Le chef de la junte a annoncé en début de semaine son intention de permettre la formation d’un gouvernement civil. Mais l’opposition, toujours très mobilisée dans la rue, exige le retrait sans condition des militaires de la vie politique.
Ce quadragénaire qui a grandi au Darfour est devenu le numéro deux du Conseil de souveraineté. Il a acquis un pouvoir considérable et aspire aujourd’hui à diriger le pays. Mais il reste un personnage très controversé.
Il est au cœur des tensions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan. Le grand barrage de la Renaissance a été mis en service ce 20 février en présence du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Dix millions de tonnes de béton, 175 mètres de haut… Découvrez cet ouvrage hors normes en infographies.
Malgré la sanglante répression, les Soudanais continuent à manifester pacifiquement contre le coup d’État militaire du 25 octobre. Reportage aux côtés de ces citoyens qui refusent de renouer avec la dictature dont le pays sortait tout juste.
Des centaines de Soudanais ont été engagés par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite pour combattre en Libye et au Yémen. Dupés ou simplement poussés par la misère, ils ont été pris au piège de conflits qui ne les concernent pas.
Les manifestations ont repris de plus belle, dimanche 9 janvier, une semaine après le départ du chef du gouvernement. L’ONU appelle à des pourparlers entre les civils et les militaires, qui exercent désormais la totalité du pouvoir.
La communauté internationale, Washington en tête, envisage d’adopter une ligne plus dure à l’égard des militaires soudanais maintenant que le Premier ministre, Abdallah Hamdok, a démissionné. Certains plaident même pour un soutien ouvert aux manifestants.
Moins de deux mois après être revenu au pouvoir, le Premier ministre a annoncé sa démission. Il a dit avoir « tout tenté » pour son pays, mais a reconnu avoir échoué. Depuis le putsch d’octobre, la répression des manifestations a fait près de 60 morts.
En un mois, l’homme fort du Soudan a démis le Premier ministre, puis l’a réinstallé dans ses fonctions. Objectif : faire mine de partager le pouvoir, mais continuer à décider seul ou presque, en dépit des pressions internationales. Y parviendra-t-il ?
Les forces de sécurité ont arrêté dimanche le chef de bureau de la chaîne qatarie à Khartoum, renforçant la pression sur les médias au lendemain de l’une des journées les plus sanglantes depuis le putsch.
Le chef de l’armée a annoncé, ce jeudi, la mise en place d’un nouveau Conseil de souveraineté, dont il prend la tête. Plusieurs personnalités qui réclamaient un transfert rapide du pouvoir aux civils en sont écartées.
Depuis la chute d’Omar el-Béchir en avril 2019, le Soudan était dirigé à la fois par des civils et des militaires. Un mariage forcé émaillé de difficultés, qui ont conduit à une séparation brutale le 25 octobre dernier.
Avec le putsch militaire survenu le 25 octobre, le pays suscite l’intérêt de nombreux pays. États-Unis, Égypte, Émirats… chacun cherche à préserver ses intérêts face à la nouvelle donne politique.
Un coup d’État est en cours au Soudan, où le Premier ministre Abdallah Hamdok et plusieurs membres du gouvernement ont été arrêtés ce 25 octobre. L’état d’urgence a été décrété par les militaires. Spécialiste du pays, le chercheur Roland Marchal décrypte la situation pour « Jeune Afrique ».
Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan a dissous lundi les autorités de transition dont la quasi-totalité des membres civils sont déjà aux mains de l’armée, décrétant l’état d’urgence alors que des tirs ont déjà fait des blessés parmi les manifestants pro-démocratie.
Alors que les militaires devaient rendre le pouvoir aux civils dans un mois, ils ont arrêté le Premier ministre, Abdallah Hamdok, et plusieurs de ses ministres ce lundi 25 octobre. Des manifestations sont en cours à Khartoum où les communications sont désormais coupées.
Alors qu’une majorité de Soudanais soutient la cause palestinienne, la normalisation des relations avec l’État hébreu, amorcée sous la pression de Washington, est devenue un sujet d’affrontement politique.
Le Soudan va remettre à la Cour pénale internationale (CPI) plusieurs de ses anciens dirigeants, dont Omar el-Béchir, recherchés notamment pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre lors du conflit au Darfour.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui, à la demande de l’Égypte et du Soudan, afin d’évoquer le dossier du barrage de la Renaissance. L’Éthiopie a lancé lundi la deuxième phase du remplissage, une décision qui rend la situation plus tendue que jamais.
Après avoir échoué sur les dossiers Bemba et Gbagbo, la CPI est en passe de juger Omar el-Béchir pour génocide. Une occasion pour les juges de La Haye de faire taire les critiques.
Icône de la révolution qui a précipité la chute d’Omar el-Béchir, Alaa Salah continue de réclamer justice et de porter la voix des femmes et de la jeunesse, déterminés à chasser les militaires du pouvoir.
Engagé depuis deux ans dans une transition démocratique, le Soudan souhaite attirer les investisseurs étrangers dans cinq secteurs phares : infrastructures, agriculture, énergie, mines et télécoms.
Le « coming out » économique du Soudan à la conférence de Paris a suscité l’intérêt de grands investisseurs africains. Le Nigérian Aliko Dangote se dit intéressé par un investissement dans l’agroalimentaire, afin de répondre à la demande régionale de farine.
La France est le deuxième créancier de Khartoum. Si en majorité ces dettes sont dues à des pénalités de retard, le choix de Paris s’inscrit aussi dans un complexe effort diplomatique et économique. Le décryptage de Jeune Afrique.
L’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan ont repris dimanche à Kinshasa leurs négociations autour du méga-barrage éthiopien sur le Nil bleu, une centrale hydro-électrique présentée comme vitale par Addis-Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.
Les deux pays sont-ils parvenus à un point de non-retour après l’échec de la médiation américaine ? Une réunion de la dernière chance doit se tenir ces prochains jours à Kinshasa, sous les auspices de Félix Tshisekedi.
Frustrés par l’absence de changement dans leur vie quotidienne, des milliers de manifestants réclamant « justice » ont défilé samedi dans plusieurs villes du Soudan, au deuxième anniversaire du début de la révolte contre Omar el-Béchir.
Si son épouse et ses enfants épaulent le milliardaire anglo-soudanais, il dispose aussi d’un vaste réseau embrassant stars, hommes politiques et grandes fortunes.
Alors que les Émirats se sont imposés au fil des années comme des acheteurs privilégiés de l’or africain, les contrôles sur l’origine des produits importés laissent à désirer.