d’État, les Américains n’entendent pas quitter le Niger et doivent composer avec la junte.
La junte d’Abdourahamane Tiani affirme que le président déchu a tenté de s’évader de la résidence où il est détenu depuis le 26 juillet, tandis que ses proches dénoncent une machination. Une affaire dans laquelle les zones d’ombre sont légion.
Le porte-parole du régime militaire au pouvoir à Niamey a rapporté que la tentative avait échoué. Dans le même temps, les premiers soldats français à avoir quitté le pays sont arrivés au Tchad voisin.
À la suite de la publication de notre article intitulé « Pourquoi l’opération française “il faut sauver le soldat Bazoum” a été abandonnée », l’ancien président du Niger nous a saisis afin de dénoncer des « mensonges » et des « contrevérités ». Sans lever pour autant les doutes qui pèsent sur son rôle lors du coup d’État.
Trois ans seulement séparent les prises de pouvoir d’Assimi Goïta et d’Abourahamane Tiani. Un monde au regard de l’évolution du Sahel. Le temps, surtout, d’un apprentissage : celui du putschisme moderne, que le Nigérien applique à grande vitesse.
Désormais rassemblées sous l’étendard de l’Alliance des États du Sahel (AES), les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait de la lutte contre l’insécurité une priorité. Le nombre de victimes ne cesse pourtant d’augmenter dans ces trois pays. État des lieux en infographies.
Détenue au secret pendant huit jours après son interpellation fin septembre, elle reste inculpée de « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ».
Pour la première fois depuis les événements du 26 juillet, les États-Unis viennent de qualifier de « coup d’État » la déposition du président nigérien, Mohamed Bazoum.
Un convoi terrestre sous escorte locale a quitté Niamey vers le Tchad. De leur côté, les États-Unis ont officiellement qualifié la prise du pouvoir du général Tiani de coup d’État.
Le retrait des quelque 1 400 soldats français a été exigé par la junte arrivée au pouvoir à la fin de juillet. Après deux mois de bras de fer, Emmanuel Macron avait finalement annoncé en septembre le départ des militaires stationnés dans le pays.
Interpellée le 30 septembre, la journaliste a enfin pu joindre son avocat, qui s’est rendu dans les locaux de la police judiciaire, à Niamey. RSF a demandé sa libération immédiate.
Le ministre des Affaires étrangères nigérian a salué l’initiative algérienne lors d’une interview à France 24, rappelant que la voie diplomatique reste celle que privilégie la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Alors qu’Emmanuel Macron penchait en faveur d’une intervention militaire pour rétablir l’ancien président nigérien dans ses fonctions, l’option semble, deux mois plus tard, hypothétique. Et si tout s’était joué lors d’une « journée des dupes », le 26 juillet ? Révélations.
Arrêtée à son domicile par des individus en civil le 30 septembre 2023, la journaliste est détenue depuis dans un lieu inconnu de ses proches. Aucune information n’a été donnée par les autorités au sujet de son interpellation.
Le ministre nigérien de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, estime qu’il y a 3 500 soldats français sur le sol nigérien. Et qu’ils ne sont pas prêts de partir.
La détention du président nigérien renversé, retenu depuis le 26 juillet dans sa résidence de Niamey, fait l’objet de deux procédures judiciaires… portées par deux collectifs d’avocats. Or, l’un d’eux n’a pas été mandaté par Mohamed Bazoum lui-même. Explications.
Soucieuses de proposer leur aide dans la résolution des crises qui secouent certains de leurs voisins, les autorités algériennes avaient déjà approché le Mali après le coup d’État de 2020.
Depuis le coup d’État contre Mohamed Bazoum, le 26 juillet, le Niger est dirigé par une coalition de haut gradés qui tient de l’alliance de circonstance. Les uns, favorables au PNDS de Mahamadou Issoufou, y côtoient les autres, hostiles à l’ancien président.
Une semaine après l’annonce par Emmanuel Macron du départ de son ambassadeur et des troupes françaises, le nouvel homme fort du pays s’est exprimé à la télévision.
Au lendemain de son retour en France, Sylvain Itté a raconté ses deux mois enfermé à l’ambassade, la pression des putschistes, la peur d’un drame lors d’une manifestation violente, et sa grande fatigue.
Alors que les attaques jihadistes semblent s’intensifier depuis le coup d’État de juillet dernier, les militaires au pouvoir à Niamey cherchent de nouveaux alliés.
Après deux mois d’intense bras de fer avec la junte au pouvoir à Niamey, la France a annoncé le rappel imminent de son ambassadeur et le retrait de ses 1 400 soldats basés au Niger d’ici la fin de l’année.
Réunis à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, les délégations des pays d’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires occidentaux ont mené une offensive diplomatique. Parmi les sujets abordés : la situation au Niger et la position de la Cedeao.
La France a annoncé la suspension des visas étudiants pour les ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Plusieurs milliers de personnes sont concernées par cette mesure de rétorsion très critiquée.
Le secrétaire américain à la Défense a indiqué évaluer les différentes options concernant l’avenir des 1 100 soldats stationnés dans le pays, au lendemain de l’annonce par la France du retrait de ses troupes.