Écarté de la présidentielle au Sénégal, l’opposant a réussi, depuis Doha, à bouleverser l’ensemble du processus électoral dans son pays. Avec le concours, à Dakar et ailleurs, de plusieurs responsables acquis à sa cause.
Le Sénégal, secoué par le report controversé de l’élection présidentielle, s’enfonce dans la crise après la répression de manifestations au cours desquelles trois jeunes hommes ont été tués.
Le vote du report de la présidentielle au 15 décembre continue de faire des vagues au Sénégal. Quelle que soit l’issue de cette crise politique, la boîte de Pandore est désormais ouverte. Seul espoir d’apaiser les tensions si ce report est acté, la promesse d’un départ de Macky Sall au terme légal de son mandat, le 2 avril 2024.
Si le report d’une élection présidentielle est inédit au Sénégal, le coup de force institutionnel à l’œuvre n’est pas le premier dans l’histoire du pays.
Un rassemblement organisé vendredi 9 février à Dakar a été immédiatement dispersé par les forces de l’ordre. Plusieurs recours ont été déposés par l’opposition pour protester contre l’annulation du scrutin initialement prévu le 25 février.
Face à la presse, jeudi 8 février, le président béninois est revenu sur la crise politique ouverte par le report de la présidentielle au Sénégal. Il a également plaidé en faveur d’un abandon des sanctions imposées par la Cedeao aux pays de l’Alliance des États du Sahel.
Suppression des parrainages citoyens, transformation du Conseil constitutionnel, retour surprise de Macky Sall… Plusieurs scénarios, pour le moment hypothétiques, pourraient venir rebattre les cartes de l’élection.
L’opposition a appelé les Sénégalais à défiler ce vendredi, à Dakar, contre le report de l’élection présidentielle annoncé par Macky Sall. Jusqu’alors, la mobilisation s’est à peine matérialisé ailleurs que sur les réseaux sociaux.
Comment vit-il ces jours tourmentés ? Compte-t-il toujours briguer la magistrature suprême ? Dauphin désigné du président sortant, Amadou Ba a vu une partie de son camp voter l’ouverture d’une enquête parlementaire contre lui et deux juges du Conseil constitutionnel. Un scénario inédit, qui a déjà abouti au report du scrutin et ouvert une grave crise politique. Il s’est confié en exclusivité à « Jeune Afrique ».
Plusieurs cadres du pouvoir sénégalais ont rompu avec leur camp après l’annonce, par le chef de l’État, du report du scrutin. Certains de ses proches avaient pourtant tenté de le dissuader.
Lors du conseil des ministres du 7 février, le chef de l’État a dit sa volonté d’engager « un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation ». Il a également réaffirmé « sa décision de ne pas prendre part à l’élection » et « renouvelé sa confiance au Premier ministre Amadou Ba ».
Selon le porte-parole du gouvernement sénégalais, le chef de l’État n’a pas eu d’autre choix que d’annuler le scrutin présidentiel prévu le 25 février pour qu’il soit « crédible et inclusif ».
Le renvoi du scrutin au 15 décembre 2024 a provoqué un séisme politique qui plonge le pays dans la crise. Comment en est-on arrivé là ? Décryptage en vidéo.
L’opposition sénégalaise a appelé le 7 février à la constitution d’un large front réunissant les candidats admis à la présidentielle, les syndicats et les chefs religieux pour faire reculer le président après le report de l’élection à décembre.
En exil au Qatar depuis huit ans mais bien décidé à briguer la magistrature suprême au Sénégal, le fils de l’ancien président a joué le tout pour le tout en nouant une alliance inattendue avec les élus du camp du président Macky Sall.
Les États-Unis « demandent instamment au gouvernement du Sénégal d’organiser l’élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales ».
Le scrutin a finalement été repoussé au 15 décembre 2024 par l’Assemblée nationale. Jeune Afrique revient sur les causes et les conséquences de cette décision qui précipite le pays dans une crise inédite.
Chaînes d’approvisionnement interrompues, gel des investissements, pertes et manques à gagner commerciaux,… La liste des potentielles pertes économiques résultant du report de l’élection présidentielle est longue. Explications.
Avec le report de la présidentielle au 15 décembre 2024, Macky Sall et Karim Wade ont ouvert la boîte de Pandore. Les politiciens du pays prennent visiblement un malin plaisir à jouer avec le feu…
Ancien ministre de Macky Sall passé à l’opposition, candidat à la présidentielle du 25 février avant que celle-ci ne soit reportée, Malick Gakou dénonce « des calculs politiciens ».
L’Assemblée nationale a adopté dans la soirée du 5 février une proposition de loi visant à reporter le scrutin initialement prévu le 25 février prochain. Le vote s’est déroulé en l’absence de l’opposition, escortée en dehors de l’hémicycle par les gendarmes.
Tandis que le khalife général des mourides a affirmé qu’il ne se mêlait pas de politique, plusieurs organisations religieuses ont exprimé leur désapprobation après l’annonce du report de l’élection qui devait se tenir le 25 février.
Mauvais scénario ou série à rebondissements ? En reportant sine die l’élection présidentielle, Macky Sall fait entrer son pays dans une réalité aux allures de fiction.
L’annonce, par le président sénégalais, du report sine die du scrutin a provoqué une vague de colère au Sénégal. Tandis que des heurts ont éclaté à Dakar, la bataille fait rage sur les réseaux sociaux.
De passage à Dakar pour être décoré par Macky Sall, Aliko Dangote a annoncé un investissement d’un milliard de dollars dans le phosphate. Un projet envisagé un temps au Togo.
L’opposant sénégalais a déposé le 16 janvier la réclamation contre Karim Wade à l’origine de son invalidation. Désormais mobilisé contre le report de l’élection annoncé par le chef de l’État, il décrit un pays « au bord de la rupture ».
Les gendarmes ont dispersé ce lundi matin un rassemblement d’opposants devant l’Assemblée nationale, où les députés examinent la proposition de loi controversée sur le report de l’élection présidentielle annoncé par Macky Sall.
Par la voix du président de sa Commission, Moussa Faki Mahamat, l’Union africaine « encourage vivement toutes les forces politiques et sociales » à régler la crise actuelle par la concertation, tout en saluant le « modèle démocratique » sénégalais.